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Transparence et efficacité des projets : Les 4 mesures de Paramanga

Publié le vendredi 29 octobre 2004 à 07h33min

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La 3e assemblée générale des chefs de projets et programmes de développement a débuté jeudi 28 octobre 2004, dans la salle de conférences de Ouaga 2000. C’est le premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, qui a procédé à l’ouverture des travaux de cette rencontre dont le thème est « Améliorer la contribution des projets et programmes à la lutte contre la pauvreté dans le contexte de décentralisation ».

L’assemblée générale des chefs de projets a été instituée par décret n°95-322 / PM / MEF du 18 août 1995. Les objectifs assignés à cette institution sont : examiner les bilans d’exécution des projets en vue d’identifier les mesures susceptibles de dynamiser et rationaliser leur mise en œuvre ; sensibiliser et responsabiliser les chefs de projets et les structures impliquées dans la gestion des projets et programmes.

En cinq, c’est la troisième fois que les patrons des projets et programmes se retrouvent du 28 au 30 octobre 2004, pour faire le point de la mise en œuvre des recommandations issues des deuxièmes assises ; examiner les résultats des travaux des assises régionales des chefs de projets ; apprécier toutes les questions relatives à la gestion des projets et programmes et proposer des décisions au gouvernement.

Un rapide bilan révèle que le taux d’exécution du Programme d’investissement public (PIP) a pu atteindre un niveau record de 89,82 % en 1996 contre 75,57 % en 1995. Mais à partir de 1997, on enregistre une tendance à la baisse, qui passe de 85, 29 % à 67, 6 % en 2000 ; ce taux sera rehaussé à 78 % en 2002, pour retomber à 67, 8 % en 2003.

Pour le premier ministre, qui a présidé l’ouverture de cette 3e assemblée générale, le jeudi 28 octobre dernier, le bilan des projets et programmes est positif, mais dit-il, nous devons être très critique sur les insuffisances de nombreux projets. Et le chef du gouvernement de citer quelques dysfonctionnements, à titre d’exemple :

la baise tendancielle du taux d’exécution du PIP ; la faible implication des responsables commis aux tâches de coordination et de mise en œuvre ; le retard accusé dans l’exécution des projets par certains prestataires ; l’absence de rigueur dans la délivrance des agréments, dans la gestion des dossiers d’appel d’offres et d’attribution des marchés publics.

Un nouveau départ !

Le chef de l’exécutif a rappelé à l’endroit des premiers responsables des projets et programmes de développement trois exigences à avoir à l’esprit, de façon permanente : transparence, qualité de service rendu, efficacité des interventions.

Il a annoncé pour terminer que le gouvernement agira sans délais pour renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des projets en systématisant quatre mesures :

l’application stricte des critères et procédures de nominations et d’évaluation des chefs de projets ; l’assignation à chaque chef de projet ou programme de contrats d’objectifs clairs qui feront l’objet d’évaluations périodiques ; le contrôle et l’évaluation par l’Administration des entreprises attributaires de marchés publics à exécuter sous l’égide des projets et programmes ; l’instauration systématique de suivi et de contrôle externe à l’échelle régionale.

Agnan Kayorgo
L’Observateur Paalga

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