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Semaine nationale de la culture Bobo 2012 : Les lampions sont allumés

Publié le lundi 26 mars 2012 à 02h49min

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L’ouverture officielle de la biennale de la culture burkinabè a eu lieu le samedi 24 mars 2012, sur le plateau omnisport de Yéguéré de Bobo-Dioulasso. Défilé des troupes venant des 13 régions, prestations musicales et un beau spectacle de chorégraphie présenté par 120 artistes ont allumé les lampions de la 16e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), Bobo 2012 pour la promotion de l’industrie culturelle burkinabè. C’est le ministre de la culture et du tourisme, Baba Hama qui a prononcé le discours d’ouverture de la 16e édition en présence du chef du gouvernement Luc Adolphe Tiao ainsi que de nombreuses personnalités politiques et diplomatiques.

L’importance de l’implication des collectivités territoriales dans la conservation des valeurs ancestrales n’est plus à démontrer. D’où le choix du thème « l’apport du patrimoine culturel et de la création artistique dans l’essor des collectivités » pour cette 16e édition de la Semaine nationale de la culture qui se tient du 24 au 31 mars 2012. Le Burkina Faso, pays mosaïque de cultures au regard de la soixantaine de communautés, se doit de les valoriser. Et, la semaine nationale de la culture en est une occasion. Edition après édition, depuis 1983, la SNC a su incarner et jouer à merveille le rôle qui lui est assigné.

Comme en 2010, c’est le plateau de Yéguéré qui a servi de cadre pour la cérémonie d’ouverture avec le même décor et les mêmes couleurs. Contrairement aux éditions passées, le carnaval de la présente édition était « assez timide ». Des troupes venant des 13 régions du Faso et ayant obtenu le ticket pour la SNC ont assuré ce défilé qui a constitué par ailleurs le premier axe du cérémonial. On retiendra du ministre de la culture et du tourisme, Baba Hama, que 30 ans après, la SNC à révélé au monde entier, l’immense potentielle artistique que regorge notre pays. Quoi de plus normal alors de faire de la culture, un levier sûr de développement.

Pour sa part, le maire de la ville hôte du rendez-vous culturel, Salia Sanou, après avoir servi la « calebassée d’eau ou de dolo (c’est selon) » aux étrangers, a souligné l’apport de la culture pour l’épanouissement des populations. La SNC qui a pour objet de faire découvrir et valoriser le patrimoine culturel, stimuler la création artistique et littéraire (…), reste, pour lui, un espace qui mérite une attention particulière. Et le thème de la présente édition, de l’avis du bourgmestre de Sya, est évocateur. « En retenant cette thématique, nos autorités entendent se servir de la tribune de la biennale pour mettre en exergue l’importante contribution de notre patrimoine au développement socio-économique des communes », a-t-il indiqué.

En phase avec l’axe 1 de la Stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCADD) au titre du « développement des piliers de la croissance accélérée », Salia Sanou reste alors confiant quant à l’atteinte des objectifs de développement économique et social des collectivités au sortir de cette 16e édition de la SNC.
Les petits moyens n’empêcheront pas les moments radieux
« La Culture est la première richesse, la première des ressources humaines. Pariez sur elle, les résultats seront toujours positif… », en paraphrasant cette citation d’un écrivain, Jean-Claude Dioma, le président du Comité national d’organisation (CNO) s’est dit convaincu quant à la contribution de la culture pour un monde meilleur.

La culture et les collectivités térritoriales, a-t-il dit, constituent deux entités à explorer. Il faut alors faire un lien fort en vue d’une meilleure exploitation. C’est pourquoi, il a invité les élus locaux à faire fructifier les débats qui seront organisés au cours de la semaine. Jean-Claude Dioma rassure déjà les festivaliers et toute la population que des moments radieux leur seront offerts malgré les modiques moyens financiers.

La défense des droits de création, un enjeu majeur de l’OMPI

L’organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) s’engage à accompagner l’Etat burkinabé dans la mise en place d’une stratégie nationale de la propriété intellectuelle et qui aura pour mission, la défense des droits de créateur. Cette promesse a été faite par le vice-président de l’OMPI, Geoffrey Onyeama, représentant le parrain. En effet, avant de magnifier les talents des artistes burkinabè, M. Onyeama a souligné que la SNC s’est imposée dans le paysage culturel de la sous-région.

Ce qui témoigne, selon lui, de la volonté affirmée des autorités de mettre la culture au centre des enjeux de développement. Pour le thème « évocateur », le représentant du parrain a rappelé le rôle primordial de la culture dans l’impulsion du développement et le rôle essentiel des collectivités qui sont par ailleurs les acteurs de base. « La culture reste alors un patrimoine culturel qui réunira les peuples », a-t-il lancé. C’est pourquoi l’OMPI s’engage pour le respect et la défense des droits d’auteurs et de création.

Cette cérémonie d’ouverture officielle s’est achevée par un beau spectacle chorégraphique assuré par 120 artistes dont 33 musiciens. Monté seulement en 13 jours, l’initiateur Moussa Sanou, président du collectif Sya Ben a confié que l’œuvre résulte de la compétence de tous les artistes. Il s’agit de la représentation de l’image dudit collectif comme quoi, seule l’union fait la force.

Bassératou KINDO

Pour leFaso.net


Impression du premier ministre Luc Adolphe Tiao

« Nous avons assisté à une cérémonie riche en couleurs, très diversifiée et très bien engendrée. La Semaine nationale de la culture a fait beaucoup de progrès. Je tiens donc à transmettre à toutes les communautés des artistes présentes à cette édition les salutations du chef de l’Etat qui leur prodiguent ses encouragements et ses félicitations. La culture a été l’un des soucis majeurs du président. C’est pourquoi, il a voulu faire de telle sorte que Bobo devienne la capitale de la culture nationale à travers les tenues la SNC. Le théme qui met au centre les collectivités territoriales montre que ces derniers peuvent constituer les facteurs de promotion du développement du Burkina Faso. Aujourd’hui on voit que les régions s’impliquent dans l’organisation des phases éliminatoires. Après 30 ans d’existence, on peut bien affirmer que la culture est vivante au Burkina Faso. Nous devons d’ailleurs un certain nombre de manifestations culturel à la SNC qui a contribué à faire éclore des talents. En 30 ans, la SNC continue d’apporter un plus à la culture au Faso ».

Propos recueillis par Bassératou Kindo

Pour Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 mars 2012 à 11:46 En réponse à : Semaine nationale de la culture Bobo 2012 : Les lampions sont allumés

    qu’es ce que le président de la republique fait pour ne pas etre à l’ouverture d’un tel evenement. s’il vous plait interessez vous un peu aux activités de votre cher pays.

    • Le 26 mars 2012 à 19:30 En réponse à : Semaine nationale de la culture Bobo 2012 : Les lampions sont allumés

      Il faut savoir ce que vous voulez à la fin ! Ça s’appelle de la délégation de pouvoir. il n’a pas besoin d’être à tous les évènement pour qu’on leur accordent de l’importance. S’il garde tout le pouvoir pour lui on parle, il délègue aussi problème !!!!

  • Le 26 mars 2012 à 18:28, par dinkous En réponse à : Semaine nationale de la culture Bobo 2012 : Les lampions sont allumés

    Oui certainement que la fête était belle- elle devait l’être !Pour nous autres, figés au petit écran pour être témoins de la cérémonie, nous sommes restés sur notre soif voire sur une note de gêne : les cadrages des images transmises ne donnaient aucune envie d’aller à cette fête aux allures de fête au village. La chaîne au coeur des grands évenements devrait s’assurer de nous présenter des images dynamiques et invitantes car sachez que nous sommes sur le net et le satellite. Elle a pêché en voulant trop embrassé et a fortemement mal étreint et déçu. Pensez un seul instant à une telle fête au pays de Madiba ( ou au Sénégal, Mali, Guinée) les couleurs,les rythmes et les chorégraphies rivaliseraient à vous créer une envie ou regret d’y participer prochainement. Ce qui a été présenté est tout simplement banal et pathétique. Former vos techniciens de l’image à la couverture des grands événments. Tout n’est pas à montrer et vous devez savoir creéer la magie de l’image. Malgré tout, je vous exhorte à la persévérance et à l’excellence ! Eviter de vous faire zapper.

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