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INADES-Formation/Burkina : l’institut appuie les populations de Passakongo

Publié le mercredi 26 novembre 2003 à 09h40min

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INADES-Formation et les populations de la zone de Passakongo ont procédé au lancement du fonds de solidarité pour le développement de la zone de Passakongo (province du Mouhoun), le 15 novembre 2003.

La cérémonie était placée sous la présidence du ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda, qui avait à ses côtés son collègue Alphonse Bonou des Ressources animales et de nombreux invités.

C’est en présence des représentants des bureaux nationaux d’INADES-Formation de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Burundi, du Tchad, de la République démocratique du Congo et du Cameroun que le ministre Bouda a procédé au lancement du fonds de solidarité pour le développement de la zone de Passakongo (province du Mouhoun). L’initiative du fonds se veut une preuve que le monde rural burkinabè possède des capacités d’organisation et des potentialités endogènes indispensables à un développement durable.

Au moment où l’aide publique au développement enregistre une baisse tendantielle, et où les échanges commerciaux mondiaux sont caractérisés par la marginalisation de nos producteurs, l’initiative du fonds se veut originale et elle mérite d’être saluée et encouragée comme le faisait remarquer le ministre Bouda dans son discours.

Une initiative saluée par nos autorités

Avec le ministre Seydou Bouda, nous apprenons que pour préparer le monde rural à gagner le pari du développement, le gouvernement a entrepris un certain nombre d’actions.
C’est ainsi qu’il y a eu :
- le programme d’appui aux organisations professionnelles agricoles ;
- les chambres régionales d’agriculture ;
- le programme national de gestion des terroirs ;
- le plan d’action pour le financement du monde rural.
Le fonds de solidarité pour le développement de la zone de Passakongo, lancé le 15 novembre dernier, vient comme la cerise sur le gâteau. En effet, il vient compléter les efforts du gouvernement et témoigner que la décentralisation n’est pas un vain mot dans notre pays.

Nous retiendrons aussi que le ministre Seydou Bouda, en charge de l’Economie et du Développement, a adressé ses félicitations à INADES-Formation qui, par ses appuis-accompagnements et ses conseils, a contribué à la mise en place du fonds. Et c’est à juste titre que l’Etat burkinabè a toujours reconnu les mérites de l’institution qui se positionne comme un acteur œuvrant au renforcement du pouvoir paysan afin de faire du monde rural le moteur de son propre développement.
Aussi, l’Etat a élevé INADES-Formation/Burkina à la distinction honorifique de chevalier de l’Ordre du mérite burkinabè.

La cérémonie de lancement du fonds aura aussi été l’occasion pour madame Isabelle Sama du Comité de gestion de nous dire qu’à ce jour on dénombre 180 membres dans l’ensemble des villages de la zone qui ont adhéré au fonds. Le droit d’adhésion est de 1000 FCFA par individu et 2 500 FCFA par groupement. Les premiers crédits, dont le montant maximal a été fixé à 15 000 FCFA par personne et avec un taux d’intérêt de 12%, ont été alloués à partir de janvier 2003. Ils ont été remboursés à 100%.
Pour consolider cet élan de solidarité, INADES-Formation a réalisé un bâtiment d’un coût de 2 100 000 FCFA.


L’évolution d’INADES-Formation

INADES-Formation est un réseau d’associations nationales solidaires au plan des objectifs, de la stratégie et des ressources humaines et financières. Il est implanté de nos jours dans dix (10) pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est.

En ouvrant ses portes en 1975, INADES-Formation avait pour principale mission de travailler à la promotion économique et sociale des populations rurales en accordant de l’importance à leur participation libre et responsable à la transformation de leurs sociétés. Dans le souci d’accomplir cette mission, INADES-Formation/Burkina a opté pour une approche évolutive. Ainsi, d’une institution qui menait des activités comme l’organisation des cours par correspondance, la formation sur des thèmes spécifiques, l’élaboration du matériel didactique nécessaire, elle a évolué vers une organisation qui s’engage à accompagner les dynamiques organisationnelles paysannes dont le but est de renforcer le pouvoir paysan.

Le fondement de cette approche est qu’aucun changement durable ne peut s’obtenir sans que les paysannes et paysans soient à la fois les architectes et les bâtisseurs de leur devenir social, économique et politique.
Toutes ces précisions nous ont été données par M. Honoré D. Millogo, directeur national du bureau d’INADES-Formation/Burkina.

Pierre Tapsoba
L’Observateur

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