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Recherche minière au Burkina : Des rêves couleur... or noir ?

Publié le vendredi 17 février 2012 à 01h22min

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Le ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie a organisé le mercredi 15 février 2012 un petit déjeuner de presse avec au menu le secteur des mines au Burkina Faso. On en retiendra que l’or fournit d’importantes ressources financières à l’Etat. Les recherches minières se poursuivent pour trouver d’autres matières et il n’est pas exclu qu’un jour le pétrole jaillisse quelque part de notre pays.

Le Burkina Faso n’est plus un pays à vocation exclusivement agricole et d’élevage. Désormais, il faut compter avec l’or, qui est devenu le premier produit d’exportation de notre pays. Pour accélérer la mise en valeur des ressources minérales, le gouvernement a créé en 1995 un ministère plein pour s’occuper du secteur et a adopté un code minier en 1997, révisé en 2003.

Aujourd’hui, le boom minier est une réalité et, selon les animateurs du petit déjeuner de presse, à la date du 31 décembre 2011, les principales statistiques indiquent que 859 titres miniers et autorisations ont été délivrés, 7 mines d’or et une mine de manganèse sont en production, et deux autres mines (Bissa Gold et Nantou Mining) sont en construction. Le coût des investissements s’élèverait à 814,768 milliards de F CFA. L’ensemble des titres et autorisations a rapporté au Trésor public (année 2011), en taxes et redevances, plus de 127 milliards de F CFA dont 24 milliards de recettes douanières et 68 milliards de recettes fiscales pour une production de 32,6 tonnes d’or.

En matière d’emplois, ce sont 4 556 emplois permanents qui ont été créés, dont 7% pour les expatriés et 93% pour les nationaux. Mais jusque-là des conflits sont enregistrés sur les sites aurifères, où les populations locales se plaignent que leurs fils ne sont pas recrutés et que les compagnies minières ne respectent pas leurs engagements. Le Directeur général (DG) des Mines, Emile Kaboré, soutient que certaines expertises n’existent pas au Burkina et qu’il faut nécessairement recourir à des compétences extérieures. Mais l’Etat suit de près les problèmes et au niveau du ministère, des réflexions sont en cours pour créer un fonds afin de financer les plans locaux de développement. Cela permettra aux sociétés minières de soutenir le développement sans faire face à des revendications éparses des populations.

L’exploitation de l’or a explosé alors qu’il y a encore quelques années on n’en parlait pas beaucoup et d’autres gisements existent. C’est pourquoi la recherche se poursuit et est à un niveau très avancé à Tambao (Manganèse), à Perkoan (Zinc), à Tin Hrassan (Calcaire) et dans des provinces comme la Léraba, le Zoundwéogo (l’or de Kiaka), le Bam et le Ganzourgou. Pour le moment, il n’y a pas de trace de pétrole, mais rien n’exclut la présence de l’or noir dans notre sous-sol. Le pétrole va-t-il donc jaillir un jour du Faso ? Les résultats de la recherche nous le diront.

Les responsables du ministère des Mines n’étaient pas seuls à cette conférence de presse.
La Chambre des mines du Burkina (CMB) y était représentée par son secrétaire exécutif, Koudoubi Frédéric Koala. Il a indiqué que la création de sa structure est une réponse à l’évolution actuelle du secteur minier et qu’elle s’est fixé un ambitieux programme pour, entre autres, lever les obstacles rencontrés par ses membres et accompagner les populations riveraines des sites miniers dans la préservation de l’environnement et le développement d’activités génératrices de revenus.

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 17 février 2012 à 06:24, par docteur En réponse à : Recherche minière au Burkina : Des rêves couleur... or noir ?

    dite nous ce que les mines apporte aux comunautes ?

  • Le 17 février 2012 à 10:30, par isaac En réponse à : Recherche minière au Burkina : Des rêves couleur... or noir ?

    les africains devrons songer,a avoir des compagnies petroliere au lieu de rever toujours a avoir le petrole, car les compagnies prennent 65% et ils donnent 45% a nos pays pauvres

    • Le 17 février 2012 à 14:53 En réponse à : Recherche minière au Burkina : Des rêves couleur... or noir ?

      alors là,le pétrole rapporte plus aux pauvres car ici pour l’or et autres,nous n’avons que 10% de ce qui est vraiment déclaré car dites-vous que ces sociétés minières et avec la complicité de notre gouvernement,organisent des sorties frauduleuses et clandestines des quantités d’or vers l’extérieur via les malettes diplomatiques ou des hélico.
      c’est un vrai pillage organisé et quand ces sociétés auront tout vidé notre sous sol,on va se retrouver avec des pb environnementaux

  • Le 17 février 2012 à 10:55, par Pierros En réponse à : Recherche minière au Burkina : Des rêves couleur... or noir ?

    Le prix du gramme doit varié entre 29 et 102 euros, à moins que je me trompe. Le lingot se vend à 41134 euros par kilogramme. A vos calculatrices alors. On se rendra compte qu’avec les 32,6 tonnes d’or nos investisseurs ont déjà acquis leur capital d’investissement et maintenant c’est le "bonefice", quoi ?

  • Le 17 février 2012 à 12:22, par Mr X En réponse à : Recherche minière au Burkina : Des rêves couleur... or noir ?

    Pour ma part, sans aucun péssimisme gratuit, j’ai réellement du mal à penser que trouver du pétrole sur notre territoire serait salvateur ! Quand on voit ce que cette ressource crée dans certains pays ; un immense désordre social, politique sans parler de l’aspect écologique ; c’est une question qu’il faut se poser. avantages > inconvénients ??? À méditer ! MrX

    • Le 17 février 2012 à 15:02 En réponse à : Recherche minière au Burkina : Des rêves couleur... or noir ?

      mon frere,suis d’accord avec toi et j prie qu’on ne trouve pas du pétrole sur notre territoire,parceque regarde déjà ce que ces exploitations minières créent comme dégats dans la société où on n’hésite meme plus a couper des tetes pour 300000f
      j’aurai préféré que ces sociétés minières ne soient pas ouvertes pcq les dégats causés sont supérieurs aux avantages

  • Le 17 février 2012 à 13:41, par Tengembiiga En réponse à : Recherche minière au Burkina : Des rêves couleur... or noir ?

    C’est bien de nous dire ce que rapporte l’or à l’économie burkinabè. Mais je crois qu’il serait mieux de prévoir un dispositif pour "sécuriser" ces ressources, afin de s’assurer qu’elles sont (ou seront) utilisées pour des investissements stratégiques dans des secteurs pertinents (par exemple développer le capital social à travers la santé et l’éducation) plutôt que d’en laisser la gestion à la seule discrétion de quelques personnes. Pourquoi ne pas faire comme on l’a vu dans certains pays disposant de potentialités en matière de pétrole (même si la gestion qui en a été faite n’a pas été des plus heureuses) ? On pourrait créer un fonds pour les générations futures, une sorte de dépôt à terme qui ne pourra être débloqué que dans 20 ans par exemple, sous des conditions précises et uniquement pour certains types d’investissement identifés à l’avance au profit des populations...

  • Le 17 février 2012 à 14:48, par lejusticier En réponse à : Recherche minière au Burkina : Des rêves couleur... or noir ?

    Monsieur les responsables vont faites quoi pour résoudre le problème de ceux qui ont perdu leur emplois à essakane pour avoir réclamé légalement et légitimement leur droit ?

  • Le 25 février 2012 à 11:19 En réponse à : Recherche minière au Burkina : Des rêves couleur... or noir ?

    Il faudrait que ces revenus pour l’état soient reellement investis pour l’avenir. L’or finira un jour.

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