Au total, c’est une cinquantaine de participants qui y ont assisté. En effet, la formation a été élargie à d’autres intervenants, vu que l’objectif global du séminaire était d’informer les différents acteurs clés identifiés par SODIGAZ et SONABHY sur la situation actuelle du secteur d’activité gaz et de les sensibiliser sur l’urgence de trouver une solution consensuelle aux difficultés existantes et/ou qui se profilent à l’horizon (prix du gaz, taux de consigne, secteur informel du gaz etc.). Animé essentiellement par le cabinet ARYAN & CO sous forme de plénières et de travaux de groupe, l’atelier a permis d’aborder un certain nombre de problématiques : cadre juridique régissant la profession de distributeurs de gaz dans le pays, le marché du gaz et son approvisionnement au Burkina Faso.

Ont également fait l’objet d’échanges le problème des bouteilles de gaz, le gaz et la protection de l’environnement, la structure des prix.
Ce dernier point a beaucoup polarisé les débats tant le processus de fixation des prix est plein d’enjeux et complexe du fait qu’il intègre plus paramètres dont certains sont permanemment changeants. Sur la question des représentants de la SONABHY ont insisté sur le fait que ce n’est pas leur société qui décide des prix des hydrocarbures, mais un comité interministériel qui se réunit chaque mois et fait des propositions au Premier ministre en tenant compte de l’évolution des données sur le marché international.

Et c’est au chef du gouvernement de donner suite ou non à ces propositions du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures.

Les participants au présent séminaire ont eu l’opportunité de réfléchir sur les actions envisageables et à même de contribuer à asseoir une organisation efficiente pour l’approvisionnement et la distribution du gaz au Burkina. Les propositions portent entre autres sur l’augmentation du dispositif national de stockage, d’approvisionnement et de distribution de produits pétroliers au Burkina Faso. Sur la question de l’approvisionnement des ménages en gaz, des participants ont voulu savoir s’il y aurait encore cette année rupture de gaz au mois d’août. Les responsables de SODIGAZ et de la SONABHY ont rassuré les uns et les autres sur les mesures qui sont prises pour éviter une rupture, surtout que le mois d’août coïncide aussi avec la période de jeûne musulman.

A SODIGAZ on assure qu’il y a assez de bouteilles de gaz disponibles pour répondre à la demande. Du côté de la SONABHY, on indique que tout est mis en œuvre avec par exemple le recrutement de contractuels pour assurer la continuité du service de gaz. Des assurances ont également été données en ce qui concerne les sources d’approvisionnement à la côte avec l’arrivée de nouveaux partenaires. En tout cas, à entendre la directeur général adjointe de SODIGAZ, Lala Bolly et le directeur général de la SONABHY, Paul Marie Compaoré, il n’y a pas lieu pour les ménages burkinabè de s’inquiéter pour la disponibilité du gaz au Faso pour cette période de pluies et de carême musulman.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net