C’est au ministre des Sports et des Loisirs, M. Tondoum Sessouma, que l’honneur est revenu de prendre la parole.

D’entrée, il a salué la présence de la presse et souhaité que cette rencontre soit l’occasion de lever les équivoques sur l’opération « 1000 vélos pour le Faso », opération qui, avec le détour par Sikasso (Mali), donne une certaine particularité et une innovation à cette 18e édition.

Faisant le bilan de cette opération, qui se déroule depuis plusieurs mois, il a précisé qu’elle s’inscrit dans le cadre de l’action du projet de coopération bilatérale franco-burkinabé. L’implantation des écoles de cyclisme, a-t-il dit, se situe bien dans ce cadre.

Ce lien politique privilégié a été renforcé par l’implication intime de la société Amaury Sport Organisation (ASO) dans l’opération « 1000 vélos pour le Faso ». Selon lui, les synergies qu’ont su trouver leurs partenaires vont pleinement profiter aux écoles de cyclisme et à la Fédération de cyclisme.

Et c’est avec un grand plaisir qu’il peut constater aujourd’hui que la relève de notre cyclisme a bien meilleure mine qu’il y a trois années seulement. En effet, toutes les régions du pays sont désormais pourvues d’école de cyclisme. Et à Ouaga, il y a en jusqu’à 7.

Le ministre a déclaré qu’elles sont toutes dirigées par des éducateurs récemment formés et particulièrement motivés. Une vraie dynamique, a-t-il indiqué, s’est emparée de notre cyclisme. Le mérite de cette opération tient aussi au fait qu’elle permettra de résoudre durablement les problèmes mécaniques auxquels nos jeunes cyclistes sont quotidiennement confrontés.

Il a révélé que nos jeunes cyclistes vont avoir le plaisir, le 2 novembre prochain, lors du tour de l’Avenir cycliste de la Francophonie, de se mesurer à leurs homologues des pays voisins. Sont annoncés pour cette compétition le Mali, le Sénégal, le Togo, le Bénin, le Niger et le Ghana. On attend toujours la réaction de la Fédération ivoirienne de cyclisme (FIC).

Le parcours s’internationalise

A la date de clôture de la collecte des vélos, le premier responsable du département des sports a laissé entendre qu’ils étaient à 652 vélos.

Les premiers bénéficiaires sont nos écoles de cyclisme, mais également les jeunes cyclistes de la sous-région qui viendront au tour de l’Avenir cycliste de la Francophonie.

Le ministère des Sports et des Loisirs a, avec la Fédération burkinabé de cyclisme (FBC), la lourde mais capitale charge d’assurer le suivi de ces structures et la bonne utilisation de ce matériel. Selon lui, il a pu mesurer, sur le tour de France 2004, tout l’enthousiasme qu’avait suscité l’opération « 1000 vélos pour le Faso », tant auprès des individus que des collectivités.

L’écho de la bonne gestion du matériel, a-t-il précisé, pourrait susciter le renouvellement de l’opération lors d’autres éditions du tour de France. A ce stade, il a manifesté aux peuples français et belges toute sa gratitude ainsi que celle du peuple burkinabé, car cette action dépasse largement le stade de la coopération politique pour être une action de fraternité entre les hommes.

Parlant de la grande fête du vélo que la jeunesse africaine s’apprête à vivre, le ministre Tondoum a dit que le tour du Faso,en faisant un tour à Sikasso, innove, car c’est la première fois dans son histoire que le parcours s’internationalise.

Il a profité de l’occasion pour dire merci aux autorités maliennes, à la Fédération malienne de cyclisme et aux amoureux de la petite reine du Mali, qui ont adhéré sans difficulté à leur idée.

Des journalistes, qui voulaient en savoir davantage sur l’opération « 1000 vélos pour le Faso », ont reçu des réponses directes. Il y a eu tellement de bruits autour de cette opération que l’occasion était belle pour les organisateurs de mettre fin aux rumeurs.

Le ministre a même insisté en disant que le cyclisme burkinabè ne peut pas se développer sans les autres pays de la sous-région.

Et c’est dans ce sens que les autres pays bénéficieront de cette opération. « On ne peut pas se développer sans partager », a-t-il ajouté. Le président de la Confédération africaine de cyclisme, M. Adama Diallo, qui était un peu sur ses gonds, interviendra pour dire que lors d’un point de presse, des informations avaient été données aux journalistes et il ne comprend pas pourquoi on revient sur cette affaire.

Selon lui, il avait cité les pays qui étaient concernés par l’aide et c’est inadmissible que personne n’ait noté cela.

Pour le représentant de l’ambassade de France au Burkina, Jacques Gérard, le projet « 1000 vélos » est destiné au « Pays des hommes » intègres et à ce niveau les choses sont très claires.

Cela étant, ils ont souhaité organiser une journée spéciale le 2 novembre 2004 à l’occasion de la remise des vélos aux écoles de cyclisme. C’est pourquoi, ils ont pensé remettre, à chaque pays de la sous-région qui participera au tour du Faso 2004, un vélo. Une quarantaine de vélos seront prélevés sur les 652. Le chiffre de 1000 vélos, a-t-il dit, n’a pas été atteint, mais ils sont satisfaits de ce qui a été fait sur le terrain.

1240,5 Km à avaler

comprendra 11 étapes et 1 jour de repos. La distance totale du tour est de 1240,5 Km. Selon Laurent Bezault, le directeur de course, l’itinéraire qui a été présenté le 27 mai dernier connaîtra des modifications. Comme on le sait, le tronçon Boromo-Bobo est en mauvais état.

Ce matin, une équipe ira voir s’il présente réellement un danger pour les cyclistes. En attendant, on prévoit la deuxième étape entre Houndé et Bobo. L’autre changement, c’est au niveau de la 6e étape (Boromo-Koudougou au lieu de Pa- Koudougou). A une semaine du départ, il a annoncé la participation de 16 équipes de 6 coureurs, qui ont déjà confirmé leur participation.

Outre le Burkina avec 3 équipes, on attend le Mali, le Niger, le Bénin, le Togo, l’Angola, le Cameroun, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, une équipe départementale d’Yvelines (France), une équipe départementale du Nord appelée la Porte du Hainaut (France), une équipe belge du nom de Vasco Mode Makerj, une équipe hollandaise Right To Play (Pays-Bas) et une équipe mixte (Japon-France) dirigée par un directeur technique japonais. Ce qui fait au total 11 équipes africaines et 5 équipes européennes. Il y aura au total 3 bivouacs (Boromo, Pa et Yako).

Les enjeux de la course sont : le maillot jaune, patronné par le Crédit Lyonnais et Siemens, le maillot vert ( Lonab), le maillot des points chauds( Castel Beer), le maillot du meilleur africain ( ONATEL) et le maillot de la combativité ( Sofitex).

La présentation des équipes aura lieu le 26 octobre à la maison du Peuple, suivie d’un défilé de mode.

Justin Daboné
L’Observateur