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Décès de l’épouse du maire de la commune : Non, pourquoi ?.......

Publié le lundi 2 avril 2012 à 02h46min

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Alors qu’on l’attendait à Istanbul où elle devrait se rendre pour soigner une cataracte, elle n’est jamais arrivée. Parce que ce mal, l’en a empêchée. Sur le chemin de la recherche de la vue, à Casablanca ce jeudi 8 mars, Journée internationale de la femme. « Maman », comme je l’appelais, avec qui j’ai eu l’honneur de voyager de Ouagadougou à Casablanca, souffrait sans doute. Mais elle avait réussi à dominer son mal. De Ouagadougou à Casa, elle était ma voisine de droite. Je l’ai même aidée à porter sa ceinture de sécurité. Non pas parce qu’elle ne savait pas le faire.

A Casa donc, c’est au moment où nous prenions nos passboard (ticket d’embarquement) pour Istanbul en Turquie que les choses se sont précipitées. Alors que nous étions au comptoir de Turkish Airlines, ne pouvant plus se tenir debout, elle s’est couchée à même le sol ; dans la grande salle où déambulaient les voyageurs. J’ai dû l’aider à se relever puisqu’au moment où nous avons fini, elle ne pouvait plus le faire. Néanmoins, elle s’est déplacée toute seule jusqu’à l’ascenseur. C’est au moment où nous attendions l’heure de décollage qu’elle a commencé à montrer de vrais signes de malaise.

A l’aide d’un passager, visiblement Sénégalais (par l’accent), j’ai accompagné « Maman » dans la mosquée de l’aéroport où elle pouvait mieux attendre sur le tapis, en lieu et place des chaises raides et inconfortables sur lesquelles les passagers attendent. Une fois dans la mosquée, le malaise devint plus grave et c’est en ce moment qu’elle a commencé à rendre tout ce qu’elle avait mangé, et dans l’avion et à l’aéroport. Son époux, au moment où nous déjeunions, avait payé des friandises pour elle que je lui ai apportées. Sanou Aboubacar, le consul de Turquie au Burkina qui était du voyage, a tout de suite compris la gravité de la situation. Il fera appel aux services de santé de l’aéroport. Après examen, ceux-ci vont diagnostiquer un taux de glycémie assez élevé (4.5). On nous conseille de l’évacuer dans une clinique pour une prise en charge urgente.

Le maire reste à son chevet. Le consul et moi sommes autorisés à poursuivre le voyage. Dans l’espoir qu’ils nous rejoindront le lendemain. Tantôt les nouvelles sont bonnes, tantôt ce n’est pas le cas. Ainsi, ils ne viendront jamais à Istanbul jusqu’à la fin de notre séjour de 10 jours à Istanbul.

A notre arrivée à Ouagadougou, une fausse source nous informe que le maire est rentré hier (ndlr : c’était le 16 mars). Le lendemain, au téléphone, le maire nous répond qu’il est toujours à Casa. Que son petit frère qui vit au Gabon l’a même rejoint. C’est le 23 mars que le maire est revenu au pays. Avec des nouvelles rassurantes, puisque tout semblait aller. Il participe à l’ouverture de la Semaine nationale de la culture (SNC) le 24 mars, reçoit quelques invités de la mairie à cette occasion et retourne au chevet de « Maman » le 28. C’est ce jour que Dieu a choisi pour la rappeler à lui.

Ainsi, « Maman » n’est jamais arrivée. Ni à Istanbul où les ophtalmologues l’attendaient pour lui soigner les yeux, ni au pays où les siens attendaient de la retrouver en bonne santé. C’est ce samedi 31 mars, peu après 8 heures que son corps sans vie, dans un cercueil, est arrivé à Sya, la ville qui l’a vu naître en 1950. Et qui l’a accueillie pour la dernière fois ce dimanche matin au cimetière Municipal où elle repose. Et pour toujours.

J’ai dû reprendre la route ce samedi 31 mars, juste après l’arrivée de la dépouille à Sya pour des obligations professionnelles à Paris, au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes. Si bien que c’est avec beaucoup de regret que je n’ai pas pu prendre part au reste des obsèques.

« Maman », repose en paix et que la terre sociable de Bobo, comme tu l’as été sur cette terre des hommes, te soit légère.

Mountamou KANI

L’Express du Faso

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