« Au plan international, cette élection est une haute marque de confiance de la profession au président du CNBB pour la contribution du CNBB et de son président au renforcement et au rayonnement de la CIGB depuis l’adhésion du CNBB en 1998 à la CIGB. Cette élection est aussi la reconnaissance du rôle important que l’Afrique est appelée à jouer dans ce secteur dans les années à venir », se félicite le secrétaire général du Comité national des barrages du Burkina, Abdou Sebgo. Mêmes sentiments de fierté chez le secrétaire général de l’Association des ingénieurs et techniciens en génie civil du Burkina (AITB), Maxime Somda.

Sur les conditions mêmes de l’élection du Burkinabè dont la candidature a été présentée par la Société britannique des Barrages, l’on retient que c’est sur le fil que le patron du CNBB (32 voix) l’a emporté sur son concurrent, Dr Andy Ziliensky (31 voix) de l’Association canadienne des barrages. Maintenant qu’il est élu président, Adama Nombré sait ce qui l’attend, surtout pour avoir déjà occupé des postes de responsabilité, notamment celui de vice-président de CIGB. ‘’Nous avons surtout un engagement professionnel pour aider et travailler à l’organisation des professionnels dans notre pays, en Afrique et dans le monde ; en sachant que le progrès de cette organisation ne peut qu’être bénéfique pour les communautés de nos pays’’, confie t-il. Pour lui les défis se résument entre autres. Au renforcement du Comité national des barrages.

Au renforcement de la CIGB avec la création et l’adhésion de nouveaux comités africains. A la prise en compte des intérêts des pays en développement qui ont besoin de développer leurs ressources pour le bien-être des populations, notamment dans les domaines de l’agriculture irriguée, de l’eau potable, de la protection contre les inondations et les sécheresses.

Adama Nombré est né en 1956 à Tenkodogo. C’est en France, de 1976 à 1979, qu’il suit sa première formation d’ingénieur en électricité. Au début des années 90 il complète son cursus professionnel par une autre formation à l’Ecole inter Etat des ingénieurs de l’équipement rural de Ouagadougou. Pendant une vingtaine d’années, l’ingénieur du génie rural qu’il est va mettre ses compétences au service de l’administration publique avant de prendre une retraite anticipée pour se mettre à son propre compte dans le privé. Il est à la tête d’un bureau d’études, Ingénierie formation, expertise, conseil (IFEC).

Depuis le début des années 90, il s’est engagé avec des camarades dans l’organisation des professionnels à travers d’abord l’Association des ingénieurs et techniciens en génie civil du Burkina (AITB) et puis le Comité national des barrages du Burkina (CNBB). Plus tard il a estimé avec les autres qu’il était bon de viser plus haut, d’aller à la conquête des sciences et des techniques pour venir contribuer davantage au développement du pays. C’est dans cette optique qu’ils adhèrent en 1994 à la Commission internationale des grands barrages où ils n’ont cessé de jouer pleinement leur partition. Un engagement remarquable qui vaudra à Adama Zombré d’occuper de 2005 à 2008 la vice- présidence de la Commission internationale des grands barrages. Aujourd’hui, c’est à la plus haute charge de l’organisation qu’il accède.

Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE

Lefaso.net