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Une Agence pour créer 25 000 offres d’emploi

Publié le mardi 2 novembre 2004 à 07h16min

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Le XXIe point de presse du gouvernement a eu lieu le vendredi 29 octobre dans la salle de conférence du ministère des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat. Trois dossiers et la situation de la mairie de Ouahigouya étaient inscrits à l’ordre du jour.

Le conseil des ministres du 27 octobre 2004 a décidé de la création de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE). L’agence naît donc sur les cendres de l’office national de la promotion de l’emploi (ONPE). Cette restructuration, selon le porte-parole du gouvernement, le ministre Adama Fofana, vise à accroître le taux annuel de placement des demandeurs d’emploi. L’ANPE devra également contribuer à augmenter l’offre de formation professionnelle par la mise en place de 12 directions régionales. Elle permettra de créer 32 centres provinciaux de formation professionnelle d’ici à 2011 tout en renforçant l’appui conseil aux promoteurs.

Il s’agira aussi de développer les prestations pour les entreprises. Le budget de restructuration est évalué à plus de 28,5 milliards de FCFA. A terme, le processus de restructuration permettra à l’ANPE de créer 25 000 offres d’emploi, de former 5 000 promoteurs, de promouvoir 3100 postes de stages, 25 000 jeunes bénéficieront de formation professionnelle initiale et 10 000 artisans de perfectionnement. Le ministre Ludovic Tou a expliqué que cette restructuration intervient suite à l’insuffisance des résultats de l’ONPE jusque-là centré sur les villes de Ouagadougou et Bobo. Or, a-t-il souligné, les besoins s’expriment à travers tout le Burkina. L’office n’a pu répondre à toutes les demandes.

A travers cette restructuration, l’ANPE épousera les nouvelles orientations et les réalités de l’économie nationale. Cela permettra à l’Agence d’être en phase avec les attentes. Le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Jeunesse, Alain Ludovic Tou a par ailleurs relevé que cette restructuration n’aura pas de conséquence pour les travailleurs de l’ONPE. Ceux-ci seront appelés tout simplement à s’adapter avec les nouvelles orientations, a-t-il précisé. Selon le ministre Tou, "le taux de chômage au Burkina est de l’ordre de 2,5%, 40% pour les sous-emploi.

Ce taux varie dans les centres urbains entre 65 et 80%.". Dans le cadre de l’exécution d’une partie du budget de l’ANPE, 10 centres régionaux sont construits avec l’appui substantiel du programme PPTE (Pays Pauvres Très-Endettés). "Seuls les centres de Manga, Ziniaré et Gaoua n’ont pas pu être édifiés", a précisé, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Jeunesse.

Le deuxième dossier inscrit à ce XXIe point de presse du gouvernement est relatif aux conditions de garde à vue dans notre pays. Interpellé, le ministre des Droits humains, Monique Ilboudo a souligné que c’est une question qui préoccupe son département. "La démarche du ministère des Droits humains ne consiste pas à dénoncer, mais à faire des propositions à même d’améliorer les conditions de travail et de vie dans les lieux de détention", a relevé Mme Monique Ilboudo.

Pour cela, depuis 2001, des visites sont organisées. Le ministère des Droits humains au regard de la "réalité", a proposé des ouvertures et des lieux d’aisance dans les prisons, ainsi que le renforcement du personnel des forces publiques . Le gouvernement, selon le ministre Monique Ilboudo a décidé de mettre en place un comité interministériel ad hoc, chargé d’exécuter ces recommandations en vue d’améliorer les conditions de travail et de garde à vue. Tout en reconnaissant que les délais de garde à vue sont brefs, le ministre des Droits humains dira qu’il ne s’est pas agi pour son département de proposer une augmentation de ceux-ci.

La SNC se tiendra du 03 au 10 décembre prochain

Le gouvernement a décidé d’instituer une semaine nationale de la citoyenneté (SNC). La SNC sera célébrée du 3 au 10 décembre prochain en même temps que l’anniversaire de l’adoption de la déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948. Cette célébration vise selon le ministre Monique Ilboudo " à attirer l’attention sur le rôle de l’individu dans la construction d’un Etat tout en rappelant ces devoirs".

Car, depuis les années 90, "toutes les revendications sont axées sur les droits. Or, la citoyenneté est faite de deux dimensions : les droits et les devoirs", a relevé le ministre des Droits humains, Monique Ilboudo. La célébration de la SNC sera l’opportunité pour le département d’engager la réflexion avec les acteurs publics, la société civile sur la problématique du travail comme facteur de réalisation presonnelle et collective. Il s’agira d’inviter les citoyens à prendre conscience de leur rôle dans la société .

Le véhicule personnel du maire de Ouahigouya a coûté plus de 3 millions F CFA au fonds communal

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a exposé sur la révocation du maire de Ouahigouya avec possibilité de poursuites judiciaires. M. Moumouni Fabré a relevé avec plusieurs preuves à l’appui qu’il s’agit de fautes graves de gestion financière de la commune. Ces griefs, de l’avis du ministre Fabré ont été établis à l’issue d’une enquête administrative. Il s’agit entre autres de factures sans dates, de mauvaises gestions des opérations de lotissements, faux en écriture ; de commande sans bordereaux de livraison et ne respectant pas les procédures légales. "De janvier à mai 2004, la réparation de la voiture personnelle du maire Diallo aura coûté plus de 3.010. 340 FCFA au fonds communal. Le maire aurait engagé la réparation de son propre véhicule sur les fonds communaux", a revelé le ministre Moumouni Fabré à la presse.

Ces faits, selon le ministre Fabré sont suffisamment graves au moment où "son département fait de la bonne gouvernance locale sa préoccupation". Au regard donc des faits, le gouvernement a pris la bonne décision de révoquer le maire Issa Joseph Diallo de ses fonctions, a-t-il dit. Le Conseil municipal dispose d’un mois pour élire un nouveau maire. Au cas échéant, ce conseil sera dissous par le ministère de l’Administration territoriale qui nommera alors une délégation spéciale. Toutefois, le ministre Fabré a précisé que le maire révoqué demeure libre et vaque à ses occupations. Dans le cas de la mairie de Ouahigouya, c’est une partie du conseil dissident qui a saisi le ministère de tutelle.

Ibrahiman SAKANDE (ibra.sak@caramail.com)
Nadoun Saturnin COULIBALY
Sidwaya

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