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Promotion des variétés locales : Riz étuvé burkinabè, une valeur nutritive méconnue

Publié le mardi 7 février 2012 à 01h08min

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Bien que sa valeur nutritive soit prouvée par les spécialistes de la diététique, comparée aux différentes espèces de riz importées de l’autre bout du monde, le riz étuvé burkinabè reste méconnu du grand nombre d’habitants du pays des "Hommes intègres ".

Quatrième céréale en terme d’importance de consommation au Burkina, après le sorgho, le mil, le maïs, le riz made in Faso, est mal connu des populations du fait de la concurrence pernicieuses entretenue par l’importation à grande échelle des produits rizicoles d’Asie.

Pourquoi consommer ce riz local ?

Ignorance ou simple refus de consommer local ? Le riz étuvé burkinabè semble être moins prisé par rapport à celui importé qui est généralement issu de vieux stocks et ayant transité pendant un long temps dans les ports avec les risques évidents de dangers pour la santé.
Et pourtant, l’étuvage, technique de traitement à laquelle est soumis le riz burkinabè consiste à mettre au four la céréale en vue de lui apporter des modifications favorisant la migration des vitamines et des sels minéraux à l’intérieur du grain de telle sorte qu’il conserve sa valeur nutritive malgré le décorticage ultérieur.

Le riz étuvé du Burkina, aliment énergétique et facile à digérer

De ce fait, le riz étuvé garde une valeur nutritionnelle plus élevée que le riz blanchi. Des recherches menées par les nutritionnistes ont prouvé que le riz étuvé contient les vitamines du groupe B (B1, B2) (indispensables pour le métabolisme énergétique et au système nerveux) ainsi que les sels minéraux (potassium, fer, phosphore, magnésium). Le riz étuvé résiste bien à l’action des insectes, permet la régulation du taux de sucre dans le sang et protège le tube digestif contre les irritants alimentaires à travers sa teneur importante en fibres, indispensables pour le transit intestinal.

Accroître la production et intensifier la commercialisation

De nombreuses initiatives sont entreprises pour accroître la production de ce riz produit localement et étuvé par les braves femmes dans de bonnes conditions d’hygiène. Cependant, cette production ne couvre actuellement que 30% à 40% de la consommation d’où le challenge de l’Union nationale des producteurs de riz du Burkina et l’Union nationale des étuveuses de riz du Burkina (UNPR-B et l’UNERI-B) en partenariat avec l’ONG internationale OXFAM, qui est d’œuvrer à vulgariser le riz blanchi et étuvé du Burkina. Ce, à travers un soutien conséquent aux producteurs et aux femmes étuveuses de riz pour améliorer les rendements à l’hectare, les conditions de travail des producteurs et des étuveuses et la qualité du riz étuvé. .

Dans ce cadre, l’UNPR-B assure un appui au monde paysan dans la production, la transformation et la commercialisation de ce riz. Elle intervient dans les 7 grandes plaines rizicoles du Burkina ( Bagré, Bama, Banzon, Mogtédo, Karfiguéla Douna, et Sourou). Les variétés de riz étuvées commercialisées sont : TS2, 62N, Toxe, FKR 34, Nérika. Ces différentes variétés conditionnées dans des emballages de 1 Kg, 5Kg et dans les sacs de 25 Kg et 50 Kg, sont disponibles au siège de l’union, au quartier Pissy et sur les plaines de productions et dans les unités de transformation (voir Encadré). Il est évident que consommer local, c’est relancer les productions autour des bassins de production et de renforcer et créer un maillage agricole de proximité, avec des créations d’emplois et une stimulation de l’économie locale.

Izdine ZONGO ( Collaborateur)

Sidwaya

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