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Situation politique en Côte d’Ivoire : Le Représentant spécial du Facilitateur reçu par le président Alassane Ouattara

Publié le jeudi 15 mars 2012 à 19h17min

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Le Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Ouattara a reçu en audience le jeudi 15 mars 2012 au palais présidentiel au Plateau, Monsieur Boureima Badini, Représentant spécial du Facilitateur du dialogue direct inter ivoirien. Les deux hommes ont fait un large tour de l’actualité socio-politique, notamment le parachèvement de la mise en place des institutions républicaines et évoqué la mission du Représentant spécial du Facilitateur en Côte d’Ivoire. A l’issue de l’audience, Monsieur Badini s’est prêté aux questions de la presse.

M. Bouréima BADINI vous sortez d’une audience avec le Président de la République, sur quoi a porté vos échanges ?

Après la mise en place des Institutions notamment, l’Assemblée Nationale, il est de bon augure qu’en tant que Représentant spécial du Président Compaoré dans résolution de la crise ivoirienne je vienne rencontrer le Président ivoirien pour faire le point et surtout le remercier pour tout ce qui a été fait pour permettre l’exécution de l’Accords Politique de Ouagadougou. Notre mission fixée par dudit accord a atteint des résultats probants. Ce sont là de réels motifs de satisfaction que nous éprouvons. Si donc nous sommes très satisfaits de ce qui a été fait, nous demeurons cependant conscients qu’il reste quelques points à parfaire tels que la réforme de l’armée et la réinsertion des ex-combattants. Aussi, y a-t-il un autre point important qui est celui de la réconciliation nationale qui s’impose à nous. Personne n’avait pensé que le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire déboucherait sur un grave conflit postélectoral tel que nous l’avons vécu. Ce qui appelle nécessairement un dialogue national qui apaiserait les cœurs meurtris et amènerait les ivoiriens à regarder dans la même direction au nom de l’intérêt national. C’est de tout cela qu’il a été question au cours de cette audience. Le chef de l’Etat s’est montré très engagé à réussir le pari de la réconciliation d’autant plus qu’il a lui-même souhaité que 2012 soit l’année de la réconciliation. Soyez rassurez, le Président Compaoré est disposé, quelque soit le cadre de la mission, à s’impliquer aux côtés du peuple ivoirien afin qu’il retrouve la quiétude et le chemin du progrès.

Justement vous parlez de réconciliation, que faut-il exactement pour qu’il y ait une réconciliation vraie en Côte d’Ivoire ?

Indiscutablement, c’est le dialogue. Ce dialogue qui réunit autour d’une table les protagonistes d’un conflit pour parler des points de leurs divergences. Se parler librement, évoquer sans faux-fuyant les questions qui favorisent des avancées et qui fassent sortir progressivement les protagonistes du désaccord. Dans le dialogue, la lucidité et le réalisme sont de mise. Car tous les points ne peuvent être réglés dans l’immédiat. Les chances d’aboutir à la réconciliation passent par le désir de vouloir se parler. Et je pense que c’est le préalable. Sans cela, il sera difficile d’avancer, de faire des progrès. Il n’y a pas de problèmes humains qui ne puissent avoir de solutions. Tous ont à cœur l’intérêt supérieur de ce pays. Il n’y a personne qui souhaite voir son pays s’embraser. Pour cet intérêt de la nation, il est donc impératif de créer les conditions du dialogue à tous les niveaux pour se parler avec toute la bonne foi possible autour de l’autorité du président élu Alassane OUATTARA.

Propos transcrits par JB Ilboudo à Abidjan

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