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Gestion des fous au Burkina : Quelle solution ?

Publié le mercredi 22 août 2012 à 23h48min

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La gestion des fous dans notre pays est-elle véritablement un problème relégué au second plan ou un casse-tête pour nos autorités ? L’on ne saurait répondre à cette question le plus aisément possible.

De nos jours, on constate la présence de nombreux fous dans nos villes et villages. Bobo-Dioulasso, ville dans laquelle nous résidons n’échappe pas à cette situation.

Quelle explication pouvons-nous donner au mot « fou » ?

Le fou est une personne atteinte d’un état psychique anormal caractérisé par un ensemble de troubles mentaux. On dit aussi que c’est un individu à l’état d’esprit contraire à ce qui est raisonnable.
En termes plus simples, un fou est celui-là qui vit dans l’inconscience la plus absolue, ne sachant plus qui il est, ce qu’il fait, d’où il vient, où il va, etc. Il apparaît comme étant une personne qui a tout perdu du point de vue mental. Le fou vit comme un animal, généralement, à l’état de nature.

On peut alors se poser la question de savoir quelles peuvent être les causes principales de cette maladie souvent incurable ? En profane, on peut citer quelques raisons, entre autres : les effets très nocifs de certains stupéfiants (drogue de tous genres) ; la recherche de gain facile par l’intervention mystérieuse de certains marabouts ou féticheurs au profit de leurs clients ; les conflits entre individus qui se lancent des sorts. Les problèmes liés au mariage, à la sorcellerie ne sont pas à négliger, et sans compter certaines maladies héréditaires.
Revenant à notre question, on peut affirmer au vu de ce qui se passe de nos jours, qu’il existe une difficulté pour la gestion des fous au Burkina. Le constat est là dans les rues où on les aperçoit partout et à tout moment. On en compte plusieurs quand on circule à travers la ville. Ils sont beaucoup dérangeants ces malades tant au niveau des usagers de la voie publique, de l’hygiène, que de la sécurité des citoyens.

Comment donc gérer ces personnes qui ont tout perdu ?

Nos dirigeants ne semblent pas du tout avoir le choix car par une simple analyse, on peut se rendre compte qu’il est difficile et même pratiquement impossible de regrouper ces malades divers, de les soigner, de les nourrir, de maintenir leur cadre de vie propre et de faire en sorte qu’ils vivent dans un même milieu. Quand bien même tous les fous ne sont pas dangereux de la même façon et que beaucoup d’efforts sont consentis par nos autorités en faveur des cas encore récupérables. En témoigne l’existence de centres de traitement et de prise en charge tels que ceux de Bobo et de Houndé.

Dans tous les cas, parvenir à des résultats véritablement probants ne sera pas chose aisée. La preuve est que certaines expériences entreprises pour la gestion des débiles mentaux sous un certain pouvoir des années antérieures ne se sont pas pérennisées. Dès lors, le nombre des fous ne fait que s’accroître et la situation s’empire de jour en jour.

M. KOUL

L’express du faso

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