Le monde de l’agriculture, de l’hydraulique et des politiques pleure, depuis le soir du 27 février 2012, la disparition prématurée de Eugène Diendéré. Dans la même nuit, une veillée de prières a été organisée à son domicile au secteur 4 de Yako, confirmant ainsi la nouvelle de son décès à la population de la ville qui n’en revenait pas. Le lendemain au petit matin, son domicile recevait déjà du monde venu de divers horizons pour rendre un dernier hommage à cet homme politique. La prière a débuté aux environs de 10h 30 suivie de la levée du corps et de l’inhumation dans la cour familiale au secteur n°2 de Yako. La mobilisation était grande et l’on pouvait lire sur les visages des autorités administratives, politiques, religieuses, des chefs de service, d’Association, d’ONG, camarades de parti, amis, parents, proches et collègues de service désolation et compassion.

A l’oraison funèbre, tous les intervenants ont souligné les mérites du défunt et retracé son parcours. Le maire de la commune urbaine de Yako, Remi Zaba, a, au nom du ministre de l’Administration Territoriale et de la Sécurité, rendu un hommage au disparu et exprimé toute sa compassion à la famille éplorée. Le président provincial du Réveil démocratique des masses (RDM), Guira Salam, a tenu à rappeler que le parti a été lancé officiellement à Yako le 31 janvier 2005 et compte 36 conseillers municipaux. L’homme devant qui il s’incline mérite non seulement des honneurs et des félicitations grâce à son courage, à sa vision du développement mais aussi des prières pour le repos de son âme. Le Directeur des ressources humaines du ministère de l’Agriculture et de l’hydraulique, Jérémie B. Ouédraogo, a détaillé succinctement le parcours du regretté.

« Né le 3 février 1960 à Ouagadougou, il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’équipement rural. Entré dans la fonction publique le 9 juillet 1986, il a servi dans divers départements avant d’occuper de nombreux postes de responsabilité qui sont, entre autres, Directeur général de l’Autorité de mise en valeur de la vallée du Sourou, Directeur des études et de la planification au ministère de l’Agriculture et de l’hydraulique jusqu’en avril 2001. » Il a aussi rappelé que sa carrière professionnelle a été marquée par une disponibilité sans cesse renouvelée. « Il vient d’être rappelé en activité quand la faucheuse l’a surpris avant même sa prise de service, l’arrachant à l’affection de sa famille et de ses amis. Il a passé 26 ans au service de son pays et s’est illustré par son ardeur au travail, son dévouement et sa compétence.

Il a aussi su forger l’admiration et l’estime de ses collègues, ses supérieurs hiérarchiques et de nombreux cadres du secteur de l’eau. Donc, c’est un homme pétri d’expérience qui nous quitte à l’âge de 52 ans après avoir servi son pays et le monde rural avec dévouement et loyauté ». C’est sur ces mots qu’il a adressé à son épouse et à ses orphelins éplorés, ses vœux de compassion et ses condoléances les plus attristés. Le représentant de la famille, François Diendéré, a remercié tous ceux qui ont accompagné le regretté durant sa maladie jusqu’à son inhumation et plus particulièrement ses deux frères Généraux, Dominique et Gilbert Diendéré. Eugène Diendéré laisse derrière lui une veuve et trois enfants.

Abdoulaye DIANDA (Correspondant)

Le Pays