LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Périmètre halieutique d’intérêt économique de la Kompienga : Les pêcheurs appelés au respect des règles

Publié le lundi 5 mars 2012 à 01h03min

PARTAGER :                          

Le comité de gestion du Périmètre halieutique d’intérêt économique (PHIE) de la Kompienga a tenu sa deuxième assemblée générale extraordinaire à Fada N’Gourma, le mercredi 29 février 2012. Les échanges ont porté principalement sur les mesures à prendre pour une meilleure gestion des ressources du lac Kompienga.

Il existe quelques dysfonctionnements dans la gestion du Périmètre halieutique d’intérêt économique (PHIE) de la Kompienga, dans la région de l’Est. Dans l’optique de pallier ces difficultés, les acteurs ont tenu une assemblée générale extraordinaire, à Fada N’Gourma, le mercredi 29 février 2012. Il était question d’échanger sur les mesures à prendre pour renforcer l’organisation et le fonctionnement du comité de gestion, en vue d’améliorer la gouvernance et le partage des bénéfices du lac du barrage de la Kompienga.

Pour ce faire, plusieurs sous-points ont été examinés, lors de la rencontre. Ces points étaient relatifs à l’ouverture du comité à d’autres usagers du lac tels que les maraîchers et les éleveurs, l’amendement du cahier des charges du comité, l’examen et adoption du rapport d’activités et du rapport financier de 2011, l’examen du programme d’activités et du budget prévisionnel de 2012.
Selon les acteurs, cette réorganisation fait suite à des initiatives prises par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN/Burkina).

En effet, cette structure qui mène des activités sur le PHIE avec l’appui de Global water initiative (GWI) avait organisé en septembre 2011, à Fada N’Gourma, un atelier régional des décideurs et usagers du barrage de la Kompienga. Le but était de contribuer à la bonne gestion du barrage. A l’issue de cet atelier, un groupe consultatif de 15 membres avait été mis en place avec une feuille de route. Après cette étape, le groupe consultatif a tenu sa première session à Pama, les 22 et 23 octobre 2011, au cours de laquelle la feuille de route a été opérationnalisée et un plan de plaidoyer élaboré. Outre ces deux points abordés, les participants avaient suggéré l’élargissement du comité de gestion aux maraîchers et aux pêcheurs. Ce qui explique l’enjeu de cette assemblée générale extraordinaire qui a réuni des participants des régions de l’Est et du Centre-Est.

Présidée par le gouverneur de la région de l’Est, Bertin Somda, en compagnie de son homologue du Centre-Est, l’assemblée générale a été mise à profit pour discuter d’autres problèmes communs aux deux régions (le lac du barrage de la Kompienga s’étend sur les deux régions). Il s’est agi en l’occurrence des décisions relatives à la durée et aux principes de fermeture de la pêche. Sur ce point, le gouverneur Bertin Somda a fait savoir que les pêcheurs (nationaux et étrangers) s’opposent à la décision de fermer la pêche pendant trois mois dans l’année ; une décision qui, selon lui, est pourtant prise de manière consensuelle avec ces derniers qui vont jusqu’à solliciter le soutien de certaines ambassades dans leur « bras de fer » contre les superviseurs des lieux.

« Les pêcheurs ne sont pas d’accord pour la fermeture mais en tant qu’administrateurs nous devons veiller par tous les moyens à la pérennisation de la ressource. Nous allons donc, de manière concertée, veiller à ce que ce principe de trois mois soit respecté pendant au moins cinq ans et des experts feront par la suite des études pour voir l’impact de cette mesure », a-t-il confié. Il estime d’ailleurs que même si le Burkina est membre de certaines organisations sous-régionales comme la CEDEAO où l’intégration des peuples est prônée, il y a néanmoins des moments où l’on doit savoir prendre des décisions souveraines dans l’intérêt de tous (comme précisé plus haut, il y a des pêcheurs de plusieurs nationalités). En tous les cas, les acteurs n’entendent pas baisser les bras dans cette lutte pour la sauvegarde des espèces aquacoles.

Daniel ZONGO

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)