C’est dans une ambiance euphorique en ce jour du samedi 16 juin 2012 que les autorités politiques et coutumières de Péni ont dû apporter de l’eau et un poulet pour sceller la réconciliation entre Sékou Pascal Ouattara, maire de la commune rurale de Péni, et Soma Koné, personne stratégique du CDP qui avait démissionné. En effet, selon les différentes explications, l’histoire remonte aux élections municipales et législatives de 2006 et 2007, où une question de leadership avait opposé les sieurs Ouattara et Koné, notamment le choix du maire. Ainsi, Soma Koné s’étant vu brimé au profit de son adversaire, avait purement et simplement démissionné du CDP pour l’ADF/RDA, entraînant avec lui d’autres militants. Situation, selon les membres du parti majoritaire, qui impactait dangereusement le parti surtout à l’approche de ces consultations électorales.

Prenant la parole, le maire de Péni mis en conflit a loué le processus de réconciliation, toute chose qui, a-t-il dit, leur permettra de conjuguer les efforts pour être plus dynamiques. « Le conflit n’arrange personne. Il ne fait que retarder le développement. Et nous sommes disposés à enterrer la hache de guerre pour l’avenir de notre parti », s’est confessé le premier protagoniste, Sékou Pascal Ouattara. « En ce moment solennel, je prends l’engagement de revenir en famille. Après des malentendus nés des élections passées, nous avons dû quitter le CDP pour l’ADF/RDA. Et nous voilà de retour dans la maison. C’est dans un souci profond de réconciliation que nous sommes revenus, mettant fin aux mésententes au sein de notre parti. Main dans la main, nous allons œuvrer pour le développement de Péni ». C’est en ces mots que Soma Koné a signé son retour dans la famille d’origine, en demandant au SG du CDP/Houet, l’établissement rapide des cartes de membre pour lui et son staff qui arrivent.

Engagement salué par le représentant du SG du CDP/Houet, le député Michel Ouédraogo, car des rencontres d’échanges et préparatoires avaient permis de discuter largement de la question. « Maintenant que l’union est revenue, levons-nous, mobilisons-nous pour la victoire du parti aux élections couplées qui sont déjà à nos portes. Cela passe d’abord par la mobilisation tous azimuts de nos militants à l’enrôlement biométrique », a lancé le député aux réconciliés. Pour Ibrahim Coulibaly, SG de la présidence du Faso, qui a été la cheville ouvrière de cette réconciliation, l’entente qui a été renouée constitue une bouffée d’oxygène pour le parti, car tous les militants que le CDP avait perdus feront sans doute leur retour à la maison commune. Il a, comme ses prédécesseurs, interpelé les ténors du parti dans cette localité à être sur la brèche pour assurer la victoire du parti au soir du 2 décembre 2012.

Josias Zounzaola DABIRE

Le Pays