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Crise alimentaire et élections au Burkina Faso : Les partenaires techniques et financiers attentifs aux sollicitations du gouvernement

Publié le mercredi 7 mars 2012 à 01h45min

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Le gouvernement burkinabè et ses partenaires techniques et financiers (PTF) ont tenu une rencontre, le mardi 6 mars 2012, à Ouagadougou. La rencontre de haut niveau a porté sur la situation de crise alimentaire du pays, le cas des réfugiés maliens et l’organisation des élections couplées à venir.

Trois principaux points ont suscité la rencontre entre le gouvernement burkinabè et ses Partenaires techniques et financiers (PTF.), ce mardi 6 mars 2012 à Ouagadougou. Il s’agit de la crise alimentaire, de la situation des réfugiés maliens et de l’organisation des élections couplées (municipales et législatives) prévues en fin 2012. Selon le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, le déficit céréalier s’élève à plus de 15O mille tonnes. Par conséquent, plus de 50% de la population est concernée par la famine. Pour juguler cette crise, le gouvernement a besoin de plus de 103 milliards de FCFA.

A ce jour, 18 milliards de FCFA ont été acquis, grâce au soutien des PTF, a fait remarquer Luc Adolphe Tiao. Il se dégage alors, un manque à gagner de 85 milliards de FCFA. « Malgré les efforts, nous sommes contraints de faire appel à votre soutien, pour que le pays ne soit pas sinistré », a souligné le chef du gouvernement. En guise de réponse à cet appel, le coordonnateur-résident du système des Nations unies au Burkina, Pascal Karoréro, a indiqué que les PTF. se mobilisent de leur côté, pour apporter le secours nécessaire à l’Etat burkinabè. « Sous réserve d’une certaine vérification, il y aurait à peu près 25 milliards qui seraient déjà mobilisés ou en voie de l’être. Il reste à vérifier s’il n’y a pas de double comptage.

D’ici à la fin de la semaine, on devrait terminer ce travail », a précisé M. Karorero. Le deuxième point sur lequel les interlocuteurs d’une heure ont échangé, a été la situation que vivent les 20 mille réfugiés maliens (selon les prévisions, ce chiffre passera de 30 mille à 40 mille personnes dans les jours à venir) sur le sol burkinabè. Pour le chef du gouvernement, ce n’est déjà pas facile pour le Burkina de trouver à manger à sa population frappée par la famine et d’intervenir en même temps en faveur des réfugiés. Mais, il est du devoir de l’Etat de leur venir en aide. Ceci étant, des dispositions ont été prises pour ne pas les abandonner à leur triste sort. « Malgré les efforts, les soutiens ne se bousculent pas. Nous avons besoin de 4 milliards de FCFA pour faire face à cette situation », a affirmé M. Tiao.

La représentante des PTF, Birgitte Nygaard Markussen, a confié que ses pairs travaillent à avoir une assistance pour les réfugiés maliens. Pour ce qui est de l’organisation des élections couplées de 2012, le Premier ministre a fait savoir qu’il se dégage un besoin de financement de plus de 35 milliards de FCFA dont environ 13 milliards mobilisés. « Nous sommes obligés de donner à manger à notre population, à ceux qui viennent chez nous et d’organiser des élections crédibles, équitables et équilibrées. Nous n’avons pas la volonté de compromettre les projets dans les secteurs prioritaires (santé, éducation…) », a confié Luc Adolphe Tiao. Selon la porte-parole des PTF, tous les trois sujets abordés étaient très importants pour les deux parties.

Pour elle, les résultats auxquels ils sont parvenus montrent la volonté des partenaires d’assister le Burkina Faso. « Nous sommes dans un processus de décaissement pour résoudre la crise alimentaire. Pas uniquement au Burkina Faso, mais dans la sous-région », a-t-elle conclu.

Ozias KIEMTORE (kizozias@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 7 mars 2012 à 12:03 En réponse à : Crise alimentaire et élections au Burkina Faso : Les partenaires techniques et financiers attentifs aux sollicitations du gouvernement

    Dure ! dure ! de vivre dans la mendicité. Dieu sauve nous. C’est vous pilier le Faso, c’est vous crier au secours. Comment on peut nous aider. Sur les trois points cités, il n’y a rien qu’on puisse résoudre nous même. Gouverner c’est prévoir.

  • Le 7 mars 2012 à 13:02 En réponse à : Crise alimentaire et élections au Burkina Faso : Les partenaires techniques et financiers attentifs aux sollicitations du gouvernement

    Je ne comprend pas.
    Ne pouvait-on pas décaler les élections et son système bio-métrique coûtant une telle fortune le temps de juguler cette crise alimentaire ? On a l’impression que finalement, la population passe au second plan et a été gardée en otage afin de sensibiliser ceux à qui on demande maintenant de l’aide, quelle étrange gestion si risquée !

    Si tout cela devait déboucher sur des émeutes de la faim, faudra pas être étonné que l’on accuse une nouvelle fois le gouvernement et ses choix de gestion des crises.

  • Le 7 mars 2012 à 14:56, par Me Paul KERE, France. En réponse à : Crise alimentaire et élections au Burkina Faso : Les partenaires techniques et financiers attentifs aux sollicitations du gouvernement

    Monsieur Le Premier Ministre, en plus de l’apport de ces partenaires techniques et financiers de notre pays, vous savez parfaitement ce que la coopération décentralisée dans sa glabalité pourrait apporter à nos populations dans le cadre de l’auto-suffisance alimentaire. Mais hélas, votre charge de travail et l’ampleur de votre mission font que vous ne pouvez pas tout appréhender alors que les modalités de la coopération décentralisée constituent indéniablement un levier très important dans la réalisation et la satisfaction des besoins élémentaires de nos populations déshéritées surtout en cette période de déficit céréalier.
    A défaut de prendre en considération cette forme de coopération décentralisée et de la promouvoir courageusement, ce serait un manque à gagner terrible pour nos populations qui sont dans le besoin vital. Je compte donc sur vous afin de propmouvoir cette forme de coopération décentralisée au sein de votre gouvernement en dépit de toutes les oppositions. Vous le savez bien puisque nous avons toujours évoqué cette question de la coopération décentralisée à laquelle vous avez toujours accordé beaucoup d’importance. le proverbe dit qu’avec une main, on ne peut pas ramasser la farine....et s’agissant de l’intérêt général de notre pays, on n’a pas le droit d’hésiter et tous les moyens doivent être usités. Je regrette personnellement que le forum du fasonet constituasse désormais le seul moyen de communication alors qu’à la lecture de cet article, visiblement, le pays peine à mobiliser des fonds destinés à juguler la crise alimentaire. Me KERE, France.

  • Le 7 mars 2012 à 15:16, par omar En réponse à : Crise alimentaire et élections au Burkina Faso : Les partenaires techniques et financiers attentifs aux sollicitations du gouvernement

    Que dit le ministre de l’agriculture Mr Laurent Sedogo lui qui avait sous estimé le crise de coeur du Président Ablassé Ouedraogo du parti faso autrement.Il l’avait traité en son temps traité de pleurnichard aujourd’hui on se rend compte que c’est tout le gouvernement qui pleure derrière les PTF.
    CHERS gouvernants à vue et en manque d’initiative sachez svp écouter même ceux qui ne sont plus avec vous c’est tout le FASO qui gagne.

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