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ELECTIONS LÉGISLATIVES ET MUNICIPALES : Faire la politique autrement

Publié le mercredi 25 janvier 2012 à 00h22min

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2012, l’année qui vient d’entamer sa marche, verra la tenue d’élections municipales et législatives couplées, une première dans l’histoire politique du Burkina Faso. Ces joutes électorales offrent, une fois de plus, l’occasion aux différentes formations politiques du pays de s’illustrer en idéologies et en stratégies de mobilisation des voix à leur profit. En clair, les partis politiques, de tous bords, appelés à prendre part au scrutin, devront s’investir à prouver leur bonne foi, et vendre leur recettes « miracles » pour sortir le Burkina Faso, de la pauvreté et de tous les autres maux qui le minent .

Et pour parvenir à arracher des sièges de députés ou se faire des conseillers municipaux, ils devront mouiller le maillot, comme disent les sportifs, afin de tirer leur épingle du jeu. Ce qui revient à dire que les formations politiques en lice devraient prendre le taureau par les cornes, au lieu de vouloir le saisir par derrière. Toute chose qui pourrait être fatal, à l’avenir. Ceci pour dire que le combat des voix commence maintenant et non après l’ouverture de la campagne des élections législatives et municipales, prévues pour novembre 2012. Même si les partis politiques n’ont pas la même assise, les mêmes compétences et les mêmes moyens logistiques et financiers, il y a lieu de le dire, la guerre de positionnement se joue maintenant et non à la veille de l’affrontement. Tout parti politique qui se respecte doit déployer son arsenal, dès à présent, pour prendre de la distance et pourquoi pas, de la hauteur.

Il serait judicieux d’entamer l’offensive, en installant, d’ores et déjà, les équipes de campagne en province, comme on l’a vu récemment avec des partis, et surtout de créer des bonnes conditions de travail. Une bonne organisation débute tôt, dit-on. Bon nombre de partis politiques disposent de matières grises, en leur sein, mais les mesures d’accompagnement pour permettre à celles-ci d’exprimer leur talent de rassembleurs et de mobilisateurs manquent parfois cruellement. Le vrai obstacle à la préparation, à temps, de beaucoup de partis politiques, c’est le manque d’argent. L’on ne devrait pas se voiler la face, mais la politique, au-delà des discours prometteurs, n’est autre chose qu’une affaire d’espèces sonnantes et trébuchantes. Oui, de l’argent, il en faut en politique, pas forcément pour corrompre les électeurs, mais pour mettre les uns et les autres dans les conditions, pour travailler et mobiliser le maximum d’électeurs.

Manquant du « nerf de la guerre », des formations politiques sont obligées d’attendre les veilles de scrutin pour investir leurs « maigres » moyens, afin de se faire sentir. Pis, dans les situations dramatiques, des présidents de partis politiques sont même obligés de vider leurs propres poches, pour sauver les meubles. Souffrons que ce soit ainsi, mais ces partis ne peuvent en vouloir qu’à eux-mêmes. Des militants, ça existe, mais des militants convaincus qui acceptent de verser leurs cotisations, sans rappel à l’ordre, il faut vraiment en chercher dans ce Burkina. Malgré tout, cela inquiète peu des responsables politiques qui ont l’obsession des chiffres, du nombre de militants à afficher à leurs compteurs.

Avec un peu de détermination et de chance, ils arrivent souvent à avoir la quantité de militants souhaitée, mais peu de moyens pour aller au combat. Quelle que soit la bonne volonté d’un militant prêt à aller au front, s’il manque du minimum (moyens de déplacement et de communication carburant,…), il lui sera difficile d’agir avec efficacité pour le compte du parti.

C’est en cela que tout parti politique doit travailler à avoir une assise financière, en rassemblant des militants soucieux de son avenir. Ainsi, le nombre de militants sera réellement un atout, dans la mesure où cela permettra d’avoir les moyens nécessaires à aller au combat, même sans subvention.
En tous les cas, le président américain, Barack Obama, a transformé son rêve en réalité, en mobilisant certes, beaucoup de démocrates derrière lui, mais surtout, le maximum d’argent pour financer sa campagne. Tout rêve peut devenir réalité, si toutes les conditions sont réunies.

Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 25 janvier 2012 à 13:34, par bby En réponse à : ELECTIONS LÉGISLATIVES ET MUNICIPALES : Faire la politique autrement

    du n,’importe quoi come article, le contenu de cet article n’a rien à voir avec le titre.
    tout ce que tu as dit n’est pas nouveau, où se trouve alors ton "autrement" ?, du n’importe quoi

  • Le 25 janvier 2012 à 14:37 En réponse à : ELECTIONS LÉGISLATIVES ET MUNICIPALES : Faire la politique autrement

    Y en a qu’un qui a essayé de faire la politique autrement, ni dans le parti majoritaire, ni dans la mouvance, ni dans l’opposition officiellement organisée par la majorité : c’est Ram Ouédraogo. Mais, jusqu’à présent, on ne peut pas dire que ça lui a réussi ! C’est pas une raison pour se décourager. Il faut penser aux générations futures.

  • Le 25 janvier 2012 à 17:47, par Pierros En réponse à : ELECTIONS LÉGISLATIVES ET MUNICIPALES : Faire la politique autrement

    Les militants ne contribuent pas financièrement de bonne guerre car les présidents fondateurs font du parti leur propriété. Ils sont là à vie et mourront avec. Ceux qui donnent ne sait pas ou n’a plus le droit de savoir où va son argent, dans l’édification du parti ou l’entretien des maîtresses, la construction de villas, l’achat de voiture au nom du président fondateur. Dans un tel contexte qui est fou pour s’affamer et mettre à l’aise un autre guiro. Le jour où les responsables des partis sauront observer leurs statuts et règlement intérieur rigoureusement et viseront l’intérêt supérieur de la nation, ce jour là les militants commenceront à financer leur parti. « Transparence et alternance » et tu verras que certains refuseront même la subvention pour respecter leur dignité.

    • Le 27 janvier 2012 à 13:46, par wendbenedo En réponse à : ELECTIONS LÉGISLATIVES ET MUNICIPALES : Faire la politique autrement

      Je me félicite de ce que le journaliste ait essayé de réfléchir sur un sujet aussi spécieux que celui de "comment faire la ploitique". A première vue ce qui a été dit semble évident mais chacun doit savoir que le domaine politique étant ondoyant, nulle approche théorique dans le sens d’apporter d’avantage de dynamisme ne saurait être tenue de trop. A titre de contribution, il y a une situation qui risque de porter préjudice à nombre de formations politiques. Il s’agit des cas de militants qui ont maille ou ont eu maille à partir avec la justice. Il nous revient que dans beaucoup de formations politiques de la place se trouvent des personnes condamnées par les tribunaux qui occupent des fonctions dans leurs formations et ambionnent de compétir à des postes électifs. Le problème qui pointe à l’horizon est le risque d’instabilité que des personnes de cette nature provoqueront à n’en point douter lorsque sera venue l’heure des dépôts de candidature, avec les oppositions que ne manqueront pas d’user les citoyens et les formations politiques adverses aux fins d’invalider les listes sur lesquelles figurent les personnes condamnées par la justice. Le sujet paraît préoccuper peu les partis mais le moment venu, il apparaîtra au grand jour et pourrait mettre à mal la cohésion des partis. Il est donc impérieux que les partis qui comptent dans leurs rangs des militants dans cette situation prennet les devants au risque d’être contrariés et de dimunier leurs chances de succès. A bon entendeur !

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