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CONFLIT MALIEN : Le soldat ATT à la peine

Publié le mardi 13 mars 2012 à 00h40min

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L’armée malienne, blessée dans son amour-propre après les tueries de certains de ses hommes à Aguelhoc, avait lancé une offensive pour laver l’affront infligé par la rébellion du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Aujourd’hui, cette offensive est loin d’avoir mis en déroute les irrédentistes touaregs. La vengeance a du mal à poursuivre ici le crime et l’armée malienne a même subi, le 11 mars dernier, un revers avec son évacuation, sa fuite, son « retrait stratégique », sa capitulation (c’est selon) du camp et de la ville de Tessalit dans le Nord-Est du pays, à la frontière avec l’Algérie. Le siège de cette ville-garnison par le mouvement rebelle a fini par payer avec l’impossibilité de ravitaillement des loyalistes retranchés dans le camp avec leurs familles.

De guerre lasse, et selon la version officielle, l’armée régulière a opéré un « retrait stratégique » du camp et de cette ville stratégique pour « faire l’économie de pertes humaines inutiles ». La nature ayant horreur du vide, les rebelles ont donc occupé les lieux et en sont devenus les nouveaux maîtres. Une victoire sans péril vu qu’aucun coup de feu n’aurait été tiré ? Que nenni ! Pour les rebelles, c’est au prix de plusieurs assauts, de morts et de prisonniers dans les rangs de l’ennemi, que la position a été acquise. Que ce soit au prix d’un rude combat ou non, une chose est au moins sûre : le camp et la ville de Tessalit sont tombés entre les mains des hommes bleus du désert qui ont pris les armes depuis la mi-janvier pour revendiquer une autonomie du Nord-Mali qui, de leur avis, est délaissé par le pouvoir de Bamako.

L’offensive de l’armée malienne a pris du plomb dans l’aile avec la prise de cette ville proche de la frontière algérienne. Sur le plan moral, les rebelles sont requinqués par cette victoire, en attendant la suite des événements. En attendant donc une éventuelle contre-attaque, on peut dire que le soldat Amadou Toumani Touré (ATT), chef suprême de l’armée malienne qui est malmenée depuis le début de la rébellion, est à la peine. Avec l’offensive qu’il avait lancée après les massacres d’Aguelhoc, on avait dit qu’il avait troqué ses grands boubous contre son treillis de général. A la lumière de ce qui vient de se passer, on a presqu’envie de dire qu’il faut sauver le soldat ATT de cette situation du Nord-Mali qui commence à s’enliser. L’amertume doit être grande pour ATT, que cette rébellion lui éclate au visage au moment où il s’apprête à quitter la présidence de la République.

Avant la rébellion, il rêvait sans doute de léguer un pays stable à son successeur au palais de Koulouba à l’issue de l’élection présidentielle – et du référendum constitutionnel – du 29 avril prochain. Mais voilà qu’à quelques jours de la fin de son mandat, il doit faire face à une rébellion qui risque de compromettre même la tenue de ce scrutin couplé. Pis, il s’en trouve même des personnes, au Mali comme en dehors, pour dire que la rébellion est son invention, pour ne pas avoir à passer le témoin après l’élection du 29 avril. Et voilà le tombeur de Moussa Traoré entre le marteau de l’organisation à bonne date de l’élection présidentielle et l’enclume d’une rébellion qui a pris du poil de la bête à la faveur de la crise libyenne et avec laquelle on se demande s’il est possible de négocier compte tenu de l’autonomie qu’elle revendique. Pour ATT, il y a de quoi avoir des insomnies.

Séni DABO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 13 mars 2012 à 04:57 En réponse à : CONFLIT MALIEN : Le soldat ATT à la peine

    il n’y a pas de quoi se réjouir des malheurs de nos amis maliens car notre armée burkinabè n’aurait pas fait mieux et serait aussi mise en déroute pour la simple raison que la majorité des individus qui rentrent dans l’armée ne le font plus par conviction mais par intéret. donc nos pays se retrouvent avec des militaires d’operette puisqu’il suffit de quelques centaines de rebelles très déterminés et convaincus pour les ébranler comme ce qui se passe maintenant au mali et ce fut aussi le cas de la cote d’ivoire où meme des généraux ont pris la fuite. touchons du bois que ces cas ne se reproduisent pas dans notre pays sinon vous verrez la lacheté de ces jouisseurs militaires prendre leurs jambes à leur cou pour aller se cacher dans les maquis ou chez leurs prostituées

    • Le 15 mars 2012 à 01:47 En réponse à : CONFLIT MALIEN : Le soldat ATT à la peine

      Tu as raison mon frère. Ya beaucoup de pusillanime porteur de jupon dans notre armée. Vous avez vu comment ils ont déserter le camp lors de l’attaque du RSP. Et bien ils ferraient pareil en temps de guerre. Je suis sûr que si les commerçants étaient armés de simples pistolets, il n’y aurait eu aucun pillage. Et les commerçants aurait pu reprendre le contrôle du camp avec ces pistolets.

  • Le 13 mars 2012 à 06:48 En réponse à : CONFLIT MALIEN : Le soldat ATT à la peine

    tu na rien a dire mon frere

  • Le 13 mars 2012 à 08:28, par Oumou Dilli En réponse à : Strategies nulles

    Une Guerre cest la strategie. Travailler le long terme. Les rebelles ne Sont pas Venus en un seul jour. ils ont prepare les choses. Que l ’armee malienne prenne le temps

  • Le 14 mars 2012 à 06:17, par Sidy En réponse à : CONFLIT MALIEN : Le soldat ATT à la peine

    Un palais de de Koulouba à Bamako ? Je ne comprends rien

    Sidy

    • Le 14 mars 2012 à 18:53 En réponse à : CONFLIT MALIEN : Le soldat ATT à la peine

      oui ya koulouba a bamako mon frere, l’afrik dans le fond est indivisible mais hélas...toujours des conflits d’intérêts une nation juste et prospère ne se revendique pas en faisant tant de victimes. seul le dialogue unit.

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