Carnet santé : Dengue, la maladie qui monte
Autrefois silencieuse, la dengue appartient désormais à la catégorie des maladies émergentes. Son incidence a spectaculairement progressé, et plus de 2 milliards et demi d’humains y sont désormais exposés. Selon les estimations de l’OMS, la dengue pourrait atteindre chaque année dans le monde, entre 50 et 100 millions de malades. Avant 1970, seuls neuf pays avaient observé la maladie. Désormais pourtant, elle sévit dans plus de 100 pays répartis en Afrique, en Amérique, en Méditerranée orientale, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique occidental. La dengue est transmise par des moustiques du genre aedes. Elle se manifeste par un syndrome grippal, mais il en existe également des formes dites sévères, ou hémorragiques. Celles-ci affecteraient 500 000 patients chaque année dans le monde, dont une très forte proportion d’enfants.
Il est essentiel dans ces cas, d’assurer des apports liquidiens suffisants. L’OMS souligne ainsi que la mise en œuvre de traitements adaptés permet de ramener le taux de mortalité de 20% à moins de 1%. Cette forme de l’affection, qui nécessite dans la plupart des cas une hospitalisation, est particulièrement grave chez les jeunes enfants. Dans les meilleures conditions, environ 2,5% des jeunes malades peuvent en mourir. Il n’existe à l’heure actuelle ni vaccin, ni traitement contre la dengue. Mais l’espoir est permis, d’autant plus que les essais cliniques menés sur un candidat vaccin sont très prometteurs. Aujourd’hui toutefois, la seule méthode pour prévenir ou combattre la transmission du virus consiste à lutter contre ses vecteurs, les moustiques.
Contre l’arthrose, une règle : bougez-vous ? !
L’arthrose est caractérisée par une usure progressive du cartilage. Or cette petite couche joue à la fois un rôle d’amortisseur et de protecteur du tissu osseux. Sans cartilage, nos articulations seraient quasiment bloquées. Vous souffrez de douleurs liées à l’arthrose ? Un petit conseil, ne restez pas allongé sur votre canapé. L’immobilité fera fondre les muscles qui protègent justement vos articulations. Ces dernières deviendront alors plus douloureuses et vous vous trouverez engagé dans un cercle vicieux… Pratiquez plutôt une activité physique « en apesanteur ». Une de celles qui ne font pas peser de pression sur les articulations. C’est le cas de la natation, de la bicyclette, de la marche à pied. Mais n’y allez pas trop fort. Les anciens sportifs de haut niveau, une fois à la retraite, présentent un risque d’arthrose deux fois plus élevé que les sportifs amateurs ou… les non-sportifs. Selon un travail suédois, les footballeurs, handballeurs et hockeyeurs seraient les plus vulnérables.
Et cela paraît logique. Ces deniers sollicitent à l’excès leurs articulations de façon répétitive. Bien entendu, les bénéfices liés au sport sont supérieurs au risque d’arthrose. Tout dépend en réalité, de la discipline et de l’intensité de la pratique. Comme nous vous l’avons conseillé précédemment, privilégiez les activités douces pour vos articulations. Encore une fois, si vous pratiquez la natation, le cyclisme ou la marche à pied, vous avez tout bon.
Au Cameroun et au Ghana, on vaccine contre la fièvre jaune
Une large campagne de vaccination contre la fièvre jaune a été lancée le mois dernier au Cameroun et au Ghana. A l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé, elle est la conséquence directe d’une recrudescence du nombre de décès dans ces deux états de l’Ouest-africain. La ?fièvre jaune, contre laquelle la meilleure défense est la vaccination, est un problème de santé publique considérable. L’OMS estime en effet à 200 000 le nombre annuel de cas, et à 30 ?000 celui des décès dus à cette maladie dans le monde. Au Cameroun, la campagne de vaccination a débuté le 23 janvier dans huit districts. Elle est destinée à protéger plus de 1 million 200 000 personnes. Depuis le mois d’octobre dernier en effet, 23 nouveaux cas ont été recensés dans le pays, et 7 décès ont été rapportés. Au Ghana, trois laboratoires d’analyse ont confirmé des cas de fièvre jaune. Deux décès sont à signaler.
Une campagne de vaccination a donc débuté le 6 février dernier. Elle cible plus de 235 000 personnes, à l’exclusion des femmes enceintes et des nourrissons de moins d’un an, pour cause de contre-indication au vaccin. Cette offensive vient compléter la campagne de vaccination de masse entreprise dans le pays. Une première phase a été menée en novembre 2011. La phase en cours devrait permettre de vacciner avant la fin de l’année, 1 million 700 000 personnes dans 17 districts.
Tisanes : décoction, infusion ou macération
Une tisane, rien de tel pour se réchauffer… et bien s’hydrater. Mais saviez-vous qu’elles existent sous plusieurs formes ? Pour une infusion tout d’abord, utilisez de l’eau frémissante. Il suffit de la verser sur les plantes que vous vous serez procurées, et de couvrir pendant quelques minutes sans que l’eau ne refroidisse. La chaleur libèrera des huiles essentielles, précieuses pour leur concentration en principes actifs. La décoction est sensiblement différente de l’infusion. Vous devrez mettre de l’eau froide et les plantes, et amener l’ensemble à ébullition dans une casserole. Dès que l’eau bout, retirez la casserole du feu et recouvrez-la quelques minutes. Enfin pour la macération, vous disposerez les plantes dans un récipient d’eau froide pendant 24 heures ou plus afin d’en extraire les principes actifs. Les trois types de préparation ?ont un point commun : la filtration. Elle permet de séparer la plante et les résidus, pour ne garder que la tisane elle-même.
Qu’y a-t-il derrière une toux chronique ?
Souvent négligée, la toux est considérée comme un symptôme banal. Si elle persiste plus de huit semaines, c’est un signe sérieux que les médecins définissent comme une toux chronique. Elle peut alors être le révélateur de différents problèmes potentiellement graves.?La fonction première de cet acte reflexe est de protéger les voies aériennes d’une agression.
Elle peut cependant représenter une gêne réelle, surtout lorsqu’elle survient pendant le sommeil. Elle peut avoir différentes causes. Les toux iatrogènes par exemple, sont liées à la prise de certains médicaments comme les antihypertenseurs. Autre cause bien, la broncho-pneumopathie chronique obstructive plus connue sous l’acronyme BPCO. Celle-ci se manifeste par une toux matinale qui produit également, des expectorations. C’est une pathologie irréversible qui représente 5% des toux chroniques.? Il est donc important de consulter sans tarder.
Si l’on ajoute à cela un asthme, les toux post-infectieuses et les toux d’origine allergique, 80% des toux chroniques se trouvent identifiées… La consultation médicale est une étape incontournable. Selon le Dr Roger Escamilla, pneumologue à l’hôpital Dominique Larrey de Toulouse, « en France encore trop, peu de médecins semblent aborder ce problème sérieusement.
En témoignent les nombreux patients qui nous sont adressés en consultations spécialisées et considérés à tort, comme des tousseurs psychogènes. Or les spécialistes finissent toujours par trouver une cause à leur problème, et à les traiter dans bien des cas ».
Boureima SANGA
Sources ? : destination santé
Sidwaya