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Marché de fruits et légumes : Le revers de la médaille

Publié le vendredi 20 juillet 2012 à 00h22min

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Tricycles, ânes, camions mais aussi et surtout insalubrité. C’est l’image lamentable que présentent certaines entrées du marché de fruits et légumes de Bobo-Dioulasso. Ce qui contraste avec le combat permanent que mènent les femmes qui occupent les lieux.

C’est fait. Après maintes tractations, le marché de fruits et légumes de Bobo-Dioulasso est presque entièrement occupé. Reste cependant la réalisation du dicton « qui peut le plus, peut le moins » pour atteindre la modernité recherché pendant la construction de l’infrastructure. Nul besoin de rappeler que son occupation à nécessité le déguerpissement des femmes de « Léguema lôgô ». Un marché jugé encombrant, insalubre et illégal en son temps. Après donc des grincements de dents le maire Salia Sanou arrivera à ses fins. Permettre aux femmes d’exercer dans un cadre propice.

Malheureusement la boue et les ordures sont les premières à accueillir les clients et visiteurs du nouveau site des fruits et légumes de Bobo-Dioulasso. Si ce n’est les ânes, les tricycles et les camions qui obstruent l’entrée. Des pavés seront donc les bienvenus pour en finir avec l’état dégoûtant des entrées. De même, plus de bacs à ordures permettraient d’en finir avec les pourritures qui accueillent les clients et visiteurs du joyau. Il est donc encore temps pour les premiers responsable de ce marché de faire mieux.

Des occupantes s’expriment

De gré ou de force, des femmes se sont retrouvées dans le marché. Avec des fortunes diverses, elles essaient de se faire une place. Assétou Téri occupait les lieux bien avant la construction du marché. Après dix neuf ans de présence elle s’est retrouvée sans hangar après la distribution des places. Néanmoins elle continue sa vente de bananes et d’avocats en provenance de la Côte d’Ivoire. Pour elle, le nouveau marché se démarque de l’ancien. « Il est balayé tous les soirs, après la pluie on n’a pas grand chose à craindre. Mon souci reste cependant les frais de locations qui sont excessifs ». Djata Diabaté est vendeuse de mangues. Après la période des mangues elle s’adonne à la vente des oranges.

A l’image de la plupart des vendeuses elle trouve que les affaires sont au ralenti. Parlant de l’insalubrité, elle dit en être consciente. « Malheureusement les mangues sont ce qu’elles sont. On n’y peut rien. Il faut trier et à chaque fois on trouve des pourritures. Des bacs servent de poubelles, mais on n’a pas toujours le temps. Et puis, des équipes de balayage nettoient le marché tous les soirs. On est tout de même fière de ce marché ». Ex-occupantes du marché Léguema lôgô, Fatoumata Compaoré ne regrette pas d’être dans là. Malheureusement elle est dans la même situation que toutes les femmes que nous avons rencontrées.

Elle n’est pas propriétaire de son hangar. Pire, elle l’occupé à l’insu du propriétaire. En réalité, elle cherche à attiser l’attention de ce dernier pour entamer les négociations. Ses bénéfices ne sont pas suffisants. Pour y remédier elle pense que les autorités gagneront à regrouper les ex-occupantes de Léguema lôgô dans le marché.

Ousséni BANCE / Stagiaire

L’Express du Faso

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