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Union africaine : La réintégration du Maroc souhaitée

Publié le mercredi 8 février 2012 à 01h39min

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Bien que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) continue de siéger à l’Union africaine, le retour du Royaume du Maroc au sein de cette organisation continentale est-il envisageable et souhaité ?

Dans le rétroviseur de l’histoire, on se souviendra que c’est en 1984 que le Royaume du Maroc s’est retiré de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), créée en 1963 à Addis-Abeba pour converger les énergies panafricaines vers la réalisation d’objectifs communs. 28 ans d’absence de cette organisation devenue en 2002 Union africaine (UA). C’est l’admission de la République arabe sahraouie démocratique « RASD » au sein de l’OUA qui avait poussé le Maroc à se retirer de cette instance continentale dont il est l’un des principaux fondateurs.

Pour autant, le Maroc n’a pas manqué d’être actif sur le continent. En témoigne son soutien au Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) dans le sens de la coopération Sud-Sud plus dynamique et plus efficiente. Il a également mis à la disposition de plusieurs pays africains son savoir-faire, son expérience et son expertise dans plusieurs domaines et projets de développement. Par exemple, dans le domaine de la formation, le Royaume accueille annuellement plus de 7 000 étudiants, originaires pour la plupart d’Afrique subsaharienne. La création de l’Agence marocaine de coopération internationale - qui a inauguré son nouveau siège le 19 janvier 2011 - participe de l’offensive du Maroc à « ancrer ses racines en Afrique et à étendre ses branches en Europe ».

Et plus, le Maroc appartient à d’autres groupes régionaux, comme l’Union du Maghreb arabe (UMA) et est observateur à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’engagement du Maroc en Afrique a été tel que les pays africains dans leur écrasante majorité, ont soutenu sa candidature et son élection le 21 octobre 2011 à New York au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

Bien que la RASD continue à siéger à l’Union africaine, le retour du Maroc au sein de cette organisation est-il envisageable ?
Pour le tout nouveau ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani, qui s’expliquait dans Jeune Afrique, il ne fait aucun doute que le Maroc reviendra un jour dans l’UA, « quand les circonstances qui ont présidé à son départ auront été revues ». Une chose est certaine, au dernier sommet des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union africaine (UA), tenu en fin janvier 2012, l’absence du Maroc a été remarquée et regrettée par plusieurs chefs d’Etats africains qui réclament sa réintégration au sein de l’Union. Ainsi, pour le président tunisien, Moncef Marzouki, « l’Union africaine ne peut pas se passer d’un pays aussi important que le Maroc ».

Ce faisant, il a appelé les pays africains à corriger cette "anomalie majeure" car « le Royaume se doit de retrouver sa place de choix au sein de cette organisation ». Cette conviction est partagée par le président Blaise Compaoré qui a déclaré que "le Burkina Faso estime nécessaire le retour du Maroc au sein de l’Union africaine et se propose de jouer un rôle à ce sujet".

Reconnaissant « parfaitement » que le Maroc a été poussé à sortir de l’UA pour des « raisons d’injustice historique », l’ex-ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères sénégalais, M. Cheikh Tidiane Gadio, assure que les politiques africaines « continueront à se battre pour que le Royaume reprenne sa place au sein de l’Union ».
C’est dire que le Royaume a des raisons de réintégrer l’Union africaine. Et ce n’est certainement pas fortuite la visite de travail du 29 au 30 janvier 2012 en Ethiopie du ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération, M. Saad Dine El Otmani. Du fait que cette visite coïncidait avec la tenue du sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union africaine, il a certainement eu des contacts utiles dans le sens d’un compromis pour sa réintégration au sein de l’UA.

Sita TARBAGDO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 8 février 2012 à 09:36, par Farid Mnebhi En réponse à : L’Algérie et l’Afrique du Sud : les deux cactus de l’Union Africaine

    L’Algérie et l’Afrique du Sud : les deux cactus de l’Union Africaine
    Avant d’entamer mon propos, je tiens à préciser à certains lecteurs malintentionnés que toutes les informations contenues dans mon papier sont vérifiées, vérifiables et avérées. Elles ne peuvent faire l’objet d’aucune contestation. Aussi, l’information étant vraie, mon commentaire sera libre.
    Ce qui n’a pas été le cas de Monsieur Aziz Enhaili, un doctorant de l’Université Laval qui, avec désinvolture, s’est permis de propager des infos de caniveaux. Vraiment décevant pour un étudiant de Phd et futur enseignant universitaire.
    Ceci étant posé, ce papier se veut la résultante d’une simple lecture des articles de presse suite au 18ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine qui s’est tenu les 29 et 30 janvier 2012 à Addis-Abeba et dont la non-représentation du Royaume s’est faite fortement ressentir.
    Que retenir de ce sommet ?
    1/ la très grande majorité des Chefs d’Etat ont mis en exergue le rôle majeur joué par le Maroc en Afrique, son soutien inconditionnel et sans arrière pensée aux mouvements de libérations des pays africains.
    Ils ont tous tenus à souligner les soutiens diplomatique, moral, militaire et autres aux mouvements de libérations du Mozambique, de Guinée Bissau, du Cap Vert, du Botswana, de l’Afrique du Sud et de l’Algérie pour se libérer du jouc colonialiste. Ces faits historiques ne peuvent être niés, on-ils déclaré,
    2/ s’agissant de l’absence du Maroc au sein de ce forum continental, ces mêmes Chefs d’Etat et de gouvernement ont reconnu que le Maroc est dans ses droits et qu’il devient urgent de rétablir la légitimité et la légalité afin qu’il puisse retrouver la place qui lui revient de droit,
    3/ ces mêmes chefs d’Etat et de gouvernement reconnaissent également qu’un éventuel retour du Maroc au sein de l’Union Africaine ne pourra se faire que si certaines conditions sont remplies, à savoir pas de retour du Maroc sans l’exclusion des amis du Polisario, qui sont entre autres, l’Algérie et l’Afrique du Sud.
    4/ cette absence est considérée par nombre de Présidents et chefs de gouvernements africains comme une anomalie, qu’il faut impérativement corriger, et un frein à l’avancée du continent africain,
    5/ ils ont également souligné que le Maroc avait quitté sa place de choix au sein de l’Organisation de l’Union Africaine en protestation contre l’admission illégale en son sein d’une entité fantoche, la RASD,
    6/ ces mêmes Chefs d’Etat et gouvernement ont fait confirmé qu’ils œuvreront de toutes leurs forces pour réparer cette injustice historique qui a poussé le Maroc à quitter cette organisation panafricaine et ce, jusqu’à ce qu’il puisse reprendre sa place légitime,
    7/ par ailleurs, l’ensemble des déclarations de la majorité des Chefs d’Etat et de gouvernement présent à Addis Abeba ont confirmé le rôle incontournable du Maroc sur la scène africaine et plaidé pour son retour au sein de l’Union Africaine. Un retour qui, selon leurs déclarations, renforcera l’unité des pays africains et fera face aux tentatives de sa balkanisation.
    Conséquence
    Il est donc clair, qu’à la lecture ce qui précède, les deux principaux soutiens de la pseudo-RASD, l’Algérie et l’Afrique du Sud, sont en très mauvaise posture.
    Diplomatiquement, car leurs pairs africains rejettent leur argumentation et se trouvent de plus en plus isolé sur la scène africaine et internationale sur le dossier du Sahara marocain.
    En effet, comment peut on concevoir que des diplomates puissent discuter avec des envoyés du président sud africain alors que celui-ci, nombre de ses ministres et hauts fonctionnaires sont impliqués dans de nombreuses affaires judicaires dans son pays ? Quel crédit au plan international pourrait-on donc leur accorder,
    Nul ne peut ignorer également que c’est Winnie Mandela qui est à l’origine de la reconnaissance de la RASD par l’Afrique du Sud.
    Pourquoi ? Tout simplement pour éliminer les membres intègres et compétents de l’ANC afin qu’elle puisse s’accaparer avec les extrémistes tous les pouvoirs à des fins personnels et se rapprocher de l’Algérie pour obtenir des faveurs financières.
    D’ailleurs, ce n’est pas Nelson Mandela qui a reconnu le pseudo RASD mais son successeur. Et on sait ce qu’il est advenu de son mariage avec lui et ses déboires judiciaires sont là pour attester de sa crédibilité au plan interne et internationale. Elle est même interdite de séjour au canada en raison de son casier judiciaire et des positions racistes.
    De plus, il semblerait qu’elle ait été, de près ou de loin, impliquée dans l’assassinant de Chris Hani en 1993. Ce dernier était perçu comme trop populiste et rival des chefs de l’ANC et donc d’elle même
    S’agissant de l’Algérie, il serait inutile et superflu de relater le rôle pervers qu’elle a joué sur le dossier du Sahara marocain et les milliards qu’elle a dépensé pour faire reconnaître la pseudo-RASD par l’Organisation de L’Unité Africaine, pénalisant ainsi le peuple algérien qui voit de l’argent s’évaporer inutilement.
    L’attitude de ces deux pays que sont l’Algérie et l’Afrique du Sud fait donc rire les oiseaux et chanter les abeilles, car ils sont les cactus du continent africain.
    En vous demandant de bien vouloir publier et diffuser ce papier. Une réponse par courriel à cette demande serait appréciée. Cordialement. Farid Mnebhi.

    • Le 15 février 2012 à 15:41, par Matthieu En réponse à : L’Algérie et l’Afrique du Sud : les deux cactus de l’Union Africaine

      Forcément, l’Algérie et l’Afrique du Sud étant un peu moins soumises à l’impérialisme occidental auquel vos dirigeants du Maroc se soumettent totalement et avec une volupté indicible, cela dérange les esprits non pas colonialistes mais néo-colonialistes dans votre style. Les bonnes âmes comme vous, qui prétendent que le Maroc fait partie de toutes les luttes contre le colonialisme quand le Maroc même est la quasi propriété privée d’une élite royaliste vassale de l’Occident au point que certains Casawi iront jusqu’à refuser de parler arabe avec vous, sont une plaie pour l’Afrique. Le Maroc a un peuple fier et digne et le seul préalable à son entrée dans l’OUA doit être le renversement de ce pédophile notoire de "Mohammed VI", qui a le culot de se prétendre par ailleurs amir el muminin, quelle fraude !
      Non par pitié, laissez tranquille l’Afrique du Sud et l’Algérie dont vous n’attendez que de subvertir le régime économique pas assez libéralisé au goût de vos patrons européens, et n’écrivez plus si c’est aussi pour salir Winnie Mandela, qui est victime d’une cabbale injuste depuis qu’elle a dénoncé la transformation de son ex-héros de mari en clown pour conférences internationales des bonnes consciences impériales et pantin du capitalisme mondialisé.

      • Le 17 février 2012 à 20:22, par othmans En réponse à : L’Algérie et l’Afrique du Sud : les deux cactus de l’Union Africaine

        Bonsoir, drole de MATHIEU QUI PRETEND QUE LES CASAWI devraient obligatoirement lui parler en Arabe ?? Mathieu tu es quoi, encore une taupe Algerienne ?? Pour moi sans rentrer dans les questions demagogiques qu il pretend evoquer les faits sont là et l honneur du Maroc dans les independances Africaines et grand. Je lui dirais que l algerie devrait se mefier, et je conseillerais au Maroc d attendre pour regagner l Unirion Africaine. Pourquoi, parce que les Sahara central n a pas dit son dernier ni meme son premier mot. l. U.A. c’est s entraver avec les frontieres dites héritées du colonialisme. Cet convention est rompue par la malveillance de l Algerie. Que ferait un Maroc, membre de l U A quand les populations Sahraouies du centre viendraient faire droit à la convention de LALLA MAGHNIA suite à la bataille d ISLY. Le Maroc en integrant l UA serait de nouveau piégé par cette regle. Appartenir à l ONU l a empeche de combattre l espagne pour recuperer le Sahara occidental. Il a voulu le faire pacifiquement, ca lui a couté finalement une guerre de plus de 30 ans contre la coalition franquistes algerie gadhafi - alors pas d urgence

  • Le 9 février 2012 à 17:46 En réponse à : Union africaine : La réintégration du Maroc souhaitée

    Avec ou sans le Maroc, l’ afrique avance.

  • Le 11 février 2012 à 20:55, par M.A. BELKACEMI En réponse à : Union africaine : La réintégration du Maroc souhaitée

    JE VOUDRAIS TOUT D ABORD SOULIGNER L ASPECT PERTINENT ET TRES OBJECTIF DE VOTRE ARTICLE DONT LES TRAITS SAILLANTS RESTENT TRES CLAIRS A SAVOIR LE RETOUR DU MAROC AU SEIN DE L UNION AFRICAINE VU SON ROLE DE LEADER AFRICAIN ET SES APPORTS INDENIABLES POUR LE CONTINENT AFRICAIN..CEPENDANT JE VOUDRAIS JUSTE ATTIRER L ATTENTION DE NOS AMIS AFRICAINS QUE L HISTOIRE DE L AFRIQUE PEUT ETRE ECRITE AD VITAM SANS ET EN DEHORS DE TOUTE PRESENCE DE CE QU ON APPELLE COMMUNEMENT LE POLISARIO QUI N A APPORTE QUE DESAGREMENTS ET DESACCORDS AU SEIN DE L HEMICYCLE AFRICAIN MAIS CETTE MEME HISTOIRE NE PEUT ETRE ECRITE EN L ABSENCE DE L ALGERIE ET DE L AFRIQUE DU SUD QUI SONT QUAND MEME DE GRANDES PUISSANCES REGIONALES QU ON LE VEUILLE OU NON ET QUE L ON NE PEUT PENALISER DEUX PEUPLES FRERES A CAUSE DES ERREURS VOLONTAIRES COMMISES PAR LEURS DIRIGEANTS RESPECTIFS ...JE VOUS REMERCIE IN FINE POUR VOTRE LECTURE ET RESTE DANS L ATTENTE DE VOTRE REPONSE .. BIEN A VOUS ... M. A. BELKACEMI

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