C’est par la présentation du plan d’actions de l’année 2012 de son département que le ministre des Transports, des Postes et de l’Economie numérique, Gilbert Noël Ouédraogo, a introduit ce 26 janvier 2012, le point de presse du gouvernement. « Le ministère a décliné les actions dans les domaines sur lesquels les efforts seraient consentis pour permettre aux transports, aux postes et à l’économie numérique de jouer leur partition dans l’optique de faire de notre pays, une nation émergente », a-t-il révélé, d’entrée, aux journalistes. Ainsi, le plan d’actions 2012, selon Gilbert Noël Ouédraogo, se décompose en 56 activités regroupées dans 10 objectifs prioritaires.

Ceux-ci concernent entre autres, le renforcement du contrôle de l’exploitation des infrastructures et la sécurité routière, l’amélioration des conditions d’exploitation des transports, les conditions de mobilité urbaine et interurbaine, la relance des activités du transport ferroviaire, le renforcement des capacités de l’aviation civile, la concession de l’aéroport international de Ouagadougou. Tous ces objectifs sont assortis d’actions prioritaires clairement définies. Les échanges entre le ministre Gilbert Noël Ouédraogo et les journalistes, sous la houlette du ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré, ont porté sur l’aéroport international de Ouagadougou et celui de Donsin en projet.

Il a d’abord, assuré que les travaux de réhabilitation de l’aéroport de Ouagadougou sont bien terminés. « Il nous reste actuellement, à régler les problèmes de confort : la climatisation centrale. Les groupes de froid commandés en Europe, pèsent 70 tonnes et les faire venir par avion coûte cher. Le gouvernement a privilégié le bateau et d’ici au 28 février prochain, ils doivent être à Ouagadougou », a indiqué le ministre Gilbert Noël Ouédraogo.

Pour le ministre des Transports, des Postes et de l’Economie numérique, l’heure est plutôt à la concession de l’aéroport, approuvée depuis mars 2011, par le gouvernement. La société choisie sera chargée de la promotion et de la gestion des activités commerciales. « Nous allons lancer un appel d’offre pour recruter un concessionnaire international, un professionnel de la gestion des aéroports et nous lui donnerons une lettre de mission. Nous avons besoin d’un habitué de la gestion des aéroports pour nous aider à faciliter davantage, la desserte du Burkina Faso. Car notre souhait est de faire du Burkina Faso, un hub. La réhabilitation de l’aéroport vise donc, cet objectif », a affirmé Gilbert Noël Ouédraogo, précisant que cette stratégie, qui sera opérationnelle cette année, mettra le pays en pôle position pour l’aéroport de Donsin dont les travaux devront débuter en 2013.

Donsin pour 2017

Les 6,9 milliards de F CFA investis dans l’actuel aéroport, alors que celui de Donsin devrait être opérationnel d’ici à 2017, ne sont pas une perte, selon lui, car le Burkina Faso se doit, au vu de ses ambitions, d’avoir une infrastructure répondant aux normes internationales. Donsin sera, hors de la ville (pour plus de sécurité),10 fois plus grand (4400 ha) que l’actuel aéroport et surtout, pour Gilbert Noël Ouédraogo, « il tiendra 100 ans ». Les problèmes de connexion à internet que connaît Ouagadougou ces derniers temps, et la qualité du service des téléphonies au Burkina Faso ont aussi été abordés, au point de presse du gouvernement. A propos des difficultés de connexion, le ministre des Transports, des Postes et de l’Economie numérique a indiqué qu’un incendie des installations des fibres optiques au Bénin a affecté le réseau au Burkina Faso.

« En plus, il y a eu des actes de vandalismes sur les fibres optiques à Tita au Burkina Faso. Les vandales ont, non seulement enlevé les câbles mais ils ont fait aussi en sorte que les techniciens ne retrouvent pas facilement les lieux où ils ont, commis leur forfait », a-t-il déploré, tout en invitant la population à collaborer avec les forces de l’ordre pour le démantèlement de ces réseaux. Le point d’atterrissement virtuel en cours avec la Banque mondiale, vise, selon Gilbert Noël Ouédraogo, à diversifier l’accès du pays au réseau, afin qu’un dommage en un lieu n’arrête pas tout le système. En ce qui concerne la qualité des prestations des opérateurs de téléphonies mobiles, le ministre des Transports, des Postes et de l’Economie numérique a indiqué que l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) les a plusieurs fois interpellés sur le sujet.

Pour lui, ils sont effectivement confrontés à de nombreuses difficultés. « Nous avons aujourd’hui plus de 5,7 millions d’abonnés. Les infrastructures souffrent d’une certaine congestion. Les opérateurs doivent déployer davantage de pylônes. Mais ce n’est pas simple de trouver des emplacements, car les riverains ne souhaitent pas qu’ils se trouvent autour d’eux », a déclaré le ministre Gilbert Noël Ouédraogo. A l’issue de la campagne d’août dernier de l’ARCEP, la structure de contrôle a ainsi signifié à chaque opérateur, les corrections à mener pour une meilleure qualité de leurs prestations.

Une évaluation, trois mois après comme le prescrit la loi, a été déjà faite et pour le ministre, les opérateurs seront bientôt approchés. « Donc ceux qui seront en-deçà des normes, selon les cahiers des charges seront sanctionnés. Ce sont des sanctions pécuniaires. Nous avons demandé à l’ARCEP d’appliquer la loi », a-t-il ajouté. Enfin, les journalistes se sont préoccupés de la qualité du réseau ferroviaire Abidjan-Ouagadougou.
A ce sujet, le ministre a souligné qu’un programme d’investissement 2011-2013 devrait permettre de réhabiliter le chemin de fer et d’acheter de nouvelles locomotives. « Nous travaillons avec le Bénin, le Niger et la Côte d’Ivoire au prolongement de ce chemin de fer dans le respect des normes internationales », a conclu Gilbert Noël Ouédraogo.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya