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Fête du Ramadan : Les musulmans du Burkina ont prié pour la paix et pour une campagne agricole généreuse

Publié le mardi 21 août 2012 à 10h27min

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Du 20 juillet au 18 août, les musulmans du Burkina se sont acquittés du troisième pilier de l’islam, le jeûne. Après donc 30 jours d’abstinence, d’adoration d’Allah et d’exécution de bonnes œuvres sociales, ils ont célébré ce dimanche 19 août 2012 la fête de l’Aid-el-Fitr, marquant la fin de ce mois de pénitence et de bénédictions. A la Place de la Nation, c’est l’imam de la grande mosquée de Ouagadougou, EL Hadj Aboubacar Sana, qui a dirigé la prière. Au nom du dialogue interreligieux, l’archevêque de Ouagadougou, Mgr Philippe Ouédraogo, a assisté à cette prière pour transmettre le message de l’église catholique à la communauté musulmane du Burkina.

Parés de leurs plus beaux habits, les fidèles musulmans du Burkina, ont convergé ce dimanche matin vers les différents lieux de prière. C’est sous une pluie battante, sur des espaces complètement trempés, sous des tentes pour certains que ceux de la capitale ont accompli la grande prière de l’Aid-el-Fitr. Etaler son tapis ou sa natte de prière était synonyme de la tremper dans l’eau, mais il fallait s’y résoudre tout de même pour accomplir les deux rakat que compte la prière du Ramadan, mais aussi pour suivre le sermon de l’imam. Ils étaient plusieurs autorités politiques, administratives ou simples anonymes de confession musulmane à faire le déplacement de la place de la nation qui était noire de monde en cette matinée dominicale.

Après l’exécution des deux rakat, l’assistance a suivi avec beaucoup d’attention le sermon en Arabe puis en Mooré de l’imam Aboubacar Sana. La paix pour le Burkina, la stabilité, la santé, une bonne saison agricole… étaient entre autres les vœux de l’imam pour le Burkina. Le Ramadan, c’est l’occasion pour chacun de remercier Allah de lui avoir permis de voir ce jour mais aussi de formuler de bonnes intentions pour l’avenir. Et dans ce sens, chacun y va de ses intérêts. Pour le ministre des enseignements secondaire et supérieur, Pr Moussa Ouattara, le vœu le plus cher, c’est le bon déroulement de la rentrée scolaire qui se profile à l’horizon. « Que le Burkina puisse continuer à vivre dans la paix, la santé pour tous les burkinabè et je souhaite que l’année scolaire qui va commencer soit paisible pour tous nos enfants avec beaucoup de succès », confie-t-il.

Autre homme politique dont nous avons recueilli les vœux, c’est le président du Faso autrement, Ablassé Ouédraogo. « Après 30 jours d’abstinence, arrivé à ce jour en bonne santé, en pleine forme, c’est quelque chose de fantastique et nous le devons à Allah le Tout puissant », reconnait-il. « Le vœu que je vais formuler, c’est prier Allah le tout puissant qu’il accorde à notre pays une saison pluvieuse des meilleures possibles pour que la situation difficile de famine que nous vivons aujourd’hui ne se répète pas l’année prochaine », affirme-t-il.

« Que cette année soit une année de paix, de stabilité, moins de troubles afin que les élections à venir se passent très bien et que le pays soit plus stable… A nos frères du Mali qui vivent une situation très difficile, nous espérons que grâce aux prières que nous avons faites, leur situation sera résolue et afin que leur souffrance soit allégée », lance pour sa part Nour Guenda. C’est sans diplomatie que Fatoumata Gantara nous dévoile ses doléances : « J’ai un enfant mais, je n’ai pas de mari, j’ai demandé à Allah de m’aider à avoir un mari cette année ».
Le Burkina est un pays laïc et de plus en plus, le dialogue interreligieux est un fait. A l’occasion de ce grand jour pour les musulmans, l’archevêque de Ouagadougou, Mgr Philippe Ouédraogo, au nom de la communauté catholique, était présent à la Place de la Nation « pour traduire à nos frères et sœurs musulmans notre proximité et notre présence ». A Rome, il y a un conseil pontificat pour le dialogue interreligieux qui délivre un message chaque année. Cette année, il s’agit d’« éduquer les jeunes musulmans et les jeunes catholiques à la justice et à la paix ». « Puissions-nous donc nous donner la main entre croyants et hommes de bonne volonté pour qu’adviennent la justice et la paix pour faire de notre monde et du Burkina Faso en particulier un monde de justice, un monde paix », a souhaité l’homme d’église. « Puissent les adultes être des témoins visibles de la justice et de la paix pour éduquer les jeunes », a-t-il ajouté. « A tous nos frères et sœurs musulmans, bonne fête et que seigneur les bénisse et fortifie leur amour de Dieu et leur amour pour le prochain », a conclu Mgr Philippe Ouédraogo.
Le reste de la fête s’est poursuivi au sein des familles autour de plats fumants et bien garnis pour la plupart. Les visites de parents, amis et connaissances étaient également en bonne place dans les programmes des uns et des autres. Y compris les non musulmans. Les appels et sms avaient également leur place dans cette fête. Et ce sont les sociétés de téléphonie mobile qui se frottent les mains.

Moussa Diallo
Lefaso.net


Le sermon de l’imam Tiégo TIEMTORE, imam de l’ AEEMB et du CERFI


Bismillahi Arahmani Tahimi

Louanges infinies à Allah, doux et bienveillant à l’égard de ses serviteurs.
Nous le louons, implorons Son secours, demandons Sa guidance. Nous cherchons refuge auprès de lui contre nos propres maux et nos mauvaises actions.

Celui qu’Il guide aura reçu une lumière, tandis que sera dans l’égarement manifeste, celui qui en est privé.
Serviteurs d’Allah, craignez Dieu et souvenez vous de Lui, Il se souviendra de vous. Remerciez-le pour sa guidance et ses immenses bienfaits.

Paix et salut sur le Prophète Mohamed, envoyé comme miséricorde à l’humanité et dont les enseignements sont de véritables écoles de la vie ; sa famille, ses nobles compagnons et tous les suivants jusqu’au jour de la rétribution.

Chers frères et sœurs

Nous voici au sortir du mois de Ramadan, symbole de la grâce et de l’amour d’Allah pour ses serviteurs.

Tout comme les autres préceptes de l’islam, le Ramadan est un appel vers des valeurs, un instant de repentir, de remerciement et de purification interne.

En effectuant le jeune du corps vers le cœur, Allah nous a enseigné à développer une relation affective et effective avec lui.
En nous incitant à contrôler nos yeux, notre langue, notre cœur, notre esprit, nos oreilles, n’est-ce pas à sa proximité qu’Allah nous invite ?

Ce mois nous a enseigné la présence divine permanente pour que nous n’oublions jamais l’essentiel : être avec Dieu de son cœur pour vivre de tout son corps car ce que ton cœur ne veut pas, ton corps n’en voudra point.

Assurément, c’est l’une des meilleures et des plus belles écoles de la vie : école de la foi, de la spiritualité, du don, de la solidarité, de la justice sociale : "Et que vous proclamez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants" (Sourate 2 : 185)

Assurément, le Ramadan de par ses multiples faveurs, nous fait gravir des marches dans notre cheminement vers Dieu.

Dans la solitude de la nuit, le cœur, les larmes, les longues prosternations, les versets psalmodiés, les yeux embués de larmes de crainte, l’amour dans des invocations, le silence méditatif sur la création et ses propres fautes, le zikr, le repentir sont autant de stations sur la route du rapprochement pour chaque cœur.

Et Dieu de nous enseigner cette vérité : « Souviens-toi de moi, je me souviendrai de toi »(2:156)

C’est pourquoi, Chers frères et sœurs, tous les acquis du mois ne doivent pas disparaître avec lui.

Autant de belles leçons de foi apprises et pratiquées ne sauraient s’évaporer après le ramadan.

C’est pourquoi, nous devons persévérer dans l’accomplissement des bonnes actions qui conduisent à sa proximité et à sa satisfaction.
Quand le Coran proclame, ‘’Ô vous les croyants, répondez à l’appel de Dieu et de son messager quand ils vous appellent à ce qui fait revivre vos cœurs’’ (Sourate 8 ), c’est une invite à ne jamais oublier le lien vertical qui nous nourrit de lumière pour éclairer l’horizontalité de nos rapports quotidiens dans la cité des hommes.

L’Islam est une voie qui nous fixe un sens des finalités et nous guide vers un horizon de valeurs.

C’est un message sublime dans sa profondeur et dans sa capacité à transformer l’individu et la société.
Aujourd’hui le ramadan, demain le pèlerinage aux lieux saints, et toujours la prière, tout nous ramène à cette sagesse divine : la foi, c’est cheminer avec les hommes sur la terre de Dieu avec ses signes et ses enseignements.

Chers frères et sœurs

Après le mois de Ramadan, se dresse le moment du pèlerinage aux lieux saints.
C’est pourquoi, autant il faut saluer l’apport des Autorités de notre pays pour accompagner les musulmans, autant il faut appeler à la responsabilité de tous les acteurs.

Extirper de l’organisation du Hajj, les voraces et les cupides pour lesquels seuls comptent la monnaie et les billets et redonner à ce pilier toute sa splendeur spirituelle, c’est-à-dire un voyage pour Dieu.

C’est pour apporter sa contribution à l’organisation du hadj que l’AEEMB et le CERFI renouvellent leur engagement à s’investir dans la formation et l’encadrement des pèlerins par devoir et par souci d’être utile.

Chers frères et sœurs

Tout en rendant grâce à Allah pour le retour progressif de la paix dans notre pays après les évènements douloureux de 2011, il nous faut travailler à consolider la paix sociale, la stabilité, le vivre-ensemble et les valeurs citoyennes, toutes choses nécessaires pour construire sereinement une nation.

Comme chacun a pu l’observer, l’incivisme se développe de plus en plus au Burkina Faso. Il y avait beaucoup de valeurs qui étaient acquises au Pays des hommes intègres qui se désagrègent.

Dans la circulation, au service, dans la rue, les Burkinabè ont un peu changé. Il faut interpeller toutes les couches sociales, les leaders religieux et coutumiers, la société civile pour mieux éduquer la jeunesse et l’orienter.

Tous nous devons dénoncer les mauvaises attitudes liées au non-respect du bien public, les manifestations anarchiques, la destruction des biens publics, la mauvaise gestion desdits biens, la banalisation des plus âgés, la dégradation des mœurs, etc.

Ce souci d’ancrer le civisme dans le quotidien des burkinabé doit conduire les gouvernants et aussi les gouvernés à œuvrer franchement à réduire les grands maux tels la corruption, la fraude, l’insécurité, à plus de justice sociale, à travailler au retour des valeurs comme solutions aux dérives.
Cela, à l’évidence, passe aussi par la bonne gouvernance dans tous les secteurs de la vie sociopolitique.

Voila pourquoi, dans un souci de justice sociale et de redevabilité, il est impératif de donner une suite aux rapports d’enquête parlementaires et à ceux de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat (ASCE).

Si les rapports ne font que dormir dans les tiroirs-sans suite-comment voulez vous convaincre les gens à être corrects ?

Les Burkinabè ont tous besoin de vivre dans un climat apaisé où chaque citoyen assume convenablement ses responsabilités et se rend utile à la collectivité.
Nous avons tous pleinement conscience qu’on ne construit pas un pays dans la haine, la méfiance, l’injustice et les rancœurs. Il faut donc travailler à éviter ce qui peut saper les bases de l’harmonie de la nation.

Ce qui appelle à un vrai sens de responsabilités chez les gouvernants, pour une meilleure gestion des deniers publics, une plus grande attention aux couches défavorisées, qui ressentent plus une exigence de solidarité, une hiérarchisation des priorités pour ne pas gaspiller les maigres ressources dont nous disposons et bien évidemment à travailler pour plus d’équité, de justice sociale et à refuser l’exclusion.

C’est en ce sens qu’il faut saluer la tenue en septembre d’un forum national sur la laicité qui permettra de se parler, de se comprendre, afin de mieux vivre ensemble.

Vivre ensemble selon l’Islam : c’est aller à la rencontre de tous et de toutes, apprendre de l’autre, partager des valeurs universelles de l’espèce adamique.
La mise en place d’une CENI consensuelle, la tenue des Assises nationales du CCRP sont autant de motifs de satisfaction qui rassurent quant à la capacité des burkinabè à travailler ensemble pour relever les nombreux défis qui se posent.

L’engagement du citoyen musulman dans les sphères politiques, l’amour de la patrie, le respect de la diversité d’opinions et de croyances, le respect du bien public sont autant de valeurs à promouvoir au sein de la Ummah.

La tenue du 14 au 16 septembre prochain du Colloque internationale du CERFI sur le thème ‘’Ethique, Société et développement : Quelles contributions des musulmans ?’’, participe de cette volonté de contribuer de manière significative à la marche du pays.

Tous les musulmans doivent se sentir concernés par les grandes préoccupations de la Nation : Etre musulman, c’est vivre une spiritualité citoyenne au cœur de la réforme sociale.

Si la foi est véritablement une lumière, qui guide, éclaire, illumine, montre le chemin, protège des déviations, cette foi doit donc faire de nous des combattants de tous les défis et des instants pour nos nations.

Les défis à relever par le Burkina Faso ne sauraient se faire sans ton apport : Il faut être de toutes les batailles de ton époque, car :

Etre musulman, c’est avoir un geste qui apaise, un sourire qui rassure, un cœur qui aime, éclaire, illumine son entourage,

Etre musulman, c’est avoir une présence citoyenne effective,
Etre musulman, c’est être porteur de cette étiquette de miséricorde symbolisé par Allah le miséricordieux dans ses attributs, le Prophète envoyé par miséricorde à l’humanité avec un livre de miséricorde, pour éduquer un peuple à la miséricorde.

C’est pour cela que le Coran est : Al houda, le chemin idéal pour ne pas se perdre ; Al fourquan, le distinguant du mal et du bien ; An-nour, la lumière qui éclaire et montre le chemin ; Al bayann, le message qui s’adresse à tous les sens ; Az-zikr le rappel pour ne pas oublier l’essentiel ; Al moubarak, la source de bénédiction ;Ar-rissalat, la lettre que Dieu t’adresse parce qu’il veut te parler ; Al kitab, le livre qu’ont lit pour apprendre à être, pour savoir–être avec Dieu, pour savoir vivre avec ses créatures.

La vraie foi est une lumière, une miséricorde, une grâce pour le genre humain.

C’est pour se donner les moyens de répondre à cet appel et jouer pleinement son rôle citoyen que l’AEEMB va bientôt lancer les travaux de rénovation de sa mosquée pour en faire un véritable centre culturel islamique, creuset de la formation des élites et d’être un véritable cadre d’épanouissement pour les musulmans burkinabé, partant de la nation toute entière.

La construction d’une mosquée est un acte très louable dans la tradition musulmane.
‘’Celui qui participe à l’érection d’une mosquée, Allah lui construira une maison au paradis’’ dit le Prophète Mohamed (Saw).
« Ceux qui luttent pour leur foi, Nous les guiderons sur notre voie. Dieu est avec les bienfaisants » Coran 29/70.

C’est le lieu de rendre un hommage déférent avec les parents d’élèves et étudiants qui ont fait confiance à ce cadre de formation, à tous ceux et celles qui accompagnent, l’AEEMB depuis le premier matin de sa naissance.
Ils sont nombreux, ceux, qui dans la discrétion, d’hier à aujourd’hui, par leur apport multiforme, ont fait de cette association ce qu’elle est.

A tous et à toutes, Allah, l’exalté saura trouver la juste récompense ici et là-bas.
Ensemble, nous espérons poursuivre cette noble ambition, qui se renouvelle de génération en génération : offrir à notre nation, des hommes et des femmes de foi, qui parce qu’ils ont intégré le divin dans leur quotidien, se mettent au service des autres, grâce à une spiritualité citoyenne.
Le meilleur, sans nul doute est à venir, grâce à Allah et à votre présence et votre soutien.

Chers frères et sœurs

En ce jour de rappel et de souvenir, Comment ne pas penser à nos frères et sœurs ivoiriens à la recherche d’une paix durable après les meurtrissures passées ?

Comment ne pas être solidaires du peuple malien, meurtri par une crise qui a jeté des milliers de ses enfants sur le chemin de l’exil ?
Tout en saluant la médiation du Chef de l’Etat burkinabé, il faut inviter les acteurs politiques de ces pays à privilégier l’intérêt général.

Les violations des droits de l’homme et la destruction des édifices au nom de l’Islam sont à dénoncer. Ce sont des épreuves qui vivent ces peuples frères voisins.
Et en pareille circonstances, en plus des prières, il faut tirer des leçons pour les autres peuples africains.

La démocratie est toujours en construction et tout le monde-gouvernants et gouvernés doit travailler à consolider nos processus démocratiques en lieu et place d’aventures politiques qui n’apportent que la souffrance aux populations.
Parce que la foi musulmane est une foi universelle qui brise le cadre de l’espace et du temps, nos prières accompagnent également les peuples de la RDCongo, la Palestine, la Syrie, la Libye, l’Afghanistan, l’Irak, etc

DEUXIEME PARTIE

En ce jour de souvenir et de gratitude, nous devrions avoir une pensée pieuse pour les éprouvés, les victimes de catastrophes naturelles et tous ceux qui souffrent sur la terre de Dieu ici, là-bas et ailleurs ; et avoir en mémoire que Dieu, est plus proche de nous et a interdit de se décourager.

Pour maintenir notre cœur éveillé et attentif, Dieu fît de nous une communauté de rappel : cinq fois par jour, un cœur présent à travers la prière ; chaque vendredi, un bilan hebdomadaire ; une fois dans l’année au mois de Ramadan, le retour à lui pour nous recharger spirituellement ; répondre à son appel, une fois dans sa vie en allant aux lieux saints.

Chaque jour, à chaque instant, le cœur du croyant ne peut que désirer Dieu.
Habillons nous des vêtements de la piété, ce sont les meilleures parures, dit le Coran.

Chaque jour qui passe est une partie de notre vie qui s’en va, multiplions alors nos bonnes œuvres pendant que notre vie diminue.
Tout disparaît sauf Dieu, mais ce qui a été fait au nom de Dieu ne disparaît pas.

Le mystique Hassan Basri dit à son disciple : « Un homme n’est qu’un ensemble d’heures de jours et d’années ; prends soin à ne pas être consommé par le temps ». Il faut donc donner vie et sens à son cœur.

Ramadan est aussi une fête à vivre en groupe car c’est un moment de partage. Mais en toutes choses, le musulman reste sobre et évite le gaspillage.
Au niveau des réjouissances, il nous faut retenir que ce qui est interdit avant Ramadan le demeure même après. ’’ Pas d’obéissance à une créature dans la désobéissance à Dieu’’ dit le Prophète Mohamad (Saw).

L’Imâm ‘Alî (rah) disait : « La fête est une fête pour celui que sa prière et son jeûne sont agréés par Dieu. Chaque jour où Dieu n’est pas désobéi est une fête ».

A tous :
Ceux qui sont à la recherche d’une situation meilleure, Dieu est Al Fatah,
Ceux qui souffrent de maladie, Dieu est Ach Chaafi :
Ceux qui éprouvent la peur et l’angoisse, Dieu est Al kachifal Gham
Ceux dont les dos se courbent sous le poids des dettes, Dieu est Al Kafi
Ceux qui sont à la recherche d’une progéniture, Dieu est Al Warris

A tous et à toutes, il faut rappeler que Dieu n’oublie personne et que sa miséricorde est plus grande que toute chose « Il s’est prescrit la miséricorde », dit le Coran, sourate 7.

En ce jour glorieux, frère et sœur, sache que Dieu t’a honoré a mis dans ton cœur la dimension de son amour et l’élan de sa proximité. tout instant est pour toi un moment de rappel et de remerciement.

Le Coran dit « C’est lui qui a fait de la nuit et du jour, des moments pour ceux qui veulent remercier et se souvenir de Dieu ». Sourate 25.

Que les instants à venir nous apportent à tous la joie et le bonheur, dans nos familles et dans la nation.

Qu’ils nous procurent la joie d’être en compagnie des gens qui nous font aimer Dieu, qui partagent avec nous leur amour de Dieu et qui veulent nous faire connaître le vrai bonheur, celui d’être parmi les bien-aimés de Dieu, içi et demain.

Qu’Allah nous guide, nous protège et nous comble de sa grâce.

Bonne fête à toutes et à tous

Imam Tiégo TIEMTORE

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