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Semaine nationale de la culture : Dur dur pour les artistes de se soulager !!!

Publié le vendredi 30 mars 2012 à 02h54min

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Les artistes retenus pour les différentes compétitions de la Semaine nationale de la culture ont toujours élu domicile dans les écoles primaires ou secondaires. De l’école Accart-ville, à celle du Centre en passant par le lycée Mollo Sanou, ou encore le lycée Mixte d’Accart-ville, les salles de classes qui leur servent de dortoirs sont aussi le lieu de répétition avant l’heure de la « composition ». Si certains se plaignent des conditions d’hygiènes, d’autres se soucient plutôt de l’insuffisance de produits pharmaceutiques. Tout compte fait, nos artistes semblent se plaire dans les classes du fait des moyens financiers limités alloués à leur rendez-vous.

Couchés sur des lits à même le sol pour certains, ou assis sur des bancs pour d’autres, les artistes logés à l’école Centre se reposaient après avoir pris leur déjeuner. A l’angle, des marmites sur le feu et sous le regard des cuisinières qui s’affairaient à la préparation du diner. Il était 14h en ce jour mercredi 28 mars 2012. Yacouba Coulibaly venu de Orodara n’a pas encore constaté des imperfections dans leurs conditions de logement. « Les artistes qui viennent à la SNC sont tellement nombreux qu’on doit s’attendre à de tels logements », soutient-il. Le seul déboire a-t-il expliqué demeure la disponibilité d’eau potable à boire. « Nous n’avons qu’un sachet d’eau de 50 F à chaque repas.

Ce qui n’est pas chose aisée lorsqu’on sait l’importance de l’eau dans le corps humain », fait-il remarquer. Les repas en effet, sont bien variés et s’accordent aux habitudes. Ce sont du café au lait avec une demi-miche de pain pour le petit déjeuner, du riz, du spaghetti, du ragout (…) pour le déjeuner et enfin du to… pour le diner. Trente ans, édition après édition, les conditions d’hébergements des artistes n’ont pas évolué. Les élèves sont contraints de partir en congé pour permettre aux artistes de dormir dans les salles de classe. Mais Yacouba Coulibaly comprend cette situation et la met au compte de l’insuffisance des moyens financiers et de la pléthore des artistes. Il suffit alors de déplacer les tables-bancs pour les mettre ensemble pour dégager un espace vide qui sert non seulement de dortoir mais aussi de salle de répétition.

A l’école Accart-ville, le responsable de la troupe Nabita de Damiss venue de l’Oubritenga pointe du doigt en premier, les conditions dans lesquelles ils sont arrivés à Bobo-Dioulasso. « Nous sommes 36 artistes venus d’Oubritenga. Mais c’est dans un car de 32 places qu’on nous a fait venir. Quatre personnes étaient alors obligés de se tenir débout jusqu’à Bobo-Dioulasso », nous a-t-il confié. En plus de cela, il trouve que la nourriture ne leur convient pas précisant néanmoins qu’« On ne peut fairer mieux que ça ». A voir l’intérieur de la salle, on constate que les conditions sanitaires ne sont vraiment pas réunies. Les bancs sont superposés et les risques de les voir dégringoler sont grands. « C’est aussi une grande oisiveté totale », dit-il. Après leur prestation la deuxième nuit du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL), ils sont en quartier libre. Mais ils ne connaissant pas les artères de Sya, ils restent durant la journée dans les classes. Comme Yacouba, le responsable de la troupe Nabita ne trouve rien à redire sur leur condition.

Dur dur de se soulager !!!

Au lycée mixte d’Accart-ville est logée la troupe Sebe Allah yé. Une troupe composée essentiellement de personnes souffrant de handicapes physiques. Dans ce lycée, on peut dénombrer quatre quartiers. Chacun avec son équipe de cuisinières. Nous y sommes arrivés aux environs de 16h. Là également, les cuisinières très propres s’attelaient à la préparation du diner. Devant les salles de classes, les artistes sont assis, les uns entrain de bavarder et les autres jouant au ludo. « Tout va bien pour le moment. Nous déplorons juste le manque de produits pharmaceutiques. Ici, ils n’ont que du paracétamol. Nous avons également le problème de douches et de W. C. Nous sommes contraints d’attendre la tombée du soleil pour se laver ou aller aux besoins », nous explique Dioulasso Bihoun de la troupe Walonia. Idem pour Sita Dembele qui trouve que c’est encore facile pour les personnes valides. « Pour nous les infirmes, c’est difficile de se soulager dans ces conditions. Les latrines sont sales et nous sommes contraints de solliciter les W. C. dans les domiciles environnants », a-t-elle indiqué. Elle pose elle aussi le problème de médicaments qui n’existe pas sur le site.

Bassératou KINDO

Pour Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 mars 2012 à 03:58, par veritas En réponse à : Semaine nationale de la culture : Dur dur pour les artistes de se soulager !!!

    C est vraimet triste honteux de voir comment nos autorites peuvent cultiver la mediocrite quand a la vonlonte de bien faire. 30 ans aujourd hui et on est toujours avec des moyesn precaires. Du courage, le SIAO c la meme chose FESPACO meme pagaille. qui n avance pas recule et c est ce qui se degage. plus nous avons et moins on s ameliore. Un beau tout nous sera retire, SIAO, FESPACO,et meme notre culture Et qund les pauvres artistes apprecier les plats , comme quoi la pauvre nous voile l esprit.

  • Le 30 mars 2012 à 06:10, par isaac En réponse à : Semaine nationale de la culture : Dur dur pour les artistes de se soulager !!!

    chéé chéé... c’est la semaine nationale de la culture ou bien c’est la semaine nationale de la souffrance ça ?

    • Le 30 mars 2012 à 14:06, par coul7 En réponse à : Semaine nationale de la culture : Dur dur pour les artistes de se soulager !!!

      C’est vraiment dommage. J’ai jamais compri pourquoi ceux même qui font l’événement sont jetés dans des salles de classe. Pourquoi ne pas construire une auberge pour aceuillir les acteurs de la culture ? Après la SNC, on peut mettre les chambres en location. C’est pas serieux de traiter la raison dêtre de ceux qui font la SNC

  • Le 30 mars 2012 à 13:21, par vinceremos En réponse à : Semaine nationale de la culture : Dur dur pour les artistes de se soulager !!!

    Y a pas de lieu d’hebergement ? et pourtant on peut construire un village de la SNC avec 1000 lits pour pres de 300 millions. Mais il n’y a pas 300 briques, il y a plutot 6 milliards pour eriger le palais de la culture << qui n a pas son equivalent ds la sous region>> (SIC). comme c est ridicule ! les actes de notre gouvernement sont vraiment lamentables. A quoi sert un palais sans equivalent si les artistes, ceux qui font le show, dorment ds les salles de classe, sans acces a des toilettes decentes alors que les organisateurs sont ds les hotels a plusieurs etoiles. vous avez dit un monde a l’envers ????

  • Le 30 mars 2012 à 17:27 En réponse à : Semaine nationale de la culture : Dur dur pour les artistes de se soulager !!!

    les artistes n’ont qu’a se constituer en syndicat et refuser de participer à ces genres de truc car on ne peut pas faire ça à un être humain même s’il vient d’un village. Le Ministère de la santé doit se plaindre aussi pour manque de latrines où se font tous ses besoins (dans la nature parbleu !!!!!!!!!) On ne peut pas continuer à vouloir faire comme on temps colons où le nègre venait jouer sa comédie et retourner à la chaîne. Comment on peut loger des gens dans les salles de classe ? C’est pas des dortoirs, pour qui connait nos écoles primaines l’entretien des latrines pose problème pendant ce temps eux logent dans des hôtels. J’ai dit une fois à une fille de ne pas aller à un défiler parce que on les logeait dans des salles de classe sans sanitaire adéquoit où elle peut attraper des infections. La comission hébergement disait pourtant que tout est prêt. comment ils peuvent oblier le côté le plus important pour un être humain l’hygiène du corps et de l’eau pour boire quand on sait que eux même doivent boire plusque de l’eau "On vous connait" c’est au artiste de se réveiller surtout que la majeur partie est partie à l’école. Pourquoi à la NAC on ne se pleind pas et chaque fois à la SNC on se plaind. Même si tu vis dans une case ronde au moins que cette case soit propre et descente et puis les matelas là es ce que on les désinfecte après ?Où est le service d’hygène ? où vous mettez les puces, tiques, poux et autres dermatoses. revoyer la copie où Confier aux vrais spécialiste d’organisation de spectacle, ça existe.

  • Le 31 mars 2012 à 10:29, par Yiri En réponse à : Semaine nationale de la culture : Dur dur pour les artistes de se soulager !!!

    C’est une honte totale pour le Burkina. C’est ce que l’on appelle ne pas savoir gérer des priorités pourquoi pas un hôtel de artistes pour la SNC , 20 ans après je revois comme hier les mêmes conditions de logement àl’école accart ville ;déjà à cette époque gamins que nous étions nous nous moquions de ces artistes bizarres qui dormaient dans des salles de classes ; si nous en sommes encore tjrs à ce stade today. C’est que c’est la honte qui nous suit

  • Le 31 mars 2012 à 11:50, par Bénéwindé En réponse à : Semaine nationale de la culture : Dur dur pour les artistes de se soulager !!!

    Faut il en rire ou en pleurer ? Triste tout cela mais c’est aux artistes de se "rebeller" comme l’a dit quelqu’un. Là aussi faut rever car la majorité des troupes viennent des villages et sont déjà contentes d’être en "ville".

    C’était la même chauses pour les cyclistes au Tour du Faso mais là bas les choses sesont considérablement améliorées. Eux ne dorment plus dans les écoles mais dans des auberges et hôtels.

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