LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

ON EN PARLE : Sanmatenga, une famille dénonce un crime odieux

Publié le mardi 5 juin 2012 à 00h01min

PARTAGER :                          

La famille Ouédraogo résidant à Bissiga, dans le département de Ziga, province du Sanmatenga, ne se sent plus en sécurité après l’assassinat d’un de ses membres le 24 mai 2012. Ce jour-là, le corps sans vie de Adama Ouédraogo, âgé de 38 ans, a été découvert criblé de balles à Foulba, dans le département de Pibaoré (province du Sanmatenga). Sur les lieux où l’infortuné a été tué, la gendarmerie de Pibaoré, qui a fait les constats d’usage et ouvert une enquête, a trouvé des douilles de balle qui font penser à une arme de guerre de type kalachnikov. Ce sont en tout douze impacts de balle qui ont été dénombrés sur le corps de la victime. Alors que l’on pourrait penser à un acte de banditisme par ces temps d’insécurité, un des frères de la victime, Seydou Ouédraogo, est catégorique :

il s’agit d’un règlement de comptes suite à deux affaires de viol de deux femmes de sa famille. Il est venu dans nos locaux le 4 juin pour relater les faits et faire part de la peur dans laquelle lui et les siens vivent depuis cet assassinat. A croire la famille éplorée, l’auteur de cet assassinat est venu s’installer dans le village, et serait l’auteur des deux viols. Des faits pour lesquels il lui avait été demandé de quitter le village. Chose qu’il avait acceptée dans un premier temps en demandant du répit pour récolter ses champs et s’en aller avant de se rebiffer par la suite.

Ce qui a conduit à des saisines du préfet de la localité, de la gendarmerie de Boussouma puis de la justice à Kaya pour régler l’affaire. Mais selon le sieur Ouédraogo, l’intéressé n’a jamais été inquiété en aucun moment pour ce qu’il a fait et narguait même ceux avec qui il n’était plus en bons termes. Pas même quand ses contradicteurs ont appris qu’il s’était procuré une arme soi-disant pour sa sécurité avec à la clé des représailles contre les autres qui l’auraient humilié en voulant le chasser du village. Et, cela malgré la saisine de la gendarmerie et de la justice pour tirer cette nouvelle donne au clair et prendre les mesures qui s’imposent, à en croire notre interlocuteur. C’est sur ces entrefaites que le drame du 24 mai dernier est survenu, renforçant la conviction des membres de la famille qu’il s’agit d’un règlement de comptes.

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Développement : SOS pour la route Pouytenga-Bogandé