LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Rhône-Alpes-Hauts-Bassins : Silence, on évalue la coopération décentralisée

Publié le mercredi 8 février 2012 à 01h39min

PARTAGER :                          

Une délégation de la région Rhône-Alpes est actuellement à Bobo pour faire avec la région des Hauts-Bassins le bilan évaluatif de la coopération qui les lie depuis 2005. C’était hier 7 février dans la salle des fêtes de la mairie de la commune de Bobo.

Pour cette restitution de l’étude effectuée courant septembre 2011 par le cabinet Eureval, tous les acteurs bénéficiaires ou intervenants dans la coopération ont été conviés. A travers l’étude, il était question de répondre à quatre questions à savoir en quoi la coopération avec la région Rhône-Alpes a-t-elle contribué à renforcer l’organisation administrative et politique du Conseil régional des Hauts-Bassins ; en quoi cette même coopération a-t-elle œuvré au renforcement des capacités des acteurs agricoles à travers l’organisation et la valorisation de la production.

Puis, elle devrait répondre au rôle de la région Rhône-Alpes en matière de formation initiale et continue dans les Hauts-Bassins ; et enfin les apports de la mobilité des jeunes rhônalpins dans la région des Hauts-Bassins pour leur parcours de vie.
Ce qu’on peut retenir, c’est que cette coopération qui a couvert la période 2005-2011 et qui se chiffre à environ 1 million d’euros par an couvre plusieurs domaines. Elle aura permis à plusieurs acteurs dans divers domaines (agricole, élevage, soudure, métallerie, formation professionnelle et technique) de renforcer leurs capacités et de développer davantage leurs activités.

Les cas des producteurs de fonio et de noix d’anacarde sont des exemples patents. En même temps, elle a permis au Conseil régional des Hauts-Bassins de bénéficier de formations pour les agents, les conseillers régionaux et même des maires de communes. En outre, la nécessité et la création de l’Agence régionale de développement comme cadre d’organisation et de financement de cette coopération ont été reconnues puisqu’elle a bien permis d’instituer un véritable dialogue politique, équilibré et constructif entre les élus communaux et régionaux.

Les questions des participants ont essentiellement porté sur la nécessité de faire des évaluations régulières. Il a également été soutenu de faire en sorte que des outils de suivi soient mis en place en lieu et place des rapports d’activités qui sont habituellement présentés.

Cette évaluation doit à terme permettre de poursuivre la coopération et l’axer davantage sur les résultats. Car, selon le consultant, « les projets financés par la coopération Rhône-Alpes / Hauts-Bassins ne sont pas toujours suffisamment dans une logique de gestion axée sur les résultats s’appuyant sur des outils de suivi performants ». En d’autres termes, les deux régions à travers cette évaluation voudraient bien réorienter leur coopération au bénéfice des populations des deux régions. Cela passe nécessairement par une plus grande prise en compte des priorités de la région des Hauts-Bassins en évitant les dysfonctionnements qu’on a connus dans l’exécution de la précédente convention. Car désormais, les actions seront mieux coordonnées et s’inscriront forcément dans les axes prioritaires du Plan régional de développement de la région.

Séri Aymard BOGNINI

L’Express du faso

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 8 février 2012 à 13:51 En réponse à : Rhône-Alpes-Hauts-Bassins : Silence, on évalue la coopération décentralisée

    Espérons que cette évaluation tiendra compte des vraies réalités de la région. Le CDP en mettant un inculte à la tête des Hauts-Bassin a occulté le fait que c’est quand même une zone qui nous donne satisfaction sur le plan culturel. On s’est vite rendu compte que la culture est simplement ignorée par le Conseil Régional dont le président déclare fièrement que la culture l’ennuie. Cette région mérite plus que des hommes aux idées rampantes. Vivement que Rhône-Alpes voit clair dans cette histoire de clôture d’écoles qui permet à des rapaces de s’enrichir sur le dos de la Région des Hauts-Bassins. Baba Traoré n’est pas à la HAUTEUR.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : L’ONG IRC lance deux nouveaux projets