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Demande de démission du Premier ministre : "irresponsable"

Publié le lundi 18 octobre 2004 à 07h14min

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Seydou Diarra

La demande de démission du Premier ministre ivoirien Seydou Diarra par le parti du président Laurent Gbagbo est "irresponsable" et "inutilement incendiaire", a estimé dimanche Sidiki Konaté porte-parole des Forces Nouvelles (FN, ex-rebelles).

"Tout cela obéit à une seule logique, le FPI (Front populaire ivoirien) n’a jamais renoncé à une logique de guerre. Haffi N’Guessan (président du FPI) vient de proclamer solennellement l’option de guerre prise par le FPI", a déclaré à l’AFP M. Konaté joint au téléphone à Bouaké (centre, fief des ex-rebelles).

Pour M. Konaté cette demande "irresponsable inutilement incendiaire ; c’est le vrai visage du FPI".

"Aujourd’hui clairement le FPI vient de nous dire que la seule façon de régler la crise ivoirienne ce n’est pas dans des accords (...), C’est plutôt la guerre et ils estiment être suffisamment prêts pour faire la guerre", a-t-il ajouté.

M. Pascal Haffi N’Guessan avait demandé la démission du Premier ministre du gouvernement de "réconciliation nationale" Seydou Diarra, après l’échec du démarrage du processus de désarmement des ex-combattants, initialement prévu vendredi en Côte d’Ivoire.

Le FPI avait estimé que les ex-rebelles, en refusant de désarmer, "défient l’ensemble de la communauté internationale" et "déclarent la mort de tous les accords de paix", dans une déclaration transmise à l’AFP.

Les FN, qui contrôlent le nord du pays depuis le coup d’Etat raté du 19 septembre 2002, avaient réaffirmé qu’elles refusaient d’entamer le processus de désarmement, tant que ne seraient pas adoptées les réformes politiques inscrites dans l’accord de paix de Marcoussis, conclu en janvier 2003 en France et réactivé par l’accord d’Accra du 30 juillet 2004.

Interrogé sur la participation des FN au gouvernement de "réconciliation nationale" M. Konaté a affirmé : "nous sommes dans un accord, nous allons continuer de jouer cet accord".

"Cet accord prévoit qu’on soit dans un gouvernement. Cet accord prévoit qu’on occupe un certain nombre de responsabilités. Cet accord prévoit le vote des lois, nous continuons de croire que cet accord est valable", a-t-il dit.

"Nous allons le suivre, jusqu’au dernier souffle", a-t-il conclu.

AFP

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