LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

POLITIQUE NATIONALE : Quand Kupiendiéli donne ses bénédictions à Ablassé Ouédraogo

Publié le lundi 30 janvier 2012 à 00h43min

PARTAGER :                          

Le président du parti « Le faso autrement », Ablassé Ouédraogo accompagné de quelques cadres de son parti s’est rendu à Fada N’gourma le 27 janvier 2012. L’objectif de cette visite était non seulement, selon Ablassé Ouédraogo, de se faire connaître mais aussi de requérir les bénédictions de l’autorité morale du Gulmu pour la mission que le parti s’est fixée. La délégation a mis à profit la sortie pour aller à la rencontre des militants de Zorgho qui, du reste, ont été galvanisés.

La visite du parti « Le Faso autrement » au roi du gulmu Kupiendieli, le 27 janvier 2012 à Fada N’gourma marquait la fin d’une tournée des premiers responsables du parti auprès d’autorités morales et religieuses du pays. Ces différentes visites avaient pour objectif de se présenter auxdites autorités et du même coup requérir les bénédictions pour le parti qui vient de voir le jour. Avant d’entrer dans le vif du sujet, Ablassé Ouédraogo a fait savoir au roi du gulmu et expliqué que la visite se veut une opportunité de « demander les bénédictions car le parti a des ambitions pour la nation ».

Au parti "Le Faso autrement", l’analyse est telle que le bilan des cinquante dernières années n’est pas reluisant. Le Burkina, à l’instar de bien des pays africains, n’a pas saisi l’occasion pour envisager le prochain cinquantenaire dans les meilleures conditions. Le « Faso autrement » propose aux Burkinabè de changer la vision et de faire autrement en empruntant les voies du changement, telle est l’explication donnée par Ablassé Ouédraogo au roi du Gulmu. Chez Sa Majesté Kupiendieli, roi du gulmu, le président du parti, Ablassé Ouédraogo a axé son intervention sur des points comme le partage des revenus de la nation et comme vertu, la question de la justice, celles des jeunes et des femmes ainsi que la contribution des Burkinabè de l’étranger au développement du pays.

Sur le plan de la justice par exemple, Ablassé Ouédraogo a expliqué à Sa Majesté Kupiendieli que la Burkina Faso est « un champ d’injustices ». La justice étant un maillon fort de l’Etat de droit, le « Faso autrement » fait la proposition du retrait de la présidence du conseil supérieur de la magistrature au Président du Faso. Pour lui, cela permettra à l’institution de jouir de toute son indépendance et de contribuer ainsi à l’encrage de la bonne gouvernance et de la démocratie. Evoquant la question de la famille, Ablassé Ouédraogo s’est laissé convaincre par une étude qui donne des chiffres à propos de la famille ; cette étude fait ressortir que sur 10 personnes, huit achètent à manger hors de la famille. Cette situation, a poursuivi Ablassé Ouédraogo, démontre à quel point, la famille perd son sens et ne joue plus son rôle dans la société. Il faut faire recouvrer à la famille sa place.

Pour y parvenir, les responsables de « Le Faso autrement » ont leur idée. Ils proposent d’accorder les moyens nécessaires à la femme afin qu’elle puisse jouer son rôle de « maîtresse de la maison ». Les jeunes, les questions liées à la scolarisation et au chômage ont également été des centres d’intérêts pour les cadres du parti présent à la cour royale de Fada. Ils ont insisté sur l’école et l’éducation qui doit être donnée actuellement. Il faut, selon eux, sortir de l’éducation de masse et envisager une scolarisation qui permet d’autonomiser les jeunes dès le jeune âge. Ils n’ont pas manqué de déplorer la crise que le Burkina a connue au premier semestre de l’année 2011. Face à cette situation dépeinte par le président Ablassé Ouédraogo, le roi du Gulmu, Sa Majesté Kupiendieli a salué la démarche de ses visiteurs en leur rappelant que la contribution pour le développement du Burkina est un droit pour tous. Sans pour autant être en phase avec le nombre pléthorique des partis politiques, Sa Majesté a estimé qu’il ne saurait être possible d’empêcher un citoyen de s’exprimer à travers ses idées et de donner sa contribution pour de meilleures perspectives de développement.

Il s’est dit disposé à accorder ses conseils utiles chaque fois qu’il lui sera fait recours.

Une nécessaire remise en cause

Sur la crise qui a marqué le Burkina en 2011, le roi du Gulmu dit avoir de la peine quand il se rappelle toujours les événements. Aussi précise-t-il aux hommes politiques et à ses visiteurs, que, contrairement, à ce que presque tous pensent, la crise n’est pas passée. Il a ensuite appelé à une remise en cause des partis politiques. Les questions sociales, telle celle de l’éducation évoquée par Ablassé Ouédraogo, le roi Kupiendieli a répondu qu’il faut révisiter l’école car « on est loin du chemin, a fortiori, il faut l’emprunter et aller où il faut ». Que ce soit le président de « Le Faso autrement » ou que ce soit Sa Majesté Kupiendieli, tous ont été unanimes qu’il est important que les Burkinabè s’asseyent à la même table pour discuter car les hommes restent la seule richesse du pays. A la suite de la visite, le président a fait sa prière du vendredi à la grande mosquée de Fada où il a participé à une levée de fonds pour terminer la construction de la mosquée de vendredi auparavant entamée par feu El hadj Oumarou Kanazoé. Il s’est ensuite rendu à Zorgho où il s’est entretenu avec les militants qui l’y attendaient. Là, Ablassé Ouédraogo a galvanisé les militants. Ils ont évoqué des questions qui les préoccupent au premier chef. Leur président, sans faire des promesses, a estimé que les militants devront prendre leur destin en main afin de faire les choses autrement.

Aimé NABALOUM

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique