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LE CDP ET L’ ALTERNANCE : Un simple effet de mode ?

Publié le lundi 16 janvier 2012 à 00h55min

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Le parti majoritaire, le CDP, a tenu la 45e session de son Bureau politique national (BPN). Une régularité à faire pâlir certains de ses rivaux, obligés de mettre à jour leurs instances sur injonction du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité. A sa façon, le ministère entend mettre de l’ordre dans le landerneau politique avant les élections couplées (municipales et législatives) de novembre 2012. C’était en outre le thème de cette 45e session du BPN qui prépare le congrès de mars 2012. Mais l’événement de cette rencontre est incontestablement la déclaration du président du CDP, Roch Marc Christian Kaboré. Il a annoncé implicitement qu’il quitterait la tête du parti au prochain congrès.

L’information est donc désormais officielle, le grand chamboulement annoncé ne relevait donc pas de la rumeur. Roch est la seconde personnalité du parti au pouvoir après le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, à déclarer publiquement qu’elle ne briguerait pas un autre mandat. Ce sont des caciques du système Compaoré et tout laisse croire que dans les coulisses, il se prépare une sorte de mue, un renouvellement du personnel dirigeant. Le président du parti lâchera son fauteuil de chef de parti, mais lâchera-t-il celui de président de l’Assemblée nationale, si tant est qu’il y ait un lien entre les deux fonctions ? Ce qui peut paraître surprenant, c’est le terme alternance employé par le président du CDP pour justifier son départ prochain.

Ainsi donc, le CDP veut se prêter au jeu de l’alternance en son sein à un moment où le pays tout entier est cristallisé sur le principe de l’alternance à la tête de l’Etat, dirigé par le CDP depuis 15 ans. C’est une bonne chose pour la démocratie burkinabè à la croisée des chemins et qui se cherche un second souffle à travers la mise en œuvre des conclusions du CCRP. Si le CDP, en tant que parti au pouvoir, s’engage ainsi sur la voie du renouvellement de son personnel politique, notamment les bonzes qui ont occupé depuis des années les premiers rôles, empêchant l’émergence de jeunes leaders, on ne peut qu’applaudir. Malgré le caractère national de la rencontre annuelle entre le chef de l’Etat et les jeunes à Dori, la revendication de ces derniers de voir désormais les jeunes, les trentenaires, aux affaires, a sonné comme un ras-le-bol aux oreilles des gourous du parti.

Il faut leur faire de la place. Au sein du parti, le coup de gueule du responsable des jeunes du parti n’est pas passé inaperçu lorsqu’on a voulu le priver de temps de parole. Tout comme les escarmouches au sein même du groupe parlementaire lors de la mise en place du bureau du Parlement. C’est à cet exercice que le congrès devra se livrer, celui de trouver un savant dosage entre les plus jeunes et les plus vieux pour conduire la barque à bon port, au risque de raviver les contestations et les frustrations internes. Cette alternance au sein du parti est peut-être dans l’air du temps. Mais à y regarder de très près, elle annonce une redistribution des cartes dans la perspective de 2015, date de la prochaine élection présidentielle où on attend de connaître le candidat du parti pour voir effectivement jusqu’où l’alternance annoncée par le président du parti s’arrêtera.

Abdoulaye TAO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 16 janvier 2012 à 03:02, par Nerwayan En réponse à : LE CDP ET L’ ALTERNANCE : Un simple effet de mode ?

    En tous les cas, nous nous prenons date pour que notre camarade, bien aimé, Salif Diallo prenne ses responsabilités politiques, toutes ses responsabilités pour faire avancer le Burkina Faso vers l’émergence. Qu’il prenne la direction du parti pour imprimer la vision qu’il a de l’avenir pays. Lui seul, pour ce qui me concerne, peut donner une accélération décisive au développement du pays. C’est un visionnaire, un Patriote sincère. Certains feront valoir son esprit de militantisme pour dire qu’il n’est pas l’homme des synthèses, de conciliation, ils diront même qu’il est sectaire. C’est plutôt pour moi un avantage. Le Burkina à tant souffert de ces politiciens médiocres et impersonnel qui nagent à vue, sans aucune position politique, allant dans toutes les directions selon les circonstances du moment. Le Burkina a besoin d’hommes politiques détendeurs d’une véritable vision, animés d’une passion ferme, qui savent où ils vont et qui surtout aiment leur peuple. Je suis convaincu qu’il est l’un des hommes politiques à avoir le courage d’ouvrir les grands dossiers pendants pour vider toutes ces haines et rancoeurs qui animent le microcosme politique burkinabé. Il peut assurer une réconciliation réelle dans la classe politique.C’est un homme de principe et non de compromis boîteux dont sont coutumiers les leaders politiques burkinabé. En somme il est celui qui rappelle le Président Sankara. Sa fidélité sans faille au Président du Faso est un gage pour une transition sereine du pouvoir face aux revanchards de tout poil qui ne rêvent que de vengeance contre le Président du Faso. Le Peuple Burkinabé doit avancer vers son destin et non toujours se tourner vers le Passé. Le Pardon et l’Oubli sont les Vertus Cardinales d’Un Burkindi. En observant tous ceux qui se réclament de Sankara aujourd’hui dans la classe politique Burkinabé, je n’ai pas encore trouver un seul qui réflète vraiment le caractère et les qualités essentiels qu’il portait. Ce sont des politiciens véreux qui se sont engouffrés opportunément dans un créneau politique porteur. Ce sont des carriéristes.
    En tous les cas, nous devons nous mobiliser pour que soit promus l’excellence en lieux et places de la médiocrité et de la lâcheté. Au delà de ces changements annoncés, nous regardons loin en avant.
    Merci à Roch et à son équipe pour avoir conduit le Burkina jusque là. Sachons reconnaître aux uns et aux autres leurs qualités. Je lui tire mon châpeau pour toute sa carrière politique,depuis l’université jusqu’à ce jour. Je sais qu’il a fait ce qu’il pouvait dans un contexe politique difficile. Je crois qu’il est encore capable d’apporter beaucoup de choses au Burkina Faso. Merci et courage pour la suite.
    Longue vie aux héros de notre peuple, Paix et Prospérité à notre vaillant Peuple.

  • Le 16 janvier 2012 à 03:03, par Nerwayan En réponse à : LE CDP ET L’ ALTERNANCE : Un simple effet de mode ?

    En tous les cas, nous nous prenons date pour que notre camarade, bien aimé, Salif Diallo prenne ses responsabilités politiques, toutes ses responsabilités pour faire avancer le Burkina Faso vers l’émergence. Qu’il prenne la direction du parti pour imprimer la vision qu’il a de l’avenir pays. Lui seul, pour ce qui me concerne, peut donner une accélération décisive au développement du pays. C’est un visionnaire, un Patriote sincère. Certains feront valoir son esprit de militantisme pour dire qu’il n’est pas l’homme des synthèses, de conciliation, ils diront même qu’il est sectaire. C’est plutôt pour moi un avantage. Le Burkina à tant souffert de ces politiciens médiocres et impersonnel qui nagent à vue, sans aucune position politique, allant dans toutes les directions selon les circonstances du moment. Le Burkina a besoin d’hommes politiques détendeurs d’une véritable vision, animés d’une passion ferme, qui savent où ils vont et qui surtout aiment leur peuple. Je suis convaincu qu’il est l’un des hommes politiques à avoir le courage d’ouvrir les grands dossiers pendants pour vider toutes ces haines et rancoeurs qui animent le microcosme politique burkinabé. Il peut assurer une réconciliation réelle dans la classe politique.C’est un homme de principe et non de compromis boîteux dont sont coutumiers les leaders politiques burkinabé. En somme il est celui qui rappelle le Président Sankara. Sa fidélité sans faille au Président du Faso est un gage pour une transition sereine du pouvoir face aux revanchards de tout poil qui ne rêvent que de vengeance contre le Président du Faso. Le Peuple Burkinabé doit avancer vers son destin et non toujours se tourner vers le Passé. Le Pardon et l’Oubli sont les Vertus Cardinales d’Un Burkindi. En observant tous ceux qui se réclament de Sankara aujourd’hui dans la classe politique Burkinabé, je n’ai pas encore trouver un seul qui réflète vraiment le caractère et les qualités essentiels qu’il portait. Ce sont des politiciens véreux qui se sont engouffrés opportunément dans un créneau politique porteur. Ce sont des carriéristes.
    En tous les cas, nous devons nous mobiliser pour que soit promus l’excellence en lieux et places de la médiocrité et de la lâcheté. Au delà de ces changements annoncés, nous regardons loin en avant.
    Merci à Roch et à son équipe pour avoir conduit le Burkina jusque là. Sachons reconnaître aux uns et aux autres leurs qualités. Je lui tire mon châpeau pour toute sa carrière politique,depuis l’université jusqu’à ce jour. Je sais qu’il a fait ce qu’il pouvait dans un contexe politique difficile. Je crois qu’il est encore capable d’apporter beaucoup de choses au Burkina Faso. Merci et courage pour la suite.
    Longue vie aux héros de notre peuple, Paix et Prospérité à notre vaillant Peuple.

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