LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

SNC Bobo 2012 : Les plateaux off, attraction majeure de l’évènement

Publié le vendredi 30 mars 2012 à 18h17min

PARTAGER :                          

Assis à même le sol, debout pendant des heures, juchés sur leurs motos ou encore perchés dans des arbres, nombre de bobolais ne se laissent pas conter l’ambiance des animations nocturnes. Chacun, à sa façon, participe à la fête de la culture burkinabè. Artistes modernes et traditionnels s’alternent, dans une ambiance féérique. Constat sur quelques podiums dressés pour l’occasion.

Ce sont au total cinq plateaux qui accueillent le public de la SNC à travers la ville de Sya, une fois la nuit tombée. Il s’agit des plateaux omnisports de Yéguéré, Lafiabougou, l’espace jeunesse rencontre de Dafra, la place Tiéfo Amoro et le lycée Promotion. De 22h à 2h du matin, le public communie avec les artistes présents à la biennale culturelle.
A 22h, le lycée Promotion comme les cinq autres podiums continuaient d’accueillir du monde. Des artistes musiciens traditionnels et modernes (professionnels et amateurs) ainsi que des humoristes se succèdent. Le public hétérogène qui assiste aux spectacles dépasse de loin le millier. Pourtant, les choses ne faisaient que commencer. Les artistes présents au théâtre de l’amitié pour la compétition au Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) viendront plus tard pour ajouter plus de ferveur à l’animation.

Une heure plus tard, nous changeons de lieu pour nous rendre à l’espace jeunesse rencontre de Dafra. Autre lieu, même spectacle. Difficile de se frayer un chemin pour se rapprocher du podium. Il faut faire des pieds et des mains. Finalement, nous y sommes. Là, l’ambiance est plus électrique. Le public est plus nombreux et apparemment plus intéressé. Ils sont nombreux à s’asseoir à même le sol. Certains ont apporté des tabourets, d’autres des bancs. Pendant certains prennent place sur le mur de clôture, d’autres ne trouvent pas mieux que de grimper dans les arbres. Question de ne rien rater des spectacles. A notre arrivée, c’est une troupe de danse traditionnelle instrumentale qui était à l’honneur. Puis se succèdent des artistes modernes comme Toussy, Madess, l’Empereur Bissongo…

Toutes les sonorités et tous les genres musicaux sont au rendez-vous. De RAP au coupé-décalé en passant par le Reggae, le warba, le liwaga…, tout y est. Voilà qui explique sans doute l’hétérogénéité du public. Des enfants de dix ans aux personnes du 3e âge, tous sont présents. Jusqu’à des heures tardives.

Entre temps, l’assureur officiel prend la place des artistes pour une animation publicitaire, permettant ainsi à quelques uns de repartir avec quelques gadgets. Un concours de danse du « boboraba » permet d’apprécier des talents cachés. Pas très catholiques, disent certains. Mais, ça fait partie de la fête et ils sont nombreux à ne pas s’en plaindre.
Puis, nous effectuons un dernier tour au plateau omnisports de Yéguéré, l’autre côté de la ville. Il était 1h du matin. Même ambiance. Pour la plupart des bobolais, la SNC se résume aux animations nocturnes dans les quartiers et la foire commerciale qui se déroule au siège de la manifestation. Tout autour de chaque podium, se développe des activités commerciales instantanées. Vendeurs ambulants, grilleurs de poulets, de viande, de beignets, parkeurs… font de bonnes affaires. C’est presque déjà la fin de la SNC et ils sont nombreux à regretter ces temps de folie et d’affaires.

Malheureusement, même si cela ne semble pas se ressentir sur les podiums, il reste tout de même la page noire de la manifestation. Venu de Nouna pour la 16e édition de la SNC, Harouna Diarra ne repartira plus. Agé de 34 ans, père de cinq enfants, cet artiste instrumentaliste a définitivement rangé ses instruments de musique. Il s’est écroulé sur la scène le mercredi dans l’après-midi. On attend toujours de savoir les véritables raisons de ce décès.

Moussa Diallo

Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique