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Fermeture des gares SITARAIL : Reportage dans l’univers des anciennes gares de train

Publié le vendredi 10 août 2012 à 00h19min

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Rien que des vestiges. Les gares ferroviaires qui avaient mis de nombreuses localités sur orbite ont disparu avec la privatisation de SITARAIL. Le rendement économique a pris le pas sur le développement social. De nombreuses localités comme Saria, Niakado, Bingo observent désormais impuissants le train traverser les villages en vitesse. Pourtant, le chemin de fer est surtout l’œuvre de ces populations. Ce sont elles qui l’ont construit avec force sous les cravaches. À Bingo, certains jeunes refusent la résignation. Nombre d’entre eux se sont lancés dans des activités illicites autour de la gare avec le trafic du carburant que transporte le train.

Rien d’autre que les vieux bâtiments administratifs, l’antenne et un agent qui tourne les pouces tous les jours. Nous sommes à la gare ferroviaire de Bingo située à quelques 30 km de Ouagadougou. Voilà plus de 10 ans que cette gare a fermé ses portes. Comme de nombreuses autres gares ferroviaires, celle de Bingo n’existe encore que par les vestiges. Rien ne fonctionne ici encore. Pourtant, autour de la gare s’était développée une activité économique. Certaines familles s’y étaient même installées. Aujourd’hui, ce sont des ruines. Nombre de ces familles ont quitté les lieux pour ne laisser que les autochtones qui vivent principalement de l’agriculture.

Autour de la gare, les zones autrefois dites rouges et interdites à toute circulation sont devenues des vastes espaces libérés où l’herbe a poussé, faisant le bonheur des animaux. La gare représentait pourtant, pour de nombreuses personnes, toute une vie. « Je vendais beaucoup de choses à la gare. Je vivais des activités commerciales que je menais. Mais depuis la fermeture de la gare, je suis retourné dans l’agriculture. Malheureusement, nous n’avons pas assez de terres cultivables. Le peu de terre qui existe est pauvre. Nous n’avons pas de barrage ici. Il n’y a pratiquement pas d’activités économiques pour nous ici », s’alarme Hamado Ouédraogo, un père de famille.

Le train n’est pas rentable

La gare est située à quelques 2 km du marché. C’est par le train que les nombreuses femmes vendeuses de condiments de Ouagadougou venaient s’approvisionner. « Avec ces femmes, nous n’avions aucun problème pour faire écouler nos produits maraichers qui s’étaient un peu développés autour des jardins communautaires. Beaucoup de gens faisaient de petits commerces avec ces femmes et on s’en sortait. Aujourd’hui, il n’y a plus rien. Les femmes ne viennent plus. Les jardins ont disparu. », explique Haoua, autrefois femme leader local dans le secteur économique. Aujourd’hui, elle ne mène aucune activité commerciale. Même Ousmane qui était tout petit en profitait. Et il se rappelle : « Nous avions autour de 15 ans. Chaque midi, le jour du marché, on transportait les bagages des voyageurs et des commerçants à la gare contre une petite rémunération. Nous ne demandions pas de l’argent à nos parents le jour du marché. Aujourd’hui, nous constatons que même les enfants de 18 ans sont obligés d’attendre que leurs parents leur donnent quelque chose le jour du marché. Pourtant, les parents non plus n’ont rien. »

La suppression de la gare est une grande catastrophe pour tout le village. C’est en 1996 que le chemin de fer Abidjan-Ouagadougou a été privatisé. Après la reprise des activités par le groupe Bolloré, SITARAIL a décidé de mettre l’accent sur le transport des marchandises. Le trafic du train passager a fortement diminué. Le train passager n’est pas rentable, selon la société. Par conséquent, c’est seulement trois fois dans la semaine que le train passager est programmé. Ce qui s’apparente aux pratiques au temps colonial. L’objectif premier du colon était de transporter des matières premières jusqu’au port d’Abidjan pour ensuite être transportées dans des bateaux pour l’Europe. Dans la mise en application de cette stratégie, Bolloré a supprimé de nombreuses gares ferroviaires qui n’ont aucun intérêt économique pour le groupe. C’est dans ce contexte que la gare de Bingo, comme bien d’autres gares, a été tout simplement supprimée.

En 2001, le ministère des Transports était intervenu pour la réouverture d’un certain nombre de gares dont celle de Bingo. Mais la reprise qui avait fait la joie de nombreuses populations sera de courte durée. C’est au moment où les activités reprenaient normalement qu’est intervenue la crise ivoirienne en septembre 2002. Le trafic ferroviaire est de nouveau affecté. Pendant de nombreuses années, SITARAIL suspend ses activités entre le Burkina et la Côte D’Ivoire. La crise est finie. Le chemin de fer entre les deux pays est entièrement dégagé. Les activités de SITARAIL ont repris. Mais de nombreuses gares restent toujours fermées.


La reconversion des jeunes

À Bingo, on ne comprend pas cette nouvelle suspension des arrêts à la gare. C’est la désillusion pour de nombreux jeunes qui sont retournés à la terre pour aider les parents dans les champs. D’autres ont choisi d’aller dans les villes comme Ouagadougou sans savoir véritablement ce qui les attend sur place. Mais les plus irréductibles ont décidé de se reconvertir dans d’autres activités en lien toujours avec le train : le trafic du carburant. De nombreux jeunes des villages environnants se sont lancés dans cette activité florissante. L’activité n’est pas nouvelle. Mais elle était moins perceptible avec les activités économiques autour de la gare.

C’est une activité qui consiste à attendre le train citerne à la gare. Pour déposer le carburant à la SONABHY, le train est obligé de ralentir. Les jeunes en profitent pour ouvrir les vannes et tirer le carburant. Une activité très rentable mais très dangereuse aussi selon les jeunes. De nombreux jeunes se sont blessés sur le train. Mais ces dangers ne les découragent pas. Ils ne voient pas d’autres alternatives. « Nous ne prenons pas tous ces risques par plaisir. Nous n’avons pas le choix. Il n’y a plus d’activité ici. Nous sommes obligés de faire ainsi pour survivre. », explique un jeune qui connait bien le domaine.

SITARAIL a depuis plusieurs années ouvert la guerre contre ces voleurs du carburant. La police est intervenue à plusieurs reprises sur le terrain pour arrêter des jeunes. De nombreux procès ont eu lieu sur ces affaires de carburant. Les peines sont généralement lourdes. Certains jeunes ont passé 2 ans à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Mais cela n’a pas suffi à les décourager. Sur le terrain, les activités se poursuivent. Les arrestations n’ont pas pu mettre fin à la détermination des jeunes qui veulent aussi profiter du chemin de fer.

L’activité avait commencé sérieusement à prendre une proportion inquiétante. SITARAIL a été obligée de changer de stratégie. Elle a cherché des appuis au niveau du village de Bingo. En collaboration avec le chef coutumier de Bingo, des jeunes du village ont été recrutés pour servir d’agents de sécurité. Leur rôle est de surveiller les citernes quand le train arrive à la gare. Selon certains jeunes, cette stratégie a permis effectivement de baisser le vol du carburant à la gare, mais l’activité n’a pas totalement disparu. « Nous connaissons ces agents de sécurité. On est tous ensemble ici. Nous faisons désormais attention mais nous avons toujours nos moyens pour avoir quelques litres dès que le train arrive. Ils ne peuvent pas contrôler partout. Ils ne sont pas nombreux. Et ils ne peuvent pas courir pour suivre le train. Pourtant, nous, nous le faisons sur une bonne distance », confie un jeune.


Témoignage d’un survivant des travaux forcés

Ceux qui ont pu constituer un trésor de guerre dans cette activité vont plus loin. Ils traitent désormais directement avec les chauffeurs des camions citernes entre le dépôt de carburant de Bingo et Tanghin Dassouri. Les camions une fois chargés s’arrêtent en cours de route pour vendre le carburant à ces jeunes à bas prix. Pour certains, ils obligeront d’une manière ou d’une autre le train à marquer un arrêt à la gare. Ils refusent de contempler uniquement le train à chaque passage. « C’est notre train à tous. Nos parents ont souffert au moment de la construction du chemin de fer », déclare un jeune.

Le vieux Yamba Zongo est l’un des rares survivants des travailleurs de la construction du chemin de fer. Il se rappelle toujours les souffrances qu’ils ont endurées. C’était au temps du travail forcé. « Nous étions considérés comme des esclaves. On travaillait sans relâche du matin au soir. Ceux qui ne pouvaient pas bien travailler étaient frappés. Beaucoup de nos parents sont morts. Ils étaient enterrés à la hâte juste à côté. On n’informait même pas la famille. Le lendemain, de nouveaux venus remplacent ceux qui sont morts au même nombre. Ma femme et moi avons travaillé là-bas. On n’a rien eu. », explique le vieux centenaire. Mais pour lui, malgré ces souffrances, c’était avec fierté qu’il voyait le train passer chaque jour. « Après les indépendances, le train était devenu un moyen de transport très utile. Le travail forcé était fini. Le train appartenait à la Côte D’Ivoire et au Burkina Faso. C’était un bien commun. Notre souffrance n’a pas été inutile. »

Mais c’est avec amertume qu’il a appris la privatisation du chemin de fer et surtout la fermeture de certaines gares dont celle de Bingo. « Le Blanc qui a pris le train ne sait pas comment nous avons souffert. », s’exclame-t-il. Le vieux est scandalisé qu’on parle de rentabilité du train comme au temps du colon. « Je me rends compte que malgré l’indépendance, il y a toujours la force. C’est par la force qu’ils ont fermé ces gares. Ce n’est pas la volonté des populations. La force demeure comme au temps du colon. », constate le vieux Yamba qui dit comprendre pourquoi de nombreux jeunes se lancent dans des activités illicites autour de la gare.

Pawanezambo Belem
MUTATIONS N. 11 de juillet 2012, Mensuel burkinabé paraissant chaque
1er du mois (contact : Mutations.bf@gmail.com)


Saria a perdu son prestige

Saria n’était pas une grande gare. Mais sa fermeture a été lourdement ressentie par les populations de la localité et ses environs. L’activité socio économique qui se développait autour de la gare était source de vie pour de nombreuses familles. Cette activité a disparu, laissant place à la galette du petit yaar qui n’attire pas grand monde. Se déplacer est devenu un chemin de croix pour les habitants qui accueillaient autrefois tous ceux qui voulaient voyager.

Il est 10h, ce vendredi 22 juin. Le Yaar de Saria est déjà un peu animé. Un Yaar situé juste à quelques 40m des rails. Ce village était aussi une gare secondaire. Saria est un village de Villy dans le Boulkiemdé qui attirait beaucoup de monde d’horizons divers. Ici, il n’y a pas vraiment de bâtiments administratifs pour la gare. C’est une petite localité traversée par le chemin de fer. Mais la nécessité de faire escale dans la localité s’imposait. C’est juste un petit hangar qui servait de point d’escale. Rien ne montre d’ailleurs aujourd’hui que le train observait un arrêt dans ce petit village sauf ce vestige fait en tôle et qui a résisté au temps. Ce hangar ne sert plus à grand-chose aujourd’hui. La localité était un point d’attraction pour les voyageurs et les commerçants selon El hadj Boureima, un sage du village.

Assis avec d’autres vieux sous un hangar dans le Yaar, il nous assure qu’il n’y aurait pas eu de Yaar dans le village si la gare n’existait pas. C’est avec la gare que le yaar est né. Après chaque départ du train, les gens se retrouvaient juste à côté pour vendre ce qu’ils n’ont pas pu écouler et attendre le prochain train. Le train passait plusieurs fois dans la journée. C’est ainsi qu’est né le yaar. « Le yaar est un produit de la gare. Ce village attirait beaucoup de gens d’autres localités qui venaient vendre leurs produits tous les jours avec les voyageurs du train. Aujourd’hui, le yaar n’attire plus personne sauf les habitants du village. C’était pourtant un yaar très développé. Nous n’avions pas besoin d’aller très loin pour nous approvisionner. Aujourd’hui, il n’ya plus rien ici. Nous sommes obligés d’aller à Poa à 10Km pour avoir certains produits. », explique El hadj Boureima.

C’est désormais du passé. Saria a perdu son prestige. Ce village qui était le point de convergence pour les commerçants ne représente plus grand-chose. Le commerce n’était pas le seul avantage pour les populations de Saria et autres villages environnant avec le train. Ils n’avaient pas de difficultés pour voyager. Saria était un point de départ pour aller dans d’autres localités éloignées du Burkina et surtout vers la Côte D’ivoire. Le village est entouré de plusieurs autres villages. C’est Saria qui accueillait les habitants de toutes ces localités qui souhaitaient voyager.

« Avant, il n’y avait pas de véhicules qui partaient en Côte D’Ivoire. Tous les villages voisins tels que Kindi, Poa, Nabodogo, etc. passaient par cette petite gare pour voyager. Nous étions fiers. Nos parents nous ont même expliqué que pour construire le chemin de fer, le colon a fait recours aux populations de toutes ces localités. Elles ont souffert avec nos parents ici. Le train était pour nous un bien commun », explique le conseiller du village. Désormais, pour aller dans la capitale, il faut attendre le car de Nadiala qui traverse le village chaque trois jours. Pour la Côte D’ivoire, c’est encore plus compliqué. Mais le village n’est pas resté les bras croisés, à en croire le conseiller du village. Ils ont même fait des démarches auprès des autorités pour demander que Saria soit de nouveau un point d’arrêt. Mais leur doléance a été tout simplement rejetée.

C’est avec la décentralisation et l’arrivée du conseil municipal qu’ils espéraient pouvoir faire quelque chose. Les autorités locales qui ont reçu leur doléance ont montré leur impuissance face à la situation avec la privatisation de SITARAIL. « Nous avons écrit au haut commissaire en 2007 pour exprimer le besoin de la population qui nous avait mandaté de faire les démarches pour la réouverture de la gare. Quand nous avons écrit au haut commissaire, il nous a répondu que cela n’est pas possible parce que le train a été privatisé. Il nous a aussi expliqué que notre village n’est pas le seul à être dans cette situation. il nous a cité des exemple comme Niakado, Bingo… », se résigne le conseiller municipal. Hamado Kaboré ne comprend pas la décision du groupe Bolloré de supprimer les petites gares dans les villages. Il pense que le côté économique ne doit pas prendre le dessus sur le côté social.

Le train doit pouvoir contribuer au développement des villages. D’autant plus que selon lui, ce sont leurs parents qui ont construit le chemin de fer avec toutes les souffrances et humiliations. Il n’a pas oublié ce que ses parents lui racontaient à propos des problèmes qu’ils ont eu avec le passage du train à ses débuts : « Mon père nous expliquait que certaines familles installées à côté des rails étaient régulièrement victimes d’incendie avec le charbon qu’utilisait le train. » Pour lui, c’est insulter la mémoire de tous les travailleurs noirs tombés sur le chantier de la construction du chemin de fer que de maintenir fermer les petites gares.

Pawanezambo Belem

MUTATIONS N. 11 de juillet 2012, Mensuel burkinabé paraissant chaque 1er du mois (contact : Mutations.bf@gmail.com)

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Vos commentaires

  • Le 9 août 2012 à 16:02, par Dr. CAC , c’est assez clair En réponse à : Fermeture des gares SITARAIL : Reportage dans l’univers des anciennes gares de train

    Belle photo, pour les gens de l’Opinion qui comparent le Burkina à la France sur le plan de la corruption, cette photo comparée à la gare de l’Est à Paris, c’est la NUIT et le JOUR !

  • Le 9 août 2012 à 19:30, par KGB En réponse à : Fermeture des gares SITARAIL : Reportage dans l’univers des anciennes gares de train

    Et vous pensez que les gares de Ouaga et de Bobo ne vont pas se fermer ?Elles vont se femer. Ce n’est pas le Burkina et la Côte qui décident. C’est Bolloré et qui dit Bolloré dit affaires. Alors Bolloré se moque de vos pays. Quand il réaliser qu’il ne gagne pas, il va fermer et vos Etats ne pourront pas relancer SITARAIL.

  • Le 9 août 2012 à 19:34, par unPseudoPourEventuelleReference En réponse à : Fermeture des gares SITARAIL : Reportage dans l’univers des anciennes gares de train

    Eh, mon Dieu, à quand le Burkina Faso, à quand l’Afrique ?
    Je me dis aussi que c’est peut-être la population qui a lâché de si tôt sa lutte pour le dynamisme économique de la localité !

    Bref, le message que je veux faire passer est que les burkinabé sont des partisants du "ça va aller" ; et c’est pour après constater que rien ne va !

    Le burkinbé est plutôt devenu le monsieur qui se resigne trop tôt et qui ne connaît plus la signification de la devise de son pays(par contre les militaires ont bien compri cette devise si on jete un regard sur les événements recents) !!

    Alors à tous les burkinabé, arrêtez de chercher les excuses pour abandonner votre lutte pour la recherche du bien-être ; dites-vous que le bien-être n’est pas seulement une notion présente dans les pays occidentaux ! Nous avons tous les prérequis pour bien vivre, sinon même mieux vivre que ces occidentaux.

    Que toute personne qui croit que j’ai tord ne se plaingne plus jamais !

    Merci

  • Le 10 août 2012 à 08:06, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Fermeture des gares SITARAIL : Reportage dans l’univers des anciennes gares de train

    - Ce n’est pas SARIA seulement. Il y a beaucoup d’autres gares.

    Par exemple YARAMOKO, entre Pompoi et Bagassi.

    - Tenez ! Une fois que j’étais dans les environs là-bas, je suis allé dans un cabaret pour prendre une dose. On discutait avec les autres buveurs et de temps en temps la dolotière intervenait pour nous pousser à encore plus bavarder.

    Brusquement quelqu’un parla de cette gare de YARAMOKO, et plusieurs autres personnes se mirent à accuser BOGNESSAN sous prétexte qu’il n’a fournit aucun effeort pour que le train s’arrête là-bas.

    Votre Yamyélé, prit de rage a intervenu violamment en sermonant les auteurs d’une telle déclaration.

    Je leur ai demandé si SITARAIL appartenait à BOGNESSAN ! Et je leur dis : ’’Comme vous cultivez beaucoup de coton, cotisez et construisez un chemin de fer pour vous et les trains que vous allez mettre en circulation vont s’y arrêter ! Bande de vauriens qui aimez critiquer les gens dans les cabarets’’.

    - Inutile de vous dire que le ton monta haut ! Nous nous sommes sermonnés au point d’en venir aux mains.

    La dolotière nous demandait pardon en protégeant de ses mains, son canari de dolo qui tanguait déjà. Elle nous demandait plus pardon de sortir de son cabaret.

    - Moi votre Yamyélé, je ne suis pas d’accord avec le faux. Quand un homme politique fait mal, je le dis haut et fort. Mais quand il ne peut rien dans une situation, je ne suis pas d’accord qu’on le critique pour autant et inutilement !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 10 août 2012 à 09:13, par Tiéfotiè En réponse à : Fermeture des gares SITARAIL : Reportage dans l’univers des anciennes gares de train

    Monsieur le Journaliste, apprenez que c’est plutot la RAN qui a été privatisée et non SITARAIL. Cette privatisation a été une véritable catastrophe pour le Burkina, un véritable scadal, un bradage en règle d’or. On a même pas eu pitié de la mémoire de nos pauvres parents qui ont laissé leur vie pour ce joyau. En fin de compte, de tout ce que le repreneur avait promis de faire, rien n’a été réalisé, alors là rien du tout : renouvellement du parc, réhabilitation de la voie ect, que Nada ; au contraire, ce sont nos vieilles locomotives datant des année 1980 qui font toujours la rotation et ce après combien d’années de privatisation et d’exploitation à outrance et surtout après combien d’avenants. Il est temps de dénoncer le contrat et de reprendre en main notre patrimoine acquis à coup de sueur et de sang

  • Le 10 août 2012 à 13:52, par alkabore En réponse à : Fermeture des gares SITARAIL : Reportage dans l’univers des anciennes gares de train

    Merci à ces messieurs de MUTATIONS qui sont entrain de combler un vide qui n’a que trop duré, c’est à dire attire l’attention sur des situations qui tirent le pays en arrière.
    En effet, je ne comprends pas cette privatisation des rails : s’agit-il de l’exploitation ou du patrimoine lui-même qui a été cédé à SITARAIl. Dans le premier cas, on pourrait permettre à d’autres opérateurs d’exploiter ce chemin de fer en mettent en marche des trains pour voyageurs, ce qui pourrait augmenter l’offre en moyen de transport et revitaliser ces gares et villages léthargiques. Que dire d’une telle approche sur l’ouverture vers Kaya pour l’écoulement des animaux et des produits dérivés. Dans le second cas, l’Etat devrait revoir le contrat pour ne pas brader notre histoire, parce que ce chemin de fer rappelle un pan important de notre histoire commune. Et c’est d’autant plus grave quand on pense aux 100km de rail de la révolution qui reste jusque là inexploité même s’il parait que le Burkina ait été le seul pays parmi les anciennes colonies françaises, à ajouter un mètre de rail à l’héritage de la colonisation pendant 50 ans d’indépendance

  • Le 10 août 2012 à 17:04 En réponse à : Fermeture des gares SITARAIL : Reportage dans l’univers des anciennes gares de train

    ahhhhhhhhhh wouahhhhhhhhh....gare de saria,que c’est trop beau le pays de notre super président blaisi compoariiiiii. bravo et quelle émergence qui fait saliver les occidentaux ?

  • Le 16 août 2012 à 10:24 En réponse à : Fermeture des gares SITARAIL : Reportage dans l’univers des anciennes gares de train

    Bonjour
    Moi je pense que de la même manière les textes sont écrits pour le domaine minier il faut que l’état écrive des textes pour le domaines ferroviaire. Vous n’avez qu’aller dans les gares pour voir le monde à l’arrivée du train.
    Si bolloré veut parler business que les populations demandent à Bolloré de survoler leur zone comme ca il n y aura pas de soucis.
    Mais tant qu’il va traverser des champs er des villages il va falloir qu’il tienne compte de ces gens.
    En plus le chemin de fer a été construit avec le sang de nos parents et nous avons un rond point pour le symboliser " la bataille du rails".
    Que l’état se réveille !!!

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