Après le diplôme de DEUG II, ils étaient plus d’une centaine d’étudiants de l’unité de formation et de recherche en sciences économiques et de gestion (UFR/SEG) à postuler pour la filière professionnalisante de Maîtrise en sciences de gestion (MSG). Mais seulement 25 ont été retenus pour une formation de deux ans, sans possibilité de redoublement. Tous se sont montrés à la hauteur de la confiance placée en eux par le jury chargé de la sélection.

Cette 15e promotion de MSG est baptisée « Hamadé Ouédrago », un produit de cette filière, aujourd’hui l’un des plus jeunes experts-comptables du Burkina. Son exemplarité durant la formation à l’UFR/SEG reste dans la mémoire de cette filière. La promotion Hamadé Ouédraogo a également bénéficié du co-parrainage du directeur général de la Banque Atlantique et de l’ex-premier ministre Tertius Zongo. Ces jeunes rompus aux techniques modernes de la gestion et nantis d’une compétence essentielle, « celle de diagnostiquer une entreprise dans ses principales fonctions, d’en déceler les problèmes et de proposer des solutions idoines pour les résoudre », sont donc à la disposition des entreprises depuis le 28 juillet 2012.

Trois de ces nouveaux diplômés sont en position de pré-embauche et la majore de la promotion est retenue par l’université Paris Est Créteil pour poursuivre sa formation. Le responsable de la filière MSG, Serges Bayala, caresse déjà le secret espoir qu’elle reviendra renforcer le corps enseignant du département. Au vue des éloges faits des fruits de cette filière professionnalisante par les anciens, les nouveaux diplômés ne devraient pas tarder à se faire employer. Mieux, « leur sensibilisation à la création d’entreprises fait d’eux des potentiels promoteurs pour le renforcement du tissu entrepreneurial de notre économie », soutient Serges Bayala avant de s’adresser aux responsables d’entreprises en ces termes : « faites vos offres car, d’autres risquent de vous devancer ».

Créée en 1994, la filière Maîtrise en sciences de gestion de l’université de Ouagadougou, transférée à l’université Ouaga II depuis 2007 s’inscrit dans une logique de diversification des filières de formation universitaire et leur adaptation au contexte socio-économique et professionnel de notre pays. Après 18 ans d’existence, plus de 360 maîtrises ont été délivrées, plus de 24 475 heures de cours dispensés, plus de 720 stages en entreprises, 2 doctorats soutenus, plus de 50% d’interventions de professionnels du monde de l’entreprise. C’est dire que le bilan est éloquent.

Mais, tout n’est pas aussi rose. Loin s’en faut. Le besoin de la spécialisation frappe aux portes de MSG. Et « nous travaillons en étroite collaboration avec le monde de l’entreprise et de l’organisation pour renforcer cette pertinence externe de la MSG. Je lance un appel à tous les acteurs économiques pour participer à cette œuvre qui verra aboutir la nouvelle MSG à la rentrée 2013-2014 », souligne le responsable de la filière.

Les pensionnaires de MSG sont formés en banque, marketing, comptabilité, audit, finance et entreprenariat. « Allez partout où le devoir vous appelle et représentez dignement l’université Ouaga II », lance le président de l’université Ouaga II, Pr Karifa Bayo qui ajoute : « restez intègres et dignes dans toutes vos entreprises, parcourez chacune des étapes de votre vie en réalisant que chaque pas que vous posez est stratégique et qu’il vous conviendra de canaliser toutes vos énergies pour réussir à rentabiliser chacune de vos actions ».

Ce millénaire étant celui de la compétition, le parrain Tertius Zongo a donné quelques clés de réussite à ses filleuls. Il leur a demandé, entre autres, d’avoir de la vision, la conviction, la confiance en soi, le refus de l’inertie et de l’immobilisme. Par ailleurs, l’ex-locataire de la primature qui avait déjà patronné la sortie de la 12e promotion a exhorté les nouveaux diplômés à cultiver les traits liés au savoir-faire, au savoir-être, à avoir des principes de vie et apprendre en dirigeant…

Le co-parrain ainsi que le nom de baptême ont également, tour à tour, distillé de précieux conseils à ces nouvelles compétences qui s’apprêtent à faire leur entrée dans le monde professionnel.

Moussa Diallo

Lefaso.net