C’est maintenant où jamais qu’il faut mettre le jockey en jeu. En attendant, que de rebondissements et surtout que de frayeur ! Lundi, c’était la 6e étape ; initialement pour ce lundi 1er novembre, il était prévu un départ de Pâ avec une arrivée à Koudougou en passant par la piste à partir de Sabou. La sagesse a prévalu et Boromo au lieu d’être un point chaud est devenu un point de départ. Sur le goudron, Gunter Cuylits lance la première attaque. Il sera rejoint par Olivier Kéita, le moteur diesel de l’équipe du Sénégal.

Finalement, ils seront trois à vouloir abandonner les autres surtout que derrière, les Etalons regardaient faire presque amorphes comme si cela ne les concernait pas. La réaction viendra seulement après le premier point chaud, celui de Tita. Alors s’organise une course folle. Devant le danger, tous les Burkinabè se serreront les coudes. A Sabou, les fuyards sentaient leur effort vain surtout qu’après ce deuxième point chaud, commençait une course d’endurance et d’obstacle.

Tout le monde a laissé des plumes dans cette portion de route Sabou-Koudougou. Les crevaisons, on les a enregistrées à la pelle. La poussière était là pour tout compliquer. Beaucoup se souviendront longtemps encore de ce petit enfer car même les vélos n’ont pas toujours résisté. Du coup, les amateurs des sensations fortes avaient pour leur compte. Pendant que certains d’entre eux réclamaient encore une telle épreuve pour les prochaines éditions, d’autres juraient qu’on ne les reprendrait plus, tant la chance semblait les avoir totalement abandonnés à certains moments.

L’arrivée dans ces conditions ne pouvait pas être groupée ; les juges ont eu la tâche facile même si les directeurs sportifs revoyaient leurs poulains tout chargés de poussière et brûlés par le soleil. Le héros du jour a été Joris Van Mechelen de Vasco Avia Modemakers qui le premier, franchit la ligne d’ arrivée en 2 h 45 mn. Pour les 115 km du jour, c’est une vraie prouesse mais il devra remercier les Etalons qui ont fait le forcing pour qu’on obtienne 41,698 km/h. C’est la plus forte moyenne du Tour. Denis Flahaut (La Porte du Hainaut) est 2e ; Abdoul Wahab est arrivé 3e. C’était une étape CNLS/IST, qui rappelle les 1er Tours du Faso.

Abdoul Wahab conserve son précieux butin, le maillot jaune du leader (Crédit Lyonnais-Siemens). Il est suivi de Thierry David (Japon-France) à 1 mn 20 s. Michel Lelièvre ( La Porte de Hainaut) vient en troisième position à 1 mn 32 s. Jérémie Ouédraogo, le lieutenant de Wahab est 4e à 1 mn 50 s. Son équipe a donc toujours des prétentions alors que la couverture de Wahab s’émincit.

Le maillot vert (LONAB-PMUB) est toujours pour Thierry David de Japon-France qui rêve grand. Le maillot rose des sprints intermédiaires, (Castel Beer) reste à Gunter Cuylits (Modemakers) ; le meilleur jeune (Jumbo) est endossé par Malick Thiam du Sénégal ; le 1er Africain, maillot bleu de l’ONATEL, revient à Abdoul Wahab qui a en même temps le maillot UEMOA de l’Intégration. La combativité (SOFITEX) revient toujours à Gunter Cuylits. L’écharpe CNLS/IST revient à N’Gatta Coulibaly de Côte d’Ivoire, celle de la SNSS va à Tidiane Sanogo du Mali ; SOFITEX est Gunter Cuylits ; Burkina Moto récompense Dona Gnansounou du Bénin.

L’écharpe Total récompense les efforts de Adama Bagayoko du Mali ; le lait Président de Marina Market récompense Seydou Tall alors que Vegebom soutient Augustin Amoussou du Bénin. La chance de la LONAB revient à Dona Gnansounou. Les salons récréatifs Ludic Lydia sont à Abdoul Wahab ; Bic est à Dosovi du Togo ; SONABHY est endossé par Ahmed Ouédraogo de Côte d’Ivoire et Sidwaya va avec Kpanti Aïdo du Bénin.

Marcel BELEM
Sidwaya