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Forum national des femmes 2012 : « Les participantes des Hauts-Bassins sont bien imprégnées du thème »

Publié le dimanche 9 septembre 2012 à 23h42min

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Forum national des femmes 2012 : « Les participantes des Hauts-Bassins  sont bien imprégnées du thème »

Le troisième forum des femmes dont la matière à réflexion porte sur : « La Prise en compte de la femme dans la SCADD », s’ouvrira le 14 septembre 2012 dans la capitale Burkinabé. Aubaine pour plancher sur le quotidien « souillé » de « dur labeur » des femmes, celles de la région des Hauts-Bassins s’activent pleinement pour porter haut leur voix. Une centaine de femmes sont prévues d’y participer, selon la directrice régionale de la Promotion de la femme, Yaméogo/Sankara Edwige Ninon.

Comment les femmes des Hauts-Bassins se préparent-elles pour participer au forum qui leur dédié ?

« Elles sont pleinement impliquées dans les préparatifs du forum qui va se tenir du 13 au 15 septembre à Ouagadougou. Nous sommes véritablement à un niveau assez avancé compte tenu des actions préparatoires que nous avons entamé depuis le mois de juillet. Au titre de ces dites actions, les rencontres provinciales organisées par la direction régionale de la Promotion de la femme (DRPF) en collaboration avec celles de l’Economie et de la planification (DREP). L’objectif de ces rencontres était bien entendu de présenter le document de la SCADD, d’échanger avec les femmes en vue de recueillir leurs différentes préoccupations. Une autre rencontre régionale a eu lieu le 9 août dernier à Bobo-Dioulasso et a réuni les différents acteurs et partenaires (ONG, programme et projets…) qui interviennent pour la promotion de la femme ».

Combien seront-elles à partir à Ouagadougou ?

Sur le plan national, environ 2000 femmes prendront part à ce troisième forum. En ce qui concerne particulièrement la région des Hauts-Bassins, c’est une centaine de femmes qui iront représenter et intervenir au nom de leurs sœurs et parentes.

Quel sont les objectifs de ce forum, troisième du genre ?

L’objectif du forum national est de permettre une meilleure prise en compte des femmes dans la mise en œuvre des politiques sectorielles, des plans régionaux et communaux de développement, mais aussi des projets et programmes de la région. Nous savez que la SCADD est le référentiel national de développement. Et sa vision est d’opérer une certaine rupture avec certaines mentalités du passé. Le but est aussi de réussir à amener toutes les actrices de développement à exprimer leurs potentialités aux fins de permettre une contribution efficiente à l’émergence du Burkina Faso.

Pour qui connait Bobo-Dioulasso avec ses nombreux remous à n’en pas finir dans les associations de femmes, quels ont été les critères de choix des sélectionnées ?

Nous n’avons pas encore constaté de remous du genre. Tout se passe bien avec les organisations féminines. Alors, pour ce qui est du quota, nous avons reçu des instructions au niveau national et qui ont été suivies à la lettre. Ces instructions portaient sur le profil des participantes qui doivent à priori savoir lire et écrire. Parmi la centaine de participants, il y a des autorités régionales, des représentantes d’organisations féminines par commune rurale et urbaine, des délégués d’associations de garçons et de jeunes filles…

Quel est le bilan qui a été fait du précédent forum tenu à Bobo-Dioulasso en 2010 ? Est-ce que toutes les préoccupations des femmes ont été prises en compte ?

Le bilan est jugé assez satisfaisant. En effet, lors du forum tenu à Bobo-Dioulasso en 2010, toutes les coordinations régionales des femmes ont présenté des doléances au Président Blaise Compaoré. Et à l’issue des échanges, des recommandations ont été faites aux différents départements ministériels. Au niveau des Hauts-Bassins, quelques unes de ces recommandations ont été effectivement satisfaites. Par exemple, la direction régionale de l’Agriculture a présenté un quota assez conséquent et significatif du matériel agricole qui a été attribué aux femmes. Nous sommes, en tout cas, satisfaits du déroulement et du niveau de participation active des femmes du forum précédent. On peut en général soutenir que l’ensemble des préoccupations des femmes de la Région des Hauts-Bassins ont été passés en revue. Les acquis portent essentiellement sur la clôture de la maison de la femme sise à Lafiabougou et l’offre en matériels agricoles.

Quelles sont justement les préoccupations spécifiques des femmes de la région ?

Les femmes des Hauts-Bassins, lors des tournées provinciales et de la rencontre régionale, ont exposé un certain nombre de préoccupations. Il s’agit essentiellement d’inquiétudes sur le plan sanitaire. Elles ont par exemple, souligné l’insuffisance de personnels spécialisés dans les formations sanitaires telles que les gynécologues, les cardiologues (…), en plus d’une précarité de matériels techniques adéquats. Dans le domaine économique, elles ont évoqué l’insuffisance d’infrastructures marchandes et la revente des marchandises.

Les femmes qui prendront part au forum sont-elles bien imprégnées de la thématique ?

Les participantes des Hauts-Bassins sont bien imprégnées du thème. Parce que nous avons tenu des rencontres au cours desquelles nous avons présenté les contenus de la SCADD. Nous avons souhaité que celles qui ont participé aux différentes formations soient des relais au niveau de la base. Nous avons confiance en elles et restons convaincues qu’elles porteront haut la voix des femmes des Hauts-Bassins au regard de leur dynamisme et leur forte implication dans les actions de développement.

Quelles peuvent être les attentes de la direction régionale de la promotion des femmes des Hauts-Bassins après ce forum 2012 ?

Nous attendons des femmes des Hauts-Bassins, une participation dynamique et sans faille à ce forum. C’est une opportunité qu’il faut saisir afin d’exposer tous les facteurs qui freinent l’épanouissement de la femme. C’est aussi un cadre d’échange franc avec les plus hautes autorités du pays. Par conséquent, nous souhaitons qu’elles soient très attentives afin de pouvoir restituer les recommandations et les propositions à la base.

Interview réalisée par Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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