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VIE CHERE AU BURKINA : La Coalition exige une examen sérieux de sa plateforme

Publié le lundi 28 mai 2012 à 01h47min

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Sur le programme, la marche devait commencer à 8h. Mais le temps de tout mettre en œuvre, de faire les derniers réglages, c’est une heure après qu’elle a effectivement débuté. Partie de la Bourse du travail, la nombreuse foule de marcheurs a pris d’assaut l’avenue Mgr Joanny Thévenoud, longé le côté Ouest de la mairie centrale pour se retrouver à la Place des cinéastes. De là , elle s’est engagée sur l’avenue Nelson Mandela, l’avenue de la Nation puis le rond-point des Nations unies. Arrivés à ce niveau, les marcheurs ont tourné à droite pour arpenter successivement l’avenue Kwame N’Krumah, l’avenue de la cathédrale puis, à nouveau, l’avenue Mgr Thévenoud pour se retrouver à la Bourse du travail au bout d’une heure. La marche s’est effectuée au son de sifflets, de chants et de slogans contre le coût élevé de la vie au Burkina.

Le ras-le-bol contre la vie chère, les injustices de toutes sortes, la corruption, etc. se lisaient aussi sur des banderoles et des pancartes portées par des manifestants. Il y avait aussi des drapeaux de syndicats ; les plus nombreux étaient ceux de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) reconnaissables par leur couleur rouge.

Aucun débordement n’a été signalé au cours de la marche qui s’est déroulée dans le calme et sans encadrement visible des forces de sécurité. Après avoir battu le macadam, les marcheurs se sont retrouvés à la Bourse du travail pour écouter le message du bureau de la CCVC dont les responsables n’ont pas été en reste de la marche. C’est le premier vice-président de la Coalition, Chrysogone Zougmoré, qui a délivré ledit message. Il a commencé d’abord par celui de soutien de la CGT-France qui dit suivre avec attention les réponses que le gouvernement burkinabè va apporter aux préoccupations de la CCVC.

Dans son message proprement dit, la CCVC, par la voix de son premier vice-président, a salué la forte mobilisation du jour qui est « un message fort au gouvernement ». Chrysogone Zougmoré a fait un rappel des circonstances difficiles dans lesquelles le gouvernement de Luc Adolphe Tiao a été formé, des mesures urgentes que le Premier ministre a dû prendre pour apaiser la situation comme la suppression de la Taxe de développement communal (TDC), la liquidation des arriérés d’avancement de 2009 et antérieurs des agents publics, la réduction des prix de trois produits de première nécessité (huile, sucre, riz brisure 25%) en attendant l’élargissement à d’autres produits de consommation courante, etc. Mais, a regretté, le vice-président de la CCVC, « la traduction en actes concrets et positifs des multiples promesses gouvernementales se fait toujours attendre ». Et, plus grave, le gouvernement a même annihilé l’effet du peu d’acquis en augmentant en début avril le prix du carburant. Une « mesure antidémocratique et antipopulaire » qui a eu pour effet de tout renchérir et de rendre la vie davantage chère.

De l’avis de M. Zougmoré, la cherté de la vie n’est pas une préoccupation du gouvernement. L’exécutif est plutôt préoccupé, par exemple, par l’augmentation du nombre de députés, la création d’un sénat, des dépenses somptueuses avec l’acquisition de voitures de luxe, etc. A l’opposé du gouvernement, la CCVC dit faire de la lutte contre la vie chère et pour de meilleures conditions de vie et de travail son cheval de bataille. Et c’est pour cette raison qu’elle a élaboré une plateforme d’actions (PFA) qu’elle a soumise au gouvernement. Au regard de la forte mobilisation du jour (26 mai), la CCVC demande au gouvernement donc la révision de la structure des prix des hydrocarbures pour une diminution effective de leur coût, la réduction effective des prix de la dizaine de produits de grande consommation retenus et communiqués aux syndicats, le réexamen approfondi de sa PFA, etc.

Concernant la plateforme, la CCVC prévient « qu’elle n’est pas à classer sans suite » et compte, après la journée de protestation, demander une audience au chef du gouvernement pour discuter de son contenu. Elle dit espérer des réponses positives aux attentes et préoccupations du peuple de la part des autorités.

Séni DABO

Le pays

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Vos commentaires

  • Le 28 mai 2012 à 07:45 En réponse à : VIE CHERE AU BURKINA : La Coalition exige une examen sérieux de sa plateforme

    pas sérieuse tout ça

  • Le 28 mai 2012 à 10:58, par la verité En réponse à : VIE CHERE AU BURKINA : La Coalition exige une examen sérieux de sa plateforme

    le gourvenement ne fais rien pour ameliorer les conditions de vie des citoyens. ce qui veut dire que les burkinabé main dans main comme un seul homme pour montrer leurs mecontentements.felicitation a tout ceux qui ont fait le deplacement pour marche enfin de sauver le burkina sinon l heure est grave.

  • Le 28 mai 2012 à 12:57, par tomorrowisneveraday En réponse à : VIE CHERE AU BURKINA : La Coalition exige une examen sérieux de sa plateforme

    VIE CHERE AU BURKINA : La Coalition exige une EXAMEN sérieux de sa plateforme ! c’est quoi ce titre là ! autant écrire, un EXAMEN "Serieuse" et on en aura pour notre littérature grace à ce journaliste ! vraiment, ça montre comment rien n’est vérifié après écriture, ni par le Red’Chef, ni par le webmaster ! c’est "Copier-Coller" ! après on publie n’importe quoi et si le CSI veut parler.....

    "webmaster : continue de censurer le message" je vais le poster sur lefaso.net et tu verra"

  • Le 28 mai 2012 à 15:29, par toutouroutou En réponse à : VIE CHERE AU BURKINA : La Coalition exige une examen sérieux de sa plateforme

    les augmentations de 4% des salaires du prive ,ou en est on avec le decret d’application ?

  • Le 28 mai 2012 à 22:59 En réponse à : VIE CHERE AU BURKINA : La Coalition exige une examen sérieux de sa plateforme

    quel effet aura cette marche ??? J’ai l’impression que nous pauvre citoyen somme pris en otage aussi bien par le gouvernement que par les syndicats. Sinon, pourquoi attendre plus d un mois pour organiser une marche. or le peule sur le qui vive allait fait flechir le gouvernement si une marche etait organisee quelque jour apres l annonce d augmentation... Avec ce syndilisme, on ne peut pas obtenir de resultat sauf si le gouvernement nous le donne volontier...

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