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Droits sexuels et reproductifs : Amnesty sensibilise

Publié le mercredi 22 février 2012 à 01h02min

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Dans le cadre du projet éducation aux droits humains en Afrique (PEDHA) sous l’égide d’Amnesty international, des activistes burkinabè ont initié des microprojets qui visent la promotion des droits des couches sociales les plus vulnérables. C’est dans cette optique que l’Association Song Taaba des Femmes unies et Développement (ASFUD) a organisé une formation au bénéfice des leaders coutumiers et religieux sur les droits sexuels et reproductifs. C’était les 16 et 17 février 2012 à Songpelse dans la commune rurale Tanguin Dassouri.
Malgré les multiples actions conjuguées du gouvernement burkinabè et des organisations de la société civile, les violences conjugales persistes toujours au Burkina Faso.

Face à ce phénomène, l’Association Song Taaba des Femmes unies et Développement (ASFUD) pilotée par l’activiste Claire Rouamba, sensibilise. En effet, l’ASFUD a initié une formation à l’endroit des leaders coutumiers et religieux sur le plaidoyer en vue d’un changement de mentalité. La formation a porté sur les violences conjugales et plus singulièrement sur les droits sexuels et reproductifs. Ce sujet est encore tabou dans la société burkinabè. Plusieurs femmes sont victimes de violences sexuelles dans leurs foyers. Celles qui osent en parler sont parfois prises pour cibles. Et pourtant, la femme peut parfois bien refuser les rapports sexuels pour des raisons objectives (santé, fatigue,etc). Ce refus ne devrait pas conduire à des violences.

Pour le premier trimestre de l’année 2012, le commissariat de police de Tanguin Dassouri enregistre six plaintes pour coups et blessures, deux cas de lévirat, deux cas d’expulsion de domicile et un cas de d’abandon d’enfant (un bébé de 2 jours) nous rapporte monsieur Bahoma Soulama commissaire de police de ladite localité. Ces chiffres sont loin de refléter la réalité en ce sens ou beaucoup de femmes continuent de souffrir le martyr dans le silence. C’est en cela que la formation initié par l’ASFUD au bénéfice des coutumiers et des religieux a tout son sens. En effet, les dix huit participants ont pu se familiariser au concept de plaidoyer. La formation leur a également permis d’identifier les étapes du processus de plaidoyer et son rôle en matière de changement de comportement.

Selon Claire Rouamba, le choix porté sur les coutumiers et les religieux n’est pas fortuit. Ils sont des leaders communautaires et des leaders d’opinion. Initier une formation à leur endroit sur les violences conjugales c’est aussi poster un message de sensibilisation à plusieurs membres de la communauté. Leur implication dans le microprojet peut apporter beaucoup dans le changement de mentalité. C’est à juste titre que l’activiste affirme que « c’est un plaidoyer qui sert à éveiller les consciences pour les changements de comportements et qui permet également de s’attaquer aux politiques et à la législation ».

A l’issue de cette formation, une autre sera organisée au profit d’un groupe (de contact) qui va se déporter dans les mairies et les préfectures en vue de la sensibilisation des autorités administratives sur les violences conjugales, notamment les violences causées par un refus de rapports sexuels dans les foyers.

Ab Bayili

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 février 2012 à 02:10, par L’homme marié En réponse à : Droits sexuels et reproductifs : Amnesty sensibilise

    Le fait pour la femme au foyer de refuser de réaliser des rapports sexuels avec son mari constitue oui ou non une violence sexuelle pour l’homme ? A mon sens oui ; car si un homme marié est excité par sa femme et est rejeté par cette dernière qui n’est ni malade ni fatiguée il va sans dire que le mari sera frustré, traumatisé et c’est une violence psychologique.

  • Le 22 février 2012 à 11:54, par Limani En réponse à : Droits sexuels et reproductifs : Amnesty sensibilise

    Mon cher Homme marié ;il ne suffit pas pour l’homme d’être seulement en érection (excité comme vous le dites) pour qu’il y ai rapport sexuel si toutefois la femme n’est ni fatiguée ni malade.Il faut aussi et surtout qu’il y ait consensus ;c’est à dire que la femme soit d’accord.Celà est extrèmement important pour que le plaisir soit partagé sinon l’acte apparait comme imposé à la femme et celà peut la traumatiser.Ce n’est pas parce qu’on est mariée qu’on doit accepter d’être violée par son mari pour satisfaire sa libido.L’acte sexuel est sacré et son accomplissement doit obéir à un ensemble de conditions.

    • Le 22 février 2012 à 16:57 En réponse à : Droits sexuels et reproductifs : Amnesty sensibilise

      La libido de l’homme, elle, n’est pas sacrée ? Que dis-tu du moment de frustration que va connaître l’homme à cause de ce rejet ?

    • Le 22 février 2012 à 17:42 En réponse à : Droits sexuels et reproductifs : Amnesty sensibilise

      Messieurs si votre libido est tel qu’une seule femme ne peut vous satisfaire alors mariez une deuxième, une troisième tant que vos possibilités vous le permettent. Quand la femme veut elle ne demande pas si l’homme est dans les dispositions pour la satisfaire ! De toute façon il est là pour ca et s’il refuse on le traite d’impuissant et madame peut aller voir ailleurs. Si c’est l’homme qui veut, on lui demande sagement le consensus, d’attendre que la femme soit d’accord ! Sinon....
      Sinon....On est où là !!!!!!!!!!!!

    • Le 22 février 2012 à 17:49, par saksiida En réponse à : Droits sexuels et reproductifs : Amnesty sensibilise

      Bonsoir
      Je suis d’avis avce vous pour le caractère sacré de l’acte ,mais suis aussi d’accord avec le premier intervenant pour la frustration que provoque l’attitude des femmes au lit.Suis aussi marié mais reconnaissant car le mariage est difficile à vivre les femmes soit disant intellectuelles,émmancipées.Ala moindre demande du mari,on te debite toutes les téhories sur le droit de la femme,yini yin yin.........l’acte sexuel se passe au moment ou on a plus besoins de raisonner.Ne dit-on pas que l’homme est intelligence et bestialité confondues.Au moment dont ou l’homme a envie ,c’est le côté bête et c’est ce moement que sortez toutes vos théories.Un conseil mieu vaut en ce moment participer,oublier un peu vos chichi quitte à le resonner quand il aura recupérer ses sens ,c’est en cemoment même qu’il est receptif.De plus on ne sait pas quand est -ce que vous n’êtes pas fatiguées ni quand vous êtes prêtes dans la tête.Ainsi naissent les n bureaux.Rires
      .Amicalement

    • Le 22 février 2012 à 17:53, par saksiida En réponse à : Droits sexuels et reproductifs : Amnesty sensibilise

      Bonsoir
      Je suis d’avis avce vous pour le caractère sacré de l’acte ,mais suis aussi d’accord avec le premier intervenant pour la frustration que provoque l’attitude des femmes au lit.Suis aussi marié mais reconnaissons que le mariage est difficile à vivre les femmes soit disant intellectuelles,émmancipées.A la moindre demande du mari,on te debite toutes les téhories sur le droit de la femme,yini yin yin.........l’acte sexuel se passe au moment ou on a plus besoins de raisonner.Ne dit-on pas que l’homme est intelligence et bestialité confondues.Au moment donc ou l’homme a envie ,c’est le côté bête et c’est ce moment que vs sortez toutes vos théories.Un conseil mieu vaut en ce moment participer,oublier un peu vos chichi quitte à le resonner quand il aura recupérer ses sens ,c’est en ce moment même qu’il est receptif.De plus on ne sait pas quand est -ce que vous n’êtes pas fatiguées ni quand vous êtes prêtes dans la tête.Ainsi naissent les n bureaux.Rires
      .Amicalement

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