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Super coupe AJSB 2004 : L’ASFB plus réaliste

Publié le mardi 19 octobre 2004 à 07h45min

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Cela fait douze ans sans discontinuer que l’AJSB organise sa Super coupe. Cette année, c’est l’ASFA-Y, championne nationale, qui était face à l’ASFB, détentrice de la Coupe du Faso. Les fonctionnaires se sont fait respecter sur leurs installations en triomphant des "Jaune et vert" sur le score de 2 buts à 0. Une rencontre qui a permis au public bobolais de se délecter en cette période de trêve.

Une fois encore, la Super coupe AJSB a refusé de tendre le bras à l’ASFA-Y. Après une tentative infructueuse l’année dernière face à l’EFO (1-1, 4-2 tab), les "Jaune et vert "ont encore échoué dans leur conquête de ce trophée cette fois devant l’ASFB. Cette rencontre revêtait un caractère particulier pour un joueur : Abdoulaye Soulama. Après avoir émis clairement son vœu de partir, Soulama était demeuré vague et énigmatique sur sa nouvelle destination.

Aujourd’hui, on en sait un peu plus, c’est l’ASFA-Y. Il jouait donc son dernier match avec l’ASFB contre son nouveau club. Ironie du sort. Les Fonctionnaires regretteront longtemps leur portier mythique. L’histoire retiendra que Soulama est parti en laissant comme trésor, une Coupe du Faso et une Super coupe AJSB à l’ASFB. Mais est-ce étonnant quand on sait que l’ASFB est une équipe de coupe ? Petit à petit, elle est en train de s’énamourer du trophée des journalistes sportifs. Sans déployer un important volume de jeu collectif, l’AS Fonctionnaires de Bobo s’est emparée de la Super coupe AJSB pour la troisième fois.

L’entame de la partie fut chaude avec une ribambelle d’offensives de part et d’autre mais avec finalement peu d’occasions.

Balla trouve le montant

Si l’ASFB a conservé le noyau dur de son groupe, à l’ASFA-Y par contre, c’est une kyrielle d’étrangers qui arboraient la tunique "Jaune et vert". Ces hommes ne jouaient ensemble que pour la deuxième fois après la défaite face au Santos FC (1-2) . Pour Bamour Fall, il s’agissait de diagnostiquer et de disséquer la valeur réelle des recrues.

Certains comme Alassane Ismaël et Jimmy A. Bulus ont pu tirer leur épingle du jeu. D’autres par contre, Maman Salissou, Ali Zoungrana Essomba P. François et Hamidou Ouédraogo doivent encore prouver. L’ASFB jouait devant le camp asfasien mais ne se montrait pas dangereuse devant les buts si ce n’est ce penalty raté par Sory Traoré devant Sylvain Kaboré (13e mn) . Côté ASFA-Y, les recrues s’appliquaient à construire proprement et lorsque les asfasiens allaient au charbon, l’ASFB baissait pavillon (9e,21e, 25e , 33e et 37e) sans capituler. A la 41e mn, Balla Moussa Traoré sur un coup franc des 25 mn trouve du fer sur son chemin. Soulama pouvait pousser un ouf de soulagement.

Le réalisme de l’ASFB paie

Après la pause, Ousmane Compaoré dit "Lato" réorganise son équipe. Georges Bonou redescendait défendre, Claude Amed Lirassé donnait du punch au secteur défensif et l’ensemble sortait de sa léthargie. Profitant d’une erreur de Gnanou, Bonou travaille pour Moctar Diallo qui ouvrait le score (78e mn). L’ASFA -Y poursuivait évidemment son siège assidu mais toujours avec un grand déchet. La formation de Bamour Fall était victime de son inefficacité offensive.

Au fil des minutes, l’abattement des joueurs asfasiens devenait sensible devant l’inanité de leurs efforts. D’autant que l’ASFB faisait preuve d’une grande solidarité. Ses contres finissaient par mettre la défense apathique de l’ASFA-Y au bord de l’apoplexie. Celle-ci finit de nouveau par craquer dans le temps additionnel (90e+3) permettant à Georges Bonou de porter le coup de massue. L’ASFA pouvait exulter.

Elle avait les deux bras déjà portées sur la Super coupe dotée par le Groupe Fadoul Afrique. Toute l’AJSB communiait également à la joie de pouvoir réussir ce challenge pour la douzième fois grâce à l’appui des partenaires tels la SONABEL, le SOFITEX, le ministère des Sports et Fadoul. Rendez-vous est encore pris pour 2005.

Béranger ILBOUDO (berengeril@yahoo.fr)
Sidwaya

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