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Présidence de la commission de l’UA : La SADC persiste et bloque

Publié le mardi 14 février 2012 à 02h01min

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Le dernier sommet de l’Union africaine (UA), tenu en fin janvier 2012 à Addis Abeba en Ethiopie, aura montré que les Africains sont incapables de s’entendre : l’élection au poste de président de la Commission de l’UA a été reportée au prochain sommet, prévu pour juin 2012, du fait qu’aucun des deux candidats en lice, c’est-à-dire Jean Ping et la Sud-Africaine Nkosazana Clarice Dlamini-Zuma, n’a réussi à obtenir la majorité absolue des voix. Pourtant, le titulaire sortant du fauteuil était presque assuré de l’emporter.

Mais c’était sans compter avec la volonté de l’Afrique du Sud et des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) d’empêcher coûte que coûte la reconduction de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Gabon. Après donc quatre tours de scrutin infructueux, le vote a été repoussé à la prochaine réunion, et Jean-Ping expédiera, en attendant, les affaires courantes.

Le blocage a été voulu ainsi par les Sud-Africains et leurs alliés, qui ne veulent pas voir Jean-Ping même en peinture. Dans les couloirs de la salle de conférences, ils ont esquissé des pas de danse pour célébrer "leur victoire".

On l’a compris, cette attitude indécente montre que l’objectif premier des partisans de la ministre de l’Intérieur de l’Afrique du Sud, c’était tout simplement de barrer la route au président sortant, qui subit ainsi un véritable désaveu.

En vérité, les pays de la SADC n’ont pas renoncé à le combattre jusqu’au bout.

Le week-end dernier en effet, les 15 représentants des pays membres de cette organisation se sont réunis dans la ville du Cap pour élaborer une stratégie afin de remporter la bataille finale. La machine diplomatique sera bientôt en marche pour convaincre les indécis de joindre leurs voix à celle de la SADC pour faire triompher l’ancienne épouse du président Jacob Zuma. Réussiront-ils leur lobbying pour évincer le "Chinois" ? Jean-Ping est prévenu et usera sans doute de son talent de diplomate pour ne pas subir un second revers.

Adama Ouédraogo Damis

L’Observateur Paalga

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