La famine menace le cheptel burkinabè. Pour faire face à la situation, le ministère des Ressources animales a signé une convention avec la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) pour l’acquisition de sous- produits agroindustriels. Selon le directeur général du développement des productions animales, Désiré Somé, 9253 t de granulés sont disponibles à cette occasion. A l’entendre, 152 communes de 40 provinces sont concernées par cette opération de vente d’aliments pour bétail à prix réduit. Pour lui, grâce à la subvention de l’Etat, estimée à 60%, la tonne qui a été achetée au marché à plus de 100 mille FCFA, sera rétrocédée aux éleveurs à 90 mille FCFA, soit 4500 FCFA le sac de 50 kg.

A en croire Désiré Somé, seuls les éleveurs ont le droit d’acquérir cet aliment. Heureusement, a-t-il souligné, le ministère des Ressources animales travaille en étroite collaboration avec la Fédération des éleveurs du Burkina Faso qui définissent des critères spécifiques par zone en vue d’identifier des éleveurs afin d’éviter que le produit ne se retrouve entre les mains des commerçants. Le coût de l’opération, a-t-il dévoilé, est de 1,780 milliard de FCFA. « Actuellement, dans certaines localités, le sac de 50 kg est vendu à 7500 FCFA », a soutenu le directeur général du développement des productions animales.

D’ores et déjà, a mentionné M. Somé, les éleveurs et les agents du ministère en poste dans les différentes communes sont en train de sensibiliser la population de telle sorte que les aliments reviennent aux éleveurs nécessiteux qui triment pour nourrir leur bétail à cause de la spéculation. « La sécurité alimentaire, ce n’est pas seulement pour les hommes, mais aussi pour les bêtes », a dit en substance le directeur général de la SONAGESS, Charles Tinga Kaboré. Il a relevé qu’au niveau de l’alimentation des hommes, 80 boutiques de communes sont approvisionnées et les ventes ont commencé dans la plupart des cas. Par ailleurs, le président national des éleveurs du Burkina Faso, Boureima Diallo, n’a pas caché sa satisfaction car la disponibilité des aliments pour bétail va soulager beaucoup d’éleveurs.

« Tant que l’animal n’est pas bien nourri, il ne peut pas être en bonne santé », a-t-il relevé. Toutefois, a martelé M. Diallo, d’autres problèmes comme le manque d’eau et de pâturage existent, mais actuellement, la question de l’alimentation est prioritaire.

Ouamtinga Michel ILBOUDO ( Omichel20@gmail.com)

Sidwaya