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VERTUS DES PLANTES : Le Balanitès a deux usages : « alimentaire et médicinal »

Publié le mercredi 11 juillet 2012 à 00h24min

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Le fruit et les feuilles du Balanitès entrent dans l’alimentation des populations locales. Le fruit, appelé Kelgga en mooré, est généralement consommé (sucés comme bonbons et vendus sur les marchés urbains) frais par succion une fois débarrassé de son épicarpe. Son goût est sucré, avec une pointe d’amertume. Cette consommation est proche de celle d’une datte ou d’une friandise. Occasionnellement, elle sert à la préparation d’une boisson alcoolisée, servie comme stimulant de la digestion, L’amande est très prisée par la population de campagne, malgré la présence de balantine, en principe amer mais que l’on peut éliminer par décoctions répétées. D’un goût amer et doux, le fruit, connu sous le nom de datte sauvage, est apprécié.

Il est légèrement laxatif, huileux et contient de la gomme. Il est également consommé par le bétail après être tombé de l’arbre. Les noyaux moulus sont utilisés aussi comme bibelot ou jetons de jeu. Les feuilles sont cueillies pour être utilisées dans la préparation des sauces. Pour l’aspect médicinal, le liquide obtenu en pressant le fruit est utilisé traditionnellement pour stimuler la production de lait des mères allaitant, et les noix sont utilisées pour traiter des troubles digestifs. L’huile est également utilisée dans la pharmacopée traditionnelle pour le traitement des maladies de peau. L’huile de Sump est régulatrice de l’hypertension artérielle. Elle est aussi utilisée pour soigner des rhumatismes.

C’est une huile de très bonne qualité culinaire mais est peu connue hors de la zone de production. Son utilisation culinaire traditionnelle se rapproche de celle du « beurre de lait ». Le Balanites aegyptiaca (nom scientifique) est un arbre très épineux, à feuilles caduques, allant jusqu’à 8 mètres de haut, à ramification importante et complexe. Le tronc est bien défini, droit ou légèrement tortueux, à écorce brun-grisâtre, crevassée longitudinalement. Les branches sont nombreuses, très ramifiées, avec des épines droites de 2-7 cm. Les branches secondaires jeunes sont vertes, pubescentes et portent aussi des épines.

Pour ce qui est de la phyllotaxie, les feuilles sont alternes. Ce sont des feuilles composées avec deux folioles de 1 à 5 cm sur 0,7 à 3,5 cm, subsessiles, coriaces, vertes sur les deux faces, un peu pubescentes, et de formes ovale-lancéolé, largement lancéolées ou ellipsoïdes, aiguës ou obtuses.

L’inflorescence est indéterminée et comporte de 5 à 12 fleurs disposées sur un pédoncule pubescent, de longueur variable. Le calice se compose de 5 sépales ovales. La corolle comporte 5 pétales deux fois plus longs, lancéolés, obtus, ou ovales, et de couleur verdâtre-blanchâtre. Il y a de 10 à 15 étamines, insérées sur un disque charnu de couleur vert sombre au centre duquel se trouve le pistil. Le fruit est une drupe charnue de 1 à 2,5 cm de long, de forme ovale oblongue, de surface soyeuse-pubescente et de couleur verdâtre-blanchâtre, à l’intérieur de laquelle il n’y a qu’une seule graine. Le dattier du désert fleurit de mars à mai et fructifie de juillet à octobre.

Antoine AKOANDAMBOU (akoantoine@yahoo.fr)

www.africacajou.com

Sidwaya

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