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Filière coton : Les acteurs nationaux et partenaires parlent d’une seule voix

Publié le mardi 9 novembre 2004 à 06h40min

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Ouagadougou a abrité le 05 novembre 2004 un atelier de restitution des résultats du forum Union-européenne (UE)-Afrique sur le coton tenu à Paris les 05 et 06 juillet derniers.

L’objectif est de mettre en place un comité de suivi de la mise en œuvre du plan d’actions adopté dans le cadre du partenariat UE-Afrique.

Au Burkina Faso, les revenus du coton font vivre "directement ou indirectement deux millions d’individus". Ce produit occupe 60% des recettes d’exportation. Le coton a donc une importance stratégique dans la lutte contre la pauvreté et le développement de l’économie nationale, a révélé le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Benoît Ouattara. Selon lui, le gouvernement a pris une initiative sectorielle en faveur du coton dans le cadre des négociations multilatérales en cours au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’atelier de Ouagadougou regroupe des acteurs nationaux de la filière coton et des représentants de l’Union européenne.

Cette rencontre permettra à la quarantaine de participants de faire le point des engagements relatifs à la mise en œuvre des actions retenues dans le Cadre stratégique pour le développement de la filière coton du Burkina Faso (CS DFC/BF). Ils travailleront également à la mise en place du comité de suivi de la mise en œuvre du plan d’actions adopté dans le cadre du partenariat Union européenne-Afrique. Ce CS DFC/BF entend améliorer le revenu des producteurs par l’augmentation de leur productivité. Toute chose qui permettra d’assurer la pérennité de la filière. Celle-ci est plus que jamais menacée du fait de la chute des cours mondiaux entraînant une baisse de 11% du revenu par hectare de 1998 à 2003.

A cela, il faut ajouter les subventions accordées aux producteurs des pays industrialisés. Justement, le partenariat que devrait établir le forum UE-Afrique de Paris des 5 et 6 juillet 2004, aboutira à terme, à une recherche de solutions concertées pour améliorer le compétivité de la filière en Afrique. Celles-ci sont de l’initiative "tout sauf des armes", au découplage de 65% des subventions accordées aux producteurs de coton européen. Il y a enfin, les mesures concernant l’importation des produits agricoles en toute franchise de droits de douane et la négociation des accords de partenariat économique.

Eliminer les subventions

Depuis la conférence de Cancun (Mexique) en 2003, le Burkina Faso s’active auprès de l’OMC à éliminer de façon rapide, les subventions accordées aux producteurs de coton des pays développés. Des subventions qui ont un effet dépressif sur le cours mondial. Or, la filière cotonnière nationale est très compétitive. Aussi, au cours de travaux de Ouagadougou, les participants devront se familiariser avec les axes prioritaires du CS DFC/BF définis en quatre point.

Il s’agit entre autres, de renforcer l’organisation, de libéraliser en conservant les avantages de la filière intégrée, d’améliorer la productivité par le conseil aux producteurs et le crédit à l’équipement, de défendre leurs intérêts dans les instances internationales, en particulier auprès de l’OMC. Toutes ces actions, si elles venaient à être concrétisées, en faveur de la filière coton, contribueraientt davantage à la sécurité alimentaire, à l’amélioration des infrastructures sociales grâce aux revenus. Ce, d’autant plus que la culture du coton contribue à réduire la pauvreté dans notre pays.

Saturnin Nadoun COULIBALY (coulibaly nadoun 2002@ yahoo.fr)
Sidwaya

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