La place portuaire de Lomé à l’écoute des doléances des opérateurs économiques du Burkina. Devenue une tradition depuis 2001, cette quatrième rencontre en l’espace de quatre ans a été l’occasion selon le DG, d’évaluer les progrès enregistrés au niveau des prestations du port depuis la précédante rencontre, de recenser les difficultés persistantes ou nouvelles et d’examiner les voies et moyens pouvant permettre de les aplanir.

Au menu de ces échanges, le mot de bienvenue du directeur général du CBC, le discours du "patron" du port de Lomé et une projection des deux principaux outils informatiques d’information mis à la disposition des opérateurs économiques ainsi que les préoccupations de ces derniers.

Une nette progression du trafic

Le port autonome de Lomé se veut le bras de mer des pays du Sahel. A cet effet, des missions promotionnelles sont organisées à l’endroit des pays de ladite zone. Faisant le bilan du trafic burkinabè sur le port de Lomé, son directeur général dira qu’il est en nette progression depuis 2001. "En effet, dit-il, de 244 121 tonnes en 2001, ce trafic est passé à 374907 tonnes en 2002 soit une progression de plus de 33,66%. En 2003, il a atteint 702.692 tonnes, soit un accroissement de 70,96%. Pour les huit premiers mois de cette année, le trafic cumulé est de 459799 tonnes".

Quant aux différentes réalisations déjà effectuées ou en cours, M. Beleyi Awa a rassuré les opérateurs économiques quant à la volonté des autorités portuaires d’offrir les meilleures prestations possibles à leurs clients. En terme de réalisations déjà mises sur place, M Beleyi a rappelé la concession des activités de manutentions à des opérateurs privés. Cela a permis de résoudre "le problème de cadences".

Aussi a t-il fait état de la réfection des routes pour permettre une fluidité dans le trafic. Le nœud gordien de cette rencontre a été les échanges entre les opérateurs économiques et les autorités portuaires. Tracasseries douanières et policières, retard dans la livraison des bons de sortie des véhicules du port, le mauvais état des parkings du port et les "faux frais" ont été au centre des débats. Le directeur général à la tête d’une forte délégation composée des directeurs de police et de douane, des propriétaires de société de transit ont donné des réponses aux différentes préoccupations des opérateurs économiques burkinabè.

S’agissant des tracasseries douanières et policières, M. Beleyi a été ferme. Il a recommandé aux opérateurs économiques de composer le numéro de la police ou de la douane lorsqu’ils seront confrontés à ces situations. Sur place les patrons de la douane et de la police togolaise ont communiqué leur numéro d’appel. "Ne payez rien à un policier ou un douanier si vos papiers sont au complet" ont-ils martelé.

Quant au retard dans la livraison des bons, le mauvais état des parkings et les faux frais, le DG du port a promis de travailler avec son équipe à résoudre ces problèmes le plus rapidement possible. Déjà, un projet de construction d’un port sec à"Ouaga Inter" est en étude. La principale innovation technologique est la mise en œuvre d’un site internet et d’un numéro SMS infos qui permettent désormais à toute personne le désirant d’avoir des informations sur le port de Lomé.

Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedraogodaoudaemile@yahoo.fr)
Sidwaya