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Burkinabè au sein des "bérets rouges maliens" : « Le Burkina n’a pas été saisi par les autorités maliennes »

Publié le jeudi 3 mai 2012 à 10h41min

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Annoncée le 30 mars 2012, c’est finalement ce mercredi 2 mai que la délégation de la junte est arrivée à Ouagadougou. Ils doivent rencontrer le médiateur dans la crise malienne pour lever les incompréhensions nées des décisions du dernier sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cedeao.

« Nous devions être là depuis avant-hier. Il y a eu des incidents à Bamako, le voyage a été reporté. Mais nous sommes dans la continuité des échanges avec le médiateur », explique le commandant Abdoulaye Makalou qui conduisait la délégation, soulignant que la situation à Bamako « est revenue à la normale. »
L’objectif de la rencontre est de convaincre la junte d’accepter les décisions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cedeao, qui avait fixé à 12 mois la durée de la transition et prorogé le mandat du président intérimaire sur toute cette période. Le sommet proposait également l’envoi de soldats pour sécuriser la transition. Des décisions rejetées par le capitaine Amadou Sanogo.

Comme le résume Djibril Bassolé, le chef de la diplomatie burkinabè, il est question « de mieux leur expliquer la fixation de la durée de la transition, la prolongation du mandat de l’ensemble des organes de la transition et la nécessité pour la junte de se consacrer aux tâches régaliennes de l’armée nationale qui sont de défendre l’intégrité du territoire mais aussi de protéger les populations. »

Selon le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, « rien ne dit dans la Constitution [malienne] que le président par intérim ne doit pas excéder 40 jours. En tout état de cause, ajoute t-il, les chefs d’Etat de la Cedeao ont estimé que, pour assoir les institutions républicaines et faire face aux questions les plus urgentes comme l’intégrité du territoire, il était bon que les organes de transition puissent être prolongés dans la durée afin de pouvoir faire face à cette mission essentielle contenue dans la feuille de route et qui est de gérer la crise au nord, faire face aux grandes questions humanitaires, au retour des réfugiés afin que, dans des délais raisonnables, nous puissions aller à des élections. »

La rencontre, initialement fixée à mardi, a dû être reportée, compte tenue de la situation qui prévalait dans la capitale malienne. Des membres de la garde présidentielle avaient en effet attaqué la télévision malienne, l’aéroport et le camp militaire de Kati où siège la junte. Les combats ont fait de nombreux morts et les « bérets verts » de l’ex junte assurent que parmi les prisonniers, figurent des hommes ayant des pièces d’identité burkinabè. « Nous n’avons pas été saisis par les autorités maliennes sur ces cas-là. Le Burkina Faso ne fera rien qui puisse entraver la bonne marche de sa médiation et sa volonté de promouvoir la paix et l’intégrité sous régionale », tempérait Djibrill Bassolé, à l’arrivée de la délégation.

WENDONDE

Fasozine

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