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Fixation des jeunes dans leurs terroirs : La stratégie nationale en phase de validation

Publié le jeudi 21 octobre 2004 à 07h29min

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L’atelier national de validation de la Stratégie nationale de fixation des jeunes dans leurs terroirs et du plan d’action de sa mise en œuvre a ouvert ses portes à Ouagadougou le 20 octobre 2004. Cet atelier qui prend fin le 22 octobre regroupe les jeunes, les hauts-commissaires, les ONG et associations, représentants de projets.

La jeunesse est reconnue comme une ressource inestimable et une sève vivifiante de la société. Sa participation effective et active à la vie de la nation stimule et impulse le développement. Mais force est de reconnaître que dans presque tous les pays du monde et surtout dans ceux de l’Afrique au Sud du Sahara, l’implication de la jeunesse est en deçà des potentialités qu’elle offre. Sur plus d’un milliard de personnes dont l’âge varie entre 15 et 25 ans, 41% sont sans emploi et vivent dans des conditions d’extrême pauvreté, indique le rapport final de la réunion d’experts sur l’intégration de l’emploi des jeunes aux politiques d’investissement public tenue en décembre 2002 à Ouagadougou.

Au Burkina Faso, il n’existe pas de cadre de référence qui définit une politique d’insertion des jeunes dans la dynamique du développement du millénaire. C’est pour donc répondre à ce besoin de disposer d’un document fédérateur orienté dans ce sens que se tient l’atelier dit de "validation de la stratégie nationale de fixation des jeunes dans leurs terroirs". Débuté le 20 octobre, l’atelier en cours devra permettre d’avoir un document finalisé comportant une stratégie nationale de fixation des jeunes dans leurs terroirs et un plan d’action.

L’objectif global est de contribuer à la lutte contre la pauvreté par la création de conditions favorables à l’organisation, à l’insertion économique et sociale des jeunes dans leurs terroirs. Le projet vise aussi à lutter contre l’exode rural ainsi que les IST et le VIH/SIDA. La question de la formation est une problématique de grande importance inscrite dans l’agenda de l’atelier. Selon Pierre Guedez, représentant du PNUD à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, "la jeunesse rurale est soumise à des fortes contraintes sociales, économiques et professionnelles.

Le manque d’activité professionnelle et de capacité à générer des revenus poussent ces jeunes vers les villes, où ils se retrouvent en grand nombre et sans activités. Alors que cette tranche importante de la population représente en réalité une opportunité pour le pays, par sa force de travail, sa créativité et sa volonté d’entreprendre". Selon le projet-pilote conduit de 2000 à 2004, plusieurs jeunes ont pu directement avoir accès au financement.

96% des jeunes bénéficiaires ont pu rembourser leur premier crédit et le taux de défaillance est de 4% pour les jeunes promoteurs contre 2% en moyenne générale. Les résultats de ce projet-pilote montrent également un effectif moyen de 400 jeunes nouveaux promoteurs par an, soit une moyenne de 20 par département.

Cet effectif reste constant pendant les trois premières années et chute à une moyenne de 133 (33%) en quatrième année ; soit une moyenne de 7 jeunes par département. Cette baisse serait le plus souvent due au découragement des jeunes face au refus de nombreux projets.

Antoine W. DABILGOU (negro1er@yahoo.fr)
Babou Nébon BAMOUNI (Stagiaire)
Sidwaya

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