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Vie chère au Burkina : « Le gouvernement doit prendre des mesures vigoureuses »

Publié le lundi 21 mai 2012 à 02h27min

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Dans cet entretien accordé, Chrysogone Zougmoré, vice président de la Coalition contre la vie chère (CCVC) explique essentiellement les motifs de la marche meeting que ses camarades et lui entendent organiser le 26 mai prochain sur l’ensemble du territoire national.

Fasozine.com : Qu’est ce qui sous tend l’organisation de la marche du 26 mai 2012 ?

Chrysogone Zougmoré : Au niveau de la Coalition, nous avons décidé de sortir massivement à l’appel de la direction pour manifester notre mécontentement face à la récente augmentation du prix des hydrocarbures. Au delà de cela, nous entendons protester contre l’augmentation du prix de la plupart des produits de première nécessité que nous avons constatée depuis près d’un an.

Quelle a été la réaction du gouvernement suite au dépôt de votre préavis de grève ?

Nous n’avons pas reçu de réaction de la part du gouvernement en termes d’approche, de convocation ou de quoi que ce soit. Nous sommes en phase des préparatifs de notre marche pour le 26 mai 2012 et jusque là tout se passe bien.

Ne craignez-vous pas des débordements ?

Non je ne pense pas que ce soit une période plus sensible que les autres. Nous sommes au mois de mai, c’est un mois normal. C’est vrai qu’il y’a les examens scolaires qui profilent à l’horizon, le BEPC commence le 5 juin. Mais cela n’empêche pas que nous puissions organiser cette marche pour le 26 mai. L’année dernière nous avons organisé une marche meeting à peu près à la même période. C’était le 8 avril 2011, mais cela n’a pas créé quoi que soit comme désagrément.

Quels sont les résultats auxquels vous souhaitez parvenir ?

Nous voulons juste interpeller le gouvernement de M. Luc Adolphe Tiao sur la nécessité pour lui de prendre des mesures vigoureuses tendant à réduire significativement le coût de la vie. Le phénomène de la vie chère qui mine le pouvoir d’achat des travailleurs a éclaté au grand jour en février 2008. Rappelez-vous les émeutes de la faim. Cela fait pratiquement 5 ans que ça dure. Nous estimons que trop c’est trop. Du reste, lorsqu’il y’a un an, le gouvernement de Tiao est arrivé, il a pris des mesures que nous avons saluées à leur juste valeur, tendant à réduire le prix de certains produits, notamment le riz, l’huile et je crois le riz brisure 25%. Malheureusement au constat et comme le gouvernement lui-même l’a reconnu, la réduction de ces prix n’a jamais été respectée.

Mieux le gouvernement avait promis d’élargir à la vingtaine, la liste des produits sur lesquels il va agir afin que nous constations une baisse. A ce jour nous attendons que cette liste nous soit communiquée. On ne nous accusera pas d’avoir acculé le gouvernement. Nous avons été suffisamment patients. Nous n’avons pas compris non plus, la récente augmentation du prix des hydrocarbures, d’autant plus que la composante syndicale de la CCVC a eu, à diverses reprises, à proposer une relecture de l’architecture des prix au niveau des hydrocarbures. Mais le gouvernement a fait la sourde oreille. Nous estimons que si on prend en compte les propositions de la composante syndicale de la CCVC, on pourra réduire considérablement les prix des hydrocarbures dans notre pays.

Comme vous l’avez constaté, l’augmentation récente du prix des hydrocarbures a eu des répercussions sur l’augmentation du prix de certains produits et de certains services, notamment le transport. De ce fait, aujourd’hui, les augmentations de salaires que nous avons connues l’année dernière ont été totalement avalées par cette hausse des prix des différents produits que nous avons constatée au cours des douze mois écoulés. Il est temps, en tant que structure de la société civile, en tant que mouvement citoyen de manifester, d’interpeller le gouvernement par cette voie d’action.

Quelles sont vos perspectives après la marche ?

Comme perspectives, si c’est le statu quo après la marche, nous allons continuer à agir par d’autres moyens et nous n’excluons pas la voie de la négociation. Nous avons une plateforme au niveau de la coalition contre la vie chère. Nous estimons qu’au delà de ce que nous menons comme action pour le 26 mai, il serait temps pour le gouvernement de se pencher sérieusement sur l’ensemble de la plateforme de la Coalition qui comporte 15 à 16 points

Un message particulier à l’endroit du gouvernement ?

Le gouvernement doit prendre des mesures courageuses afin que les prix des produits de première nécessité et l’ensemble des prix des services essentiels puissent être revus à la baisse. Ainsi, les populations vivront dignement leur statut d’être humain au Burkina Faso.

INOUSSA OUÉDRAOGO (COLLABORATEUR)

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 21 mai 2012 à 03:01 En réponse à : Vie chère au Burkina : « Le gouvernement doit prendre des mesures vigoureuses »

    Il faut que le gouvernement tiennes compte des injustices au niveau de la fonction publique. Le Cas des travailleurs dont la carrière administrative est bloque depuis des décennies au ministère de la communication
    La vie est plus chère pour eux

  • Le 21 mai 2012 à 04:09 En réponse à : Vie chère au Burkina : « Le gouvernement doit prendre des mesures vigoureuses »

    je pense qu’après avoir dédommagé ses commerçants qui nous rende vraiment la vie difficile’ ils pourront quand même se sacrifié pour réduire les prix des produits de première nécessite .sinon les militaires vont les visités encore.

  • Le 21 mai 2012 à 14:41, par Guinsda En réponse à : Vie chère au Burkina : « Le gouvernement doit prendre des mesures vigoureuses »

    Cher vice Président excusé moi je ne croie pas que cet à l’état de voire à chaque fois à la baisse du prix des produits même s’il y a la structure étatique chargé du suivie des prix à savoir Les contrôleurs de prix ; la population Burkinabé est le premier responsable de ceux que nous vivons actuellement car il refuse catégoriquement de consommé ce qu’ils produisent. Tant que nous continuerons à consommer les produits exportés rien ne pourra faire baisser les prix. Je vous exhorte a interpelé la population sur le bien fondé de la consommation des produits locaux car c’est la seul alternative a lutte contre la pauvreté et l’auto suffisance alimentaire. Vos meetings doivent aller dans le sens de comment produire plus et a moindre cout sans l’aide d’autrui car c’est les aides qui nous rendent incompétent. Je vous remercie.

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