Ce n’est donc pas un concurrent, au contraire, nous, nous pensons que ce sont des développeurs qui viennent pour apporter un plus par rapport à ce que la SOFITEX faisait. Parce que vous savez que le Burkina Faso est assez grand et les ressources dont nous disposons sont limitées, mais lorsqu’il s’agit d’un privé qui est dans une zone bien donnée, il y a plus d’en train à apporter un développement dans cette région.

La SOCOMA est un partenaire qui est le bien venu parce que, déjà lorsqu’on signait la convention à Bobo en plus des activités agricoles, ils ont déjà annoncé d’autres types d’activités à même d’insuffler un dynamisme de développement dans la région et je crois que cela est une bonne chose. Les producteurs d’ailleurs ne s’inquiètent pas de cette libéralisation dans la mesure où dans la nouvelle société les producteurs ont 20% du capital et ils ont pris l’engagement de continuer à mener les mêmes activités que la SOFITEX, que ce soit l’encadrement agricole, que ce soit l’approvisionnement en intrants, que ce soit l’achat du coton, et tout cela dans la concertation avec les producteurs.

Je crois que nous, nous ne sommes pas inquiets, d’autant plus que d’AGRIPH c’était la CFDT qui du reste fut l’opérateur historique dans le domaine du coton au Burkina. On a donc à faire à des professionnels ».
Recueilli par F.I.

M. Lucien GANDARD DG de la SOCOMA : "Ce forum est une occasion pour mieux nous faire connaître"

« Notre société a été créée le 14 juillet et j’occupe le poste de Directeur général depuis le 2 septembre. Nous reprenons les activités de la SOFITEX dans la région de l’Est du pays qui couvre cinq provinces. Notre objectif dans cette campagne est atteint dans la mesure où nous allons produire largement ce qui a été prévu au niveau de la région soit 60 000 tonnes. Dans le futur nous projetons de maintenir le développement de la culture cotonnière et des cultures en rotations.

C’est-à-dire que la culture cotonnière sera le point central de notre activité, mais nous entendons développer aussi les cultures en rotations avec le coton. Ce forum est une occasion pour nous de nous présenter aux producteurs, de présenter les attentes de la SOCOMA et leur dire aussi les vérités sur cette campagne de commercialisation qui s’annonce.

Cette campagne de commercialisation sera difficile ; pourquoi, parce que nous n’avons que l’usine de Fada et la nouvelle usine de Diapaga ne sera fonctionnelle, qu’en mars, avril 2005 au mieux. Donc ça sera une campagne d’évacuation et de commercialisation un peu difficile. Néanmoins, nous comptons sur une franche collaboration des producteurs pour mener aux mieux cette campagne de commercialisation.

Nous comptons aussi sur l’indulgence des producteurs et nous entendons bien sûr développer la culture cotonnière pour les années à venir en leur proposant d’être plus productifs parce que comme vous le savez, le marché du coton n’est guère brillant en ce moment et la seule façon de s’en sortir c’est de se battre et toujours se battre en essayant d’augmenter la productivité ».

L’Opinion