Un grand retard pour un grand événement

Prévu pour débuter à 10h, le 41e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement a finalement démarré à 11h 30 mn, soit avec 1h 30 mn de retard. La cérémonie de clôture ainsi qu’une conférence de presse qui étaient prévues n’ont finalement pas eu lieu. Et pourtant, le public était invité à prendre place dans la salle de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la paix à 14h 45 mn, heure de rigueur. C’est après 18h qu’il a été informé que les chefs d’Etat étaient en train de partir.

Une sécurité de haut niveau

Le 41e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO s’est déroulé dans un climat de haute sécurité. De l’aéroport à l’hôtel du président, distants d’environ une quinzaine de km, les éléments de sécurité étaient postés un peu partout. Les principales artères de Yamoussoukro étaient toutes sécurisées. Les consignes étaient fermes : pas de zèle de la part des chauffeurs. Au niveau de la salle où se tenait le sommet, certains commandants de zone, à l’image de Chérif Ousmane, faisaient les va-et-vient pour s’assurer que tout se passe bien. Quand les chefs d’Etat entraient dans la salle pour leur huis clos, il a été signifié aux journalistes qu’aucun d’entre eux, même pas un cameraman ou un photographe, ne pouvait y pénétrer, pour des raisons de sécurité. Il fallait donc s’éloigner pour ne pas s’attirer le courroux de ces hommes de sécurité. Du côté de l’aéroport, c’est le commandant Wattao ainsi que d’autres chefs militaires bien armés qui veillaient au grain.

Quand un général se ballade presque seul

S’il y a un fait qui a étonné plus d’un, c’est bien le cas du général Soumaïla Bakayogo qui se promenait presque seul. En tout cas, il n’y avait pas de garde du corps à ses côtés. Certains civils n’ont pas hésité à le suivre en chantant ses louanges. Certains ont pu se convaincre que ce n’est pas la taille seule qui fait un bon soldat parce que si c’était le cas, il serait difficile pour ce général de l’être au regard de sa taille.

Un palais qui suscite de l’admiration

Le palais de feu le président Houphouët-Boigny, construit dans les années 1970, suscite toujours de la curiosité, voire de l’admiration, tant par sa grandeur que par son caractère atypique. Bâti sur une grande superficie, toutes les commodités s’y trouvent. Une partie du palais où sont construites de belles villas est utilisée par l’Etat ivoirien pour loger des chefs d’Etat. Les crocodiles du lac artificiel dudit palais attirent également l’attention de nombreux visiteurs. Certains diront que ce fut une folie de bâtir un tel palais. Si c’en était une, eh bien, ce fut une belle folie !

Un pan de l’histoire d’une ville

Yamoussoukro, chef du district, village natal de Félix Houphouët-Boigny, est aujourd’hui la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire. Situé au centre du pays, carrefour entre le Sud, le Nord, l’Est et l’Ouest, le district de Yamoussoukro couvre une superficie de 3 500 Km2 pour plus de 300 000 habitants. Le village de N’Gokro a été rebaptisé Yamoussoukro en hommage à la reine Baoulé, Yamoussou, le suffixe Kro signifiant village en langue Baoulé. Région agricole au départ, Yamoussoukro est devenue progressivement la technopole ivoirienne avec ses grandes écoles.

Le district de Yamoussoukro se présente comme un pôle particulièrement prometteur pour investisseurs, touristes, etc., parce qu’il bénéficie d’atouts. La basilique Notre- Dame de la paix est devenue un lieu visité par les touristes et les pèlerins qui viennent d’horizons divers. Le lac aux crocodiles entourant le palais présidentiel est aussi apprécié des visiteurs. Le parc national de Marahoué, situé à 80 km à l’Ouest de Yamoussoukro, abrite de nombreux babouins. Dans le cadre de l’accomplissement de sa mission de développement, Yamoussoukro privilégie la coopération décentralisée.

Rassemblés à Yamoussoukro par DZ

Le Pays