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SNC Bobo 2012 : Des Bobolais plus ou moins pessimistes sur la portée réelle de l’événement

Publié le vendredi 23 mars 2012 à 01h32min

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Amadou Gnahoné, vendeur ambulant

La 16e édition de la Semaine nationale de la culture va sans doute occuper des Bobolais. Ils l’attendent d’ailleurs avec impatience même si quelques-uns restent perplexes sur la tenue de l’événement.

Amadou Gnahoné, vendeur ambulant : « C’est une occasion de bonnes affaires »

Je suis vendeur ambulant de lunettes. A chaque Semaine nationale de la culture, je fais de bonnes affaires. Je noue de nouveaux contacts surtout avec les étrangers qui m’achètent les marchandises à bon prix. C’est une véritable aubaine pour nous les ambulants. C’est laborieux les ventes à la marche, mais dès qu’on arrive à franchir le site de la foire, les résultats sont positifs chaque soir.

Alassane Diarra, artisan : « Je ne vais pas m’aventurer à louer un stand à 60 000 F pour me retrouver avec 20 000 F CFA »

Il faut quand-même reconnaitre que la Semaine nationale de la culture est un rendez-vous important pour les artistes de tout genre. C’est une très bonne initiative qui fait avancer notre culture. C’est aussi un moment de découverte de notre culture par d’autres personnes venant d’ailleurs. Seulement, ce que je peux noter, c’est la cherté du prix de location des stands. Moi je ne suis qu’un petit artisan qui vit au jour le jour. Je ne vais pas m’aventurer à louer un stand à 60 000 F pour me retrouver avec 20 000 F CFA à la fin de la semaine. D’ailleurs, on nous dit souvent que les stands sont pour les artisans qui ont beaucoup d’objets dans leur magasin dans l’espoir de décrocher de gros marchés à l’extérieur. Etant donc de petits artisans, c’est dire en un mot que nous n’avons pas notre place là-bas. En plus de cet aspect, beaucoup d’Africains ne s’intéressent pas aux objets africains. Pour eux, c’est fait pour des Occidentaux. C’est donc l’aspect festif qui intéresse beaucoup de personnes.

Karim Koné, guide touristique : « La SNC : c’est la pire des rencontres culturels que le Burkina organise »

La semaine nationale de la culture est nulle. Nulle !!. Un événement d’envergure nationale et, qui a deux jours de sa tenue reste inconnue par les populations, n’a véritablement plus son essence. J’estime que la SNC ne devrait plus exister. Ou au cas contraire, le faire comme le SIAO. A quelques mois de l’événement, il faut une véritable communication pour attirer les touristes. Tout passe inaperçu et pire l’ensemble des organisateurs viennent de la capitale. Beaucoup pense que les jeunes bobolais ne veulent pas travailler. Mais ce n’est qu’un faux procès. Nous voulons bien le faire si tout ne se coordonnait pas à Ouagadougou d’abord. En toute honnêteté, je n’attends rien de cette SNC 2012. Je propose par ailleurs un changement de certaines personnes en vue d’une amélioration des prochaines éditions.

Salomé Nignan : vendeuse de petit déjeuner
« On espère faire de bonnes recettes »

Jusqu’à présent, nous ne sentons rien par rapport à la Semaine nationale de la culture. Moi je vends de la nourriture pour le petit déjeuner, et au regard de la situation géographique de mon entreprise (NDLR : en centre-ville, non loin de plusieurs auberges à la fois) , j’espère faire de bonnes recettes. Les festivaliers pourront passer prendre leur petit déjeuner parce que je fais du tout. En tout cas, les éditions passées, nous avons fait de bonnes recettes. Certains festivaliers ne déjeunaient que chez nous. Vivement que cela soit pareil pour cette édition.

Lawal Nikiéma, commerçant : « Le prix d’entrée de la foire me rassure »

Je suis venu à Bobo depuis décembre 2010 à l’occasion de la célébration du Cinquantenaire de notre pays. Elle a lieu quelques jours après la SNC. J’avais pu faire de bons marchés. Cette année, je suis revenu encore dans l’espoir que ces années se ressembleront. J’ai pris un stand dans lequel je vais exposer des articles féminins. Le prix d’entrée est abordable, je pense donc écouler beaucoup de mes produits, surtout que ce sont des articles de femmes.

Moussa Sanou, enseignant : « Il faut un village d’artistes au lieu de les larguer dans les écoles »

C’est une occasion pour beaucoup de personnes de découvrir leur culture. Je déplore malheureusement le flou qui existe autour de l’organisation, mais espérons que tout se passera bien. Alors en tant qu’enseignants, nous souhaitons qu’on réserve une plage spéciale et bien réfléchie aux enfants. Il est vrai qu’il existe des espaces culturels pour enfants, mais la SNC souffre d’un manque de communication. Beaucoup d’enfants ignorent l’existence de cet espace. Ils ont été libérés dans les écoles mais sans un programme. Pourtant, cela n’était pas le cas pour les éditions passées. Il y avait un programme et les enfants en ont bien profité. Il faut donc renforcer cet état de fait. Autre chose et non des moindres, c’est la création d’un village d’artistes au lieu de les « larguer » chaque fois, eux qui sont à la base de l’évènement dans les écoles dans des conditions de vie peu enviables.

Propos recueillis par Bassératou KINDO

Pour le Faso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 mars 2012 à 07:27 En réponse à : SNC Bobo 2012 : Des Bobolais plus ou moins pessimistes sur la portée réelle de l’événement

    l’échec est déjà programmé,les bobolais se sentent délaissés sinon pourquoi toutes les ressources humaines viennent de ouaga ? c’est une humiliation et je donne mille fois raisons à karim koné qui a tout résumé la situation. y en a marre.
    a bas la snc

  • Le 23 mars 2012 à 09:49 En réponse à : SNC Bobo 2012 : Des Bobolais plus ou moins pessimistes sur la portée réelle de l’événement

    Je suis parfaitement d’accord avec M. Karim Koné. La SNC est vouée à l’échec, c’est à une semaine de l’événement qu’on commence à parler de la SNC à la télé. Pire encore, les bobolais ne savent pas exactement comment tout cela va se dérouler. Ce n’est rien que hier sur la Rtb2 qu’ils ont parlé un peu du déroulement de la SNC, sinon rien !!!
    Alors que pour le SIAO, les choses sont lancées depuis un mois !! Bobolais yako !!!

  • Le 23 mars 2012 à 15:33, par Alexio En réponse à : SNC Bobo 2012 : Des Bobolais plus ou moins pessimistes sur la portée réelle de l’événement

    Je suis bobolais qui v que vit loin de Bobo Dioulasso.En lisant Kone.Je suis decu que les organisateurs sont des resortissants de la capitale.C a s est forrer son nez des affaires qu ils sont pas les reels beneficiaires.Est ce que Ouagadougou allait accepter la meme chose ?Non et non Arretez lefavoritisme regional.Pour nous qui avons vecu on vu comment Bobo Dioulaso a ete plumme depuis la chute de Maurice Yameogo jusqu a nos jours.Bobo a tout pour etre le centre des evenements en Afrique de l ouest.Son climat,sa richesse artistique,sportive et culturelle.er proche du port d abidjan.L exode sur la capitale une malediction pour un son developpement.

  • Le 23 mars 2012 à 15:34, par Alexio En réponse à : SNC Bobo 2012 : Des Bobolais plus ou moins pessimistes sur la portée réelle de l’événement

    Je suis bobolais qui v que vit loin de Bobo Dioulasso.En lisant Kone.Je suis decu que les organisateurs sont des resortissants de la capitale.C a s est forrer son nez des affaires qu ils sont pas les reels beneficiaires.Est ce que Ouagadougou allait accepter la meme chose ?Non et non Arretez lefavoritisme regional.Pour nous qui avons vecu on vu comment Bobo Dioulaso a ete plumme depuis la chute de Maurice Yameogo jusqu a nos jours.Bobo a tout pour etre le centre des evenements en Afrique de l ouest.Son climat,sa richesse artistique,sportive et culturelle.er proche du port d abidjan.L exode sur la capitale une malediction pour son developpement.

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