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Kofi Annan craint une reprise du conflit en Côte d’Ivoire

Publié le mercredi 26 novembre 2003 à 09h40min

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NEW YORK (Nations Unies), 24 nov (AFP) - 0h28 - Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a exprimé la crainte d’une reprise du conflit entre forces rebelles et gouvernementales en Côte d’Ivoire, lundi devant le Conseil de sécurité.

Prenant la parole à l’occasion d’une séance publique du Conseil, M. Annan qui s’était entretenu auparavant avec une délégation des pays de la région, a déclaré être "profondément soucieux devant le blocage politique en cours".

Soulignant que ce blocage "avait été provoqué par le retrait des Forces nouvelles (rebelles) du gouvernement de réconciliation nationale du 23 septembre", il a ajouté que "si cette impasse n’était pas rapidement résolue, la situation de la sécurité dans le pays déjà fragile pourrait se détériorer encore plus".

"Il existe clairement un danger que le conflit reprenne en Côte d’Ivoire", a encore dit le secrétaire général.

Une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par Mohamed Chambas, le secrétaire exécutif de l’organisation, et comptant les ministres des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, de Guinée, du Nigeria et du Sénégal a assisté à la séance du Conseil.

Elle avait été auparavant reçue par M. Annan.

La CEDEAO est activement engagée dans le processus de paix en Côte d’Ivoire où elle a déployé une force d’environ 1.500 hommes, au côté de quelque 4.000 soldats français de l’opération Licorne, pour prévenir une reprise des affrontements entre rebelles et forces gouvernementales.

L’organisation régionale africaine, comme la France, souhaite que la Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Minuci), qui assure jusqu’à présent essentiellement un rôle de liaison, devienne une opération de maintien de la paix à part entière.

L’ambassadeur français, Jean-Marc de La Sablière, a souligné que "la France est favorable à ce que la Minuci soit transformées en opération de maintien de la paix".

Il a cité trois raisons : "le déploiement des casques bleus est perçu comme la garantie de l’engagement de la communauté internationale toute entière, la CEDEAO estime elle-même avoir atteint les limites de ses capacités et la dimension régionale de la crise".

Kofi Annan a annoncé son intention "d’envoyer rapidement en Côte d’Ivoire une mission d’évaluation qui lui permettra de présenter au Conseil de sécurité le rapport qu’il a demandé sur les moyens de renforcer la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire".

AFP

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