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ITIE-BF : Les parties prenantes renforcent leurs capacités

Publié le mercredi 23 mai 2012 à 03h16min

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Le Burkina Faso est résolument engagé dans l’Initiative pour la transparence dans les industries extractive (ITIE) et s’apprête à soumettre son deuxième rapport au secrétariat international de l’ITIE en vue de l’obtention du statut de Pays Conforme. En prélude à cet important rendez-vous, les parties prenantes de l’ITIE du Burkina Faso (ITIE-BF) ont bénéficié ce mardi à Ouagadougou d’un atelier de formation, présidée par le ministre délégué au Budget, Didier Marie Noël Zoundi, en sa qualité de représentant du ministre de l’Economie et des Finances.

Cette formation d’une journée a permis aux participants de renforcer leurs connaissances et de se mettre au même niveau d’information sur un certain nombre de thèmes cruciaux. Il s’agit notamment de ceux relatifs à l’état de mise en œuvre de l’Initiative au niveau national, en Afrique et dans le monde ; aux changements les plus importants de l’éditions 2011 des règles de l’ITIE et en particulier, ceux relatives à l’élaboration des rapports IITIE. En outre, il a également été question de la stratégie future de l’ITIE, représentée à la formation par sa directrice régionale de l’Afrique de l’Ouest francophone, Marie Ange Kalenga.

Mme Kalenga avait à ses côtés Brigitte Bocoum, spécialiste en développement minier au département Hydrocarbures, Mines et Chimie de la Banque mondiale à Washington. Les deux dames effectuent en fait une mission conjointe au Burkina Faso du 21 au 24 mai 2012. Outre les communications qu’elles devraient livrer aux acteurs de l’ITIE nationale, le présent était une opportunité pour elles de se faire une idée du niveau du Burkina Faso en matière de mise en œuvre des règles de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives.

Conscient des enjeux, le ministre Zoundi a, au nom du ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, exhorté les parties prenantes de l’ITIE-BF présentes à faire preuve d’assiduité aux travaux de l’atelier, sur lesquels reposent d’immenses espoirs quant au succès de la phase de validation du processus ITIE du pays. « En souhaitant que les résultats de vos travaux puissent produire, le moment venu, tout l’impact escompté sur nos politiques de développement et partant, sur notre style de vie, de manière à minimiser le prix que les générations futures auront à payer de nos erreurs de gouvernance, je déclare ouvert, l’atelier national de renforcement des capacités des parties prenantes à l’ITIE », a-t-il conclu.

L’ITIE, faut-il le rappeler, est la norme internationale de bonne gouvernance dans le secteur des industries extractives. Quand on parle de l’ITIE dans un pays, il faut voir les trois composantes qui collaborent pour assurer la transparence autour de la chose minière. Il s’agit notamment de l’Etat, des sociétés minières et des organisations des sociétés civiles.

Le Burkina en s’y engageant depuis 2007 marque sa volonté d’épargner aux populations la situation dite de « paradoxe de l’abondance » en oeuvrant à une saine gestion des ressources minières et en travaillant à minimiser la survenue de conflits sociaux engendrés généralement par un déficit de bonne gouvernance. Un objectif, certes ambitieux, mais réalisable ce d’autant plus que le pays jouit depuis mai 2009 du statut de Pays Candidat. Il s’agit maintenant de transformer, comme on dit en rugby, l’essai en accédant au statut de Pays Conforme. Des pays frères comme le Niger et le Mali ont déjà montré la voie en acquérant ce statut prestigieux. Au Faso donc d’emboîter leur pas.

Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE

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